N° 146, juin 2003

5

Editorial

6

Courrier des lecteurs

7

Analyse de l'actualité

9

Confidences

10

Henri Flohr démis de ses mandats

13

Baromètre

15

Dossier : Innocence de Pouvanaa a Oopa

24

Iaorana de Simone Grand

27

A la Cour

28

Vers l'Etat socialiste de Gaston Flosse ?

30

Clin d'�il sur l'actualité

33

Grève des médecins

36

Divers

39

Fiu de Beslu

40

Un 8 mai 2003 à Hiva Oa

43

Editions

45

NOUVELLE : "Une journée de bureau"

51

Mots fléchés

52

Evénements du Pacifique en mai 2003

53

Les événements de Tahiti en mai 2003

54

Balises des îles

15 Pouvanaa a Oopa a bien été la victime d'une machination.

40 La Polynésie française a commémoré le centenaire de la mort de Paul Gauguin.


HUMOUR

Affaire Henri FLOHR et les autre...

Tropicalboy

 

Paroles et actes...

 

Aux Etats-Unis, il existe un dicton qui dit « Put your money where your mouth is », ce qui veut dire "texto" « mets ton argent là où est ta bouche ». C'est la version crue yankee du dicton français « que les actes suivent les paroles ». Hélas, dans le monde du pouvoir à Tahiti, ces dictons semblent inconnus, car trop souvent les belles paroles s'évaporent comme le parfum du tiare Tahiti.

Prenons comme exemple notre tourisme, cette grande dynamo économique qui devrait assurer la prospérité à nos générations futures. Alors qu'en 1998 Nelson Levy, alors directeur de Tahiti-Tourisme, annonçait 300 000 touristes pour l'an 2000, nous n'en avons eu à peine 200 000 en 2002, soit le même nombre qu'il y 20 ans, une performance si désastreuse que le gouvernement refuse toujours de publier les chiffres. Aussi nos experts-technocrates nous ont maintes fois expliqué que l'île de Tahiti était une destination touristique de qualité, qu'elle n'était pas qu'une étape obligée vers les archipels ou Moorea, qu'il fallait donc la soigner et développer « en urgences les structures touristiques. Ça, c'est les paroles ! Or quels sont les actes ? Prenons comme exemple ce terrain d'un hectare du bord de mer à Punaauia acheté par le Territoire en 1998 pour « constituer une réserve touristique » (sic journal officiel !), en réalité le dernier accès public à la grande plage de sable blanc de cette commune, tout le reste de son bord de mer ayant été « privatisé » et rendu inaccessible à la population et aux touristes avec des murs qui on transformé la route de ceinture en cañon de béton. Et bien, le gouvernement (donc le président Flosse, qui décide tout) a vendu cet espace public à un prix dérisoire) à un copain de son parti politique, lequel a de suite fait construire un mur en béton qui désormais condamne le dernier accès public à une plage de cette commune. Le copain (l'ex conseiller territorial et questeur Jean-Jacques Lequerré) explique avoir acheté ce terrain « pour ses enfants et petits enfants » (Les Nouvelles, 31/05/03) . Voilà un (autre) cas frappant et indéniable qui confirme les paroles de ceux qui disent que nos puissants se servent d'abord pour leurs intérêts au détriment de ceux de la population. Les touristes, venus de 20 000 kilomètres puis ne pouvant même pas accéder au lagon vanté dans les brochures à cause des murs des « copains » comprennent de suite la réalité tahitienne et diffusent vite l'information. Là est certainement une des explication de la chute catastrophique de notre fréquentation touristique.

Un tourisme qui commence d'ailleurs à ressentir les effets de l'abandon (parfois "aidé") de la destination Tahiti par les compagnies aériennes AOM-Air Lib et Corsair : les petites pensions de familles de Tahiti et des îles sont désespérément vides, car les vols bon marché vers Tahiti ont disparu avec ces compagnies. C'est pas sorcier et mathématique : on ne peut tout simplement pas offrir dans un avion qui transporte 250 passagers (l'Airbus A320 d'Air Tahiti Nui) le même bas prix que dans un avion qui transporte 450 passagers (le 747 de Corsair).

Mais encore, le gouvernement a dernièrement créé une concurrence artificielle pour les pensions de familles existantes, toutes des petites entreprises polynésiennes familiales patiemment financées au fil des années sur fonds propres, sans subvention. Or, depuis deux ans, ayant décidé de développer ce secteur, le gouvernement offre clé en main des pensions de famille, parfois subventionnées jusqu'à 70% du coût réel de construction et avec un financement « cadeau ». Comme la clientèle se rétrécit en peau de chagrin depuis la disparition des vols à bas prix, les nouveaux venus bradent leurs tarifs (ils peuvent se le permettre, n'ayant pratiquement rien investi) )et toute la profession se retrouve en crise grave. Cette politique de l'aide et de l'assistanat, si chère à notre gouvernement pour le clientélisme qu'il alimente, pourrait déclencher chez les pensions de familles la répétition de ce qui s'est passé ces dernières années avec nos grands hôtels : l'arrivée des hôtels financés par des défiscalisations Loi Pons- Loi Flosse à Tahiti et dans les îles a créé une concurrence déloyale qui a acculé pratiquement tous les anciens hôtels (excepté le Maeva Beach et l'hôtel Bora Bora) vers la faillite. Ces hôtels ont alors été soit fermés (admirez les tristes ruines des hôtels Tahara'a, Tahiti Village, Princesse Heiata, Te Puna Bel Air, Hana Iti Huahine, Bali Hai Huahine, Baie de Cook à Moorea, etc. !!!), soit été vendus à des opérateurs financiers qui les rasent pour reconstruire avec des montages défiscalisés (hôtels Tahiti, Bali Hai Moorea, Moorea Lagon, etc.). La finalité de ce phénomène est qu'aujourd'hui pratiquement tous les grands hôtels de Polynésie française sont la propriété de grands groupes financiers (les seuls à avoir de larges bénéfices à défiscaliser) internationaux ou locaux, alors qu'auparavant beaucoup étaient la propriété de petits entrepreneurs locaux. Autre confirmation de la priorité politique du gouvernement actuel : les puissants plus riches, les petits de plus en plus marginalisés.

Bonne lecture et merci pour votre fidélité.

Alex W. du PREL
Directeur de la publication


Evénements à Tahiti et ses îles

 

Jeudi 1 mai
- Le mouvement de grève des médecins libéraux continue.
- Lors de la 18è édition du Heiva Upa Rau, Emere remporte le titre de meilleure interprète.
- Plus de la moitié des personnels administratifs du Palais de Justice de Papeete sont en grève.
- Arrivée de Gérard MATHIEU, nouveau chef de la subdivision d'Etat des I.S.L.V.
- Ouverture du Fare Moorea, ex-village du Club Med transformé en "bed & breakfast".

Vendredi 2 mai
- Le tribunal des référés juge la grève des médecins du public illicite
- Le livre de Tavae RAIOAOA est couronné d'un prix littéraire à Paris.
- Rencontre à Paris entre Gaston FLOSSE et le secrétaire d'État aux Transports à propos de la territorialisation de l'aéroport de Tahiti Faa'a.

Samedi 4 mai
- Le surfeur tahitien Alain Riou remporte les "trials" de la "Billabong pro".
- Centrale électrique de Tahiti : inauguration des deux nouveaux groupes.

Lundi 5 mai
- La grève des médecins continue.
- De retour de Paris, Gaston FLOSSE annonce la fin du "conflit" avec Bouygues.
- Négociations dans le conflit médecins-CPS.

Mardi 6 mai
- Cérémonie d'ouverture de la Billabong Pro 2003 à Teahupoo.
- Ouverture des états généraux de l'environnement lors du 18è Congrès des maires de P.F. à Moorea.

Mercredi 7 mai
- Première rotation pour le catamarran « Moorea Express ».
- Ouverture de la Foire de mai à Pirae.
- Destruction à Papeete d'un obus de 70 Kg dans la vallée de la Tipaerui.

Jeudi 8 mai
- Hiva Oa commémore le centième anniversaire de la mort de Paul Gauguin.
- Médecins toujours en grève.

Vendredi 9 mai
- Manifestation des médecins en grève.
- Fin de la grève au Palais de Justice.

Samedi 10 mai
- Les négociations entamées entre les représentants de l'Union de la profession médicale (UPMP) et la direction de la CPS sont interrompues.

Dimanche 11 mai
- Escale à Papeete de l'ex-Renaissance 3, devenu Pacific Princess.
- Arrivée à Tahiti du yacht Barbara Jean en provenance du Costa Rica.

Lundi 12 mai
- Escale à Tahiti du gros catamaran « perce vagues » type Icat, le Millenium Das.
- Exercice interarmées "Marara" aux îles Sous-le-Vent.

Mardi 13 mai
- Grève à l'hôtel Sheraton de Moorea.
- L'union de la profession médicale décide de suspendre la grève.
- Arrivée à Tahiti de la Chanteuse LORIE et son ami Billy CRAWFORD.

Mercredi 14 mai
- La grève des médecins en Polynésie française est suspendue.
- Prix littéraire pour le pêcheur polynésien miraculé.
- Visite de Bill MOTUFOOU, ministre de l'Agriculture de Niue.
- Tavae RAIOAOA, pêcheur de Faa'a reçoit le Prix des Maisons de la Presse à Paris..

Jeudi 15 mai
- L'assemblée de la Polynésie française autorise les médecins européens à s'installer.
- La grève continue dans les hôtels Sherton.

Vendredi 16 mai
- Concert de LORIE à la place To'ata
- Le projet de loi programme pour l'Outre-mer examiné par plusieurs commissions du Sénat à Paris.

Samedi 17 mai
- Manifestation de l'Union de la profession médicale en Polynésie.

Lundi 19 mai
- Le conseil d'administration de la Caisse de Prévoyance Sociale (CPS) valide le projet de convention collective des médecins libéraux.
- Le haut-commissaire de la République assigné devant le tribunal correctionnel de Papeete (affaire Flohr).
- Oscar TEMARU annonce à Paris une manifestation pacifique pour accueillir le président de la République Jacques CHIRAC à Tahiti en juillet prochain.
- Manifestations contre le sida à Tahiti.

Mardi 20 mai
- Inauguration du troisième salon de la création d'entreprise.
- Loi programme : Gaston FLOSSE dépose 17 amendements.
- Le conseiller Henri Flohr, maire de Hitia'a o te Ra, démissionné d'office.
- L'union de la profession médicale de Polynésie (UPMP) vote la levée de la grève et accepte les démissions de Jean Paul THERON et Michel GALTIER.
- TNTV et la chaîne Public-Sénat signent un accord de partenariat.

Mercredi 21 mai
- Un serpent blessé de couleur orange taché de rouge de 1,20m de long est retrouvé à Faa'a.
- La loi programme pour l'Outre-mer au Sénat.

Jeudi 22 mai
- Ben BENACECK, l'un des deux auteurs du braquage de la Banque Polynésie à Papara, comparait devant la cour d'appel pour évasion.
- Tentative de "putsch" au conseil municipal de Mahina.
- Au Sénat, le sénateur Jean Arthuis met en cause l'indexation des retraites des fonctionnaires en Outre-mer.

Vendredi 23 mai
- Découverte des restes d'un corps d'un bébé dépecé par des chiens à proximité du cimetière à Papetoai, Moorea.
- A Paris, Gaston Flosse évoque le statut de la Polynésie avec Francis Mer, ministre des Finances.
- Présentation de la collection printemps-été du perliculteur Robert Wan.
- 72 nouveaux personnels navigants commerciaux pour Air Tahiti Nui.
- Journée du souvenir pour les élus disparus du Fetia Api.

Samedi 24 mai
- Escale à Tahiti de trois bâtiments de guerre japonais.
- Signature d'une convention entre la CPS et les praticiens libéraux.
- Myrna SEOW élue Miss Dragon 2003.
- Décès de Taaroa TEVAATUA, conseiller-maire de Raivavae, âgé de 48 ans.

Dimanche 25 mai
- Golf : le Néo-zélandais Tony Christie remporte le XXIIe open de Tahiti.
- Départ pour Paris de la chanteuse LORIE.

Lundi 26 mai
- Visite d'une mission commerciale fidjienne à Tahiti.
- Pose de la première pierre pour l'usine de jus de nono Morinda à Atimaono.

Mardi 27 mai
- Le nouveau bureau de la Ligue des Droits de l'Homme décide d'être désormais apolitique.
- Hôpital du Taaone : inauguration de la salle de coronarographie.

Mercredi 28 mai
- Fin de la mission commerciale fidjienne en Polynésie française.

Henriette MAIHI


Evénements dans le Pacifique Sud

Aide américaine de 3,1 milliards de dollars
MAJURO, 2 mai (Flash d'Océanie) - Les îles Marshall et les États-Unis ont renouvelé cette semaine, au terme de quatre années de négociations, leur "contrat de libre association" avec à la clé un montant d'aide de 3,1 milliards de dollars US. Ce nouvel accord prévoit une aide directe de 800 millions de dollars aux Marshall pour les 20 ans à venir, mais aussi (moyennant le paiement de 2,3 milliards de dollars) le droit de continuer à utiliser la base militaire de l'atoll de Kwajalein jusqu'en 2066, actuellement utilisée comme pas de tir de missiles américains dans le cadre des essais de la stratégie "guerre des étoiles".

Abolition des sièges réservés aux Maoris ?
WELLINGTON, 5 mai (Flash d'Océanie) - Bill English, chef de file du parti néo-zélandais d'opposition National, a appelé à l'abolition des sièges parlementaires réservés aux indigènes maoris selon un système en vigueur depuis 136 ans. Cette mesure servirait à promouvoir le principe de citoyenneté "à une vitesse" et à supprimer un système qui "privilégie les minorités". Actuellement, 18 députés maoris (dont sept élus sur des sièges "réservés") siègent au Parlement (qui compte 120 sièges), soit 15%.

L'exportation de taro fait recette
SUVA, 6 mai - Les recettes de l'exportation du taro, ce tubercule cultivé dans tout le Pacifique, se sont montées à quelque 2,7 millions de dollars locaux (environ 150 millions Fcfp) pour les deux premiers mois de l'année. Parmi les marchés privilégiés : la Nouvelle-Zélande et en particulier Auckland, considérée comme la plus grande ville océanienne du monde et où résident des Océaniens originaires de Tonga, de Fidji, de Kiribati ou encore des îles Cook. L'un des autres principaux exportateurs de taros dans la région, Samoa, a vu ses cultures quasiment détruites par un parasite ces dernières années.

Australie : mettre fin à l'aide aux Océaniens
CANBERRA, 7 mai - Le Centre australien indépendant d'études recommande que l'aide australienne aux États insulaires du Pacifique soit purement et simplement interrompue car "elle a jusqu'ici fait plus de mal que de bien" car les quelques 400 millions de dollars australiens consacrés chaque année aux États océaniens "ne bénéficient qu'aux élites" et non aux "pauvres". En tête de liste de ces États mis à l'index par le CIS : la Papouasie-Nouvelle-Guinée, premier récipiendaire de l'aide australienne. La plupart des États insulaires indépendants d'Océanie, selon ce même rapport, dont les populations varient entre dix et cinq cent mille, auraient meilleur compte à se regrouper en une fédération afin de réaliser des économies d'échelle sur les frais de gouvernement.

Statut des employés de la CPS
NOUMEA, 7 mai - Un nouvel "accord de siège" stipulant les conditions de statut, de privilège et d'immunités pour les personnels employés par la CPS (Commission du Pacifique Sud) basée en Nouvelle-Calédonie depuis 56 ans a été signé. Entre son siège de Nouméa (où se trouvent les programmes démographique, halieutique, ou encore des publications) et sa principale antenne de Suva (Fidji, qui abrite les services agricoles, vétérinaires, ou encore médiatiques), la CPS emploie plus de 250 personnes pour un budget annuel moyen de fonctionnement estimé ces dernières années à 25 millions de dollars US. Les membres de la CPS sont les 22 États et territoires insulaires de la zone Pacifique, auxquels viennent s'ajouter l'Australie, la France, la Nouvelle-Zélande, les États Unis et le Royaume Uni.

Abus de véhicules : opération coup de poing
PORT-VILA, 8 mai - Le gouvernement de Vanuatu et la police de cet archipel, après avoir lancé un avertissement le mois dernier, ont une nouvelle fois lancé cette semaine une opération et saisi de nombreuses voitures de fonction du gouvernement, utilisées à mauvais escient par les fonctionnaires de l'État, dans certains cas, des ministres, des directeurs de cabinet ou des chefs de services gouvernementaux. L'un des postes les plus importants dans les dépenses de l'État a toujours été le carburant et le taux d'usure record des véhicules gouvernementaux, généralement donnés par les bailleurs de fonds étrangers. Le gouvernement avait déjà organisé des descentes en pleine nuit afin de localiser les véhicules manquants des parkings des ministères. La plupart avaient été retrouvés garés devant des établissements beaucoup moins officiels, tels que des bars publics, les boîtes de nuit ou encore, le week-end, sur les plages.

Amnesty International dénonce l'impunité.
LONDRES, 19 mai - Amnesty International a vendredi estimé "inacceptable" "l'impunité" dont jouissent encore de nombreux individus aux îles Fidji, trois ans exactement après le dernier coup d'État en date, perpétré le 19 mai 2000 par George Speight et un groupe de soldats des forces spéciales de l'armée de cet archipel. "Les dirigeants qui ont coopéré avec les rebelles putschistes se trouvent toujours à des postes politiques haut placés".

Aéroport débaptisé
HONIARA, 19 mai - L'aéroport international des îles Salomon, jusqu'ici connu sous le nom d'Henderson (nom d'un officier de l'armée de l'air américaine contre les forces impériales nippones pendant la guerre du Pacifique), devrait maintenant être débaptisé pour prendre un nom japonais. Selon le gouvernement salomonais, l'ancien nom "ne reflète pas le contexte national", car bien qu'il ait été conquis par l'armée américaine en 1942, il a en fait été construit par l'armée japonaise (qui avait envahi les Salomon). L'idée résulte de la récente mission japonaise de coopération, qui a laissé entendre que l'aéroport pourrait être rénové et agrandi, "à certaines conditions".

"Fuites" de documents royaux
NUKUALOFA, 20 mai - Deux députés d'opposition ont été disculpés lundi par la Haute Cour de Tonga. Les députés Akilisi Pohiva et Isileli Pulu étaient poursuivis par le gouvernement du royaume qui les accusait d'avoir falsifié des documents émanant du Palais royal avant de les publier en janvier 2003 dans une lettre d'information puis l'hebdomadaire Taimi o Tonga (Times de Tonga, lui aussi poursuivi par les autorités). Une lettre du secrétaire privé du roi Taufa'ahau Tupou IV, faisant état de quelque 350 millions de dollars US virés sur un compte du roi aux USA.

Vanuatu retiré de la liste
PARIS, 21 mai - L'archipel océanien de Vanuatu a obtenu mardi sa suppression d'une liste rouge publiée régulièrement par l'OCDE et concernant les pays jugés "non-coopératifs". Selon l'OCDE, cette décision est intervenue après que Sela Molisa, ministre des finances de Vanuatu ait fait parvenir, au début de ce mois, une lettre dans laquelle il s'engage à adhérer aux normes financières promues par cette organisation. Cette annonce coïncide avec la visite à Paris du Premier ministre vanuatuan Edward Natapei.

Artistes fidjiens chevaliers des Arts et Lettres
(SUVA, 22 mai - Quatre artistes des îles Fidji ont été faits, pour la première fois dans cet archipel, chevaliers dans l'Ordre des Arts et Lettres par l'ambassadeur Jean-Pierre Vidonau cours d'une cérémonie à la Résidence de France. Il s'agit de l'artiste peintre Josiliva Crick et des chanteurs-compositeurs Seru Serevi, Saimone Vuatalevu et de la chanteuse Laisa Vulakoro. Seru Serevi est connu sous le surnom de "Roi du Vude", célébrité du festival Femmes Funk de Fidji. Une nouvelle forme de diplomatie française : à défaut d'aide, on distribue des breloques.

Les économies océaniennes "peu brillantes"
SUVA, 26 mai - La Commission Économique et Sociale des Nations Unies pour l'Asie-Pacifique (CESAP), dans son rapport annuel 2003, qualifie les économies océaniennes de "peu brillantes". La plupart des pays insulaires indépendants du Pacifique, la dette extérieure, ainsi que le service de cette dette, étaient élevés, à part pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée et les îles Salomon. L'évolution du produit intérieur brut (PIB) varie généralement de -0.5 pour cent à +4 pour cent. Les Samoa, toutefois, constituent toujours une exception dans la région avec un taux de croissance enregistré à 6%.

Perles : aide européenne en vue
RAROTONGA, 27 mai - Le Premier ministre des îles Cook, Robert Woonton, de retour de Bruxelles, déclare depuis pouvoir compter sur l'aide européenne afin de développer le secteur lucratif, mais hautement compétitif, de la culture des perles noires. L'aide européenne aux îles Cook en la matière devrait se concrétiser par l'octroi d'un prêt à taux préférentiel, qui passerait par la signature d'une convention de financement avec la Banque Européenne d'Investissement, dont une équipe devrait se trouver aux Cook le mois prochain.

Plus de rat sur l'île de Campbell
WELLINGTON, 27 mai - Le gouvernement néo-zélandais a annoncé avoir entièrement dératisé la petite île inhabitée de Campbell (à 600 kilomètres au Sud d'Auckland) totalement exempte de rats. 1,5 millions de dollars NZ ont été dépensée pour que 200.000 rats (descendants de rongeurs introduits par les baleiniers dans les années 1830) soient exterminés.

Castration pour crimes sexuels ?
SUVA, 28 mai - Un Sénateur fidjien (de confession musulmane) estime que les individus reconnus coupables de crimes sexuels graves devraient être soit condamnés à mort par lapidation publique et dans certains cas (pédophilie et viol sur mineurs ou incestueux) par la castration, justifiant sa proposition radicale car sa religion possède, selon lui, "les armes de dissuasion les plus efficaces pour les crimes sexuels". "Je voudrais que cette assemblée ne voie pas dans ces propositions celles d'un fanatique religieux, mais plutôt celles du grand-père d'une magnifique petite fille de trois ans".

Patrick Decloître à Suva, Flash d'Océanie



Myrna Seow a été élue miss Dragon 2003, c'est-à-dire reine de la communauté chinoise de Tahiti. Cette responsable commerciale âgée de 24 ans représentera la Polynésie française à l'élection de Miss Chinese international, à Hong Kong, en janvier 2004. (ph. Durocher, ATP)

 


Mondialisation et matraquage médiatique obligent, la chanteuse LORIE a donné un concert à la place To'ata de Papeete devant plus de 6000 jeunes Polynésiens. Ensuite, elle a pris 10 jours de vacances avec son petit ami du moment, Billy CRAWFORD. (Ph. Tahitipresse)

 


Air Tahiti Nui a présenté le 23 mai les 72 nouveaux personnels navigants commerciaux (PNC) qui exerceront sur les vols de la compagnie, le résultat d'une formation qui a coûté 55 millions Fcfp (461 000¤) prise en charge à 73% par le gouvernement et à 27% par Air Tahiti Nui qui a préparé les candidats pour obtenir le CSS (Certificat de sécurité sauvetage), diplôme d'état délivré par l'Aviation civile et obligatoire pour exercer en tant que PNC. Air Tahiti Nui, dans sa cinquième année d'exploitation, emploie dorénavant 540 personnes, dont 295 hôtesses et stewards, pour exploiter ses trois Airbus A340-300. (Ph. Tahitipresse)

Décédé : Taaroa Tevaatua, conseiller à l'assemblée de la Polynésie française et maire de Raivavae (archipel des Australes), à l'âge de 48 ans. Il siégeait à l'assemblée depuis mai 2001 où, membre du Tahoera'a, il avait été réélu au sein de huit (!) commissions de l'assemblée territoriales le 17 avril dernier. M. Tevaatua laissera le souvenir d'un homme digne et très respectueux des autres, emprunt de la gentillesse traditionnelle des Polynésiens, mais aussi comme le maire qui coupait l'électricité de son île après minuit afin d'empêcher sa population, restée traditionnelle, de regarder les émissions pornographiques diffusées par la chaîne territoriale TNS. A sa famille est ses amis, Tahiti-Pacifique présente ses sincères con-doléances. (ph. assemblée de la P.F.).