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15 Pouvanaa a Oopa a bien été la victime d'une machination. 40 La Polynésie française a commémoré le centenaire de la mort de Paul Gauguin. |
Aux Etats-Unis, il existe un dicton qui dit « Put your money where your mouth is », ce qui veut dire "texto" « mets ton argent là où est ta bouche ». C'est la version crue yankee du dicton français « que les actes suivent les paroles ». Hélas, dans le monde du pouvoir à Tahiti, ces dictons semblent inconnus, car trop souvent les belles paroles s'évaporent comme le parfum du tiare Tahiti.
Prenons comme exemple notre tourisme, cette grande dynamo économique qui devrait assurer la prospérité à nos générations futures. Alors qu'en 1998 Nelson Levy, alors directeur de Tahiti-Tourisme, annonçait 300 000 touristes pour l'an 2000, nous n'en avons eu à peine 200 000 en 2002, soit le même nombre qu'il y 20 ans, une performance si désastreuse que le gouvernement refuse toujours de publier les chiffres. Aussi nos experts-technocrates nous ont maintes fois expliqué que l'île de Tahiti était une destination touristique de qualité, qu'elle n'était pas qu'une étape obligée vers les archipels ou Moorea, qu'il fallait donc la soigner et développer « en urgences les structures touristiques. Ça, c'est les paroles ! Or quels sont les actes ? Prenons comme exemple ce terrain d'un hectare du bord de mer à Punaauia acheté par le Territoire en 1998 pour « constituer une réserve touristique » (sic journal officiel !), en réalité le dernier accès public à la grande plage de sable blanc de cette commune, tout le reste de son bord de mer ayant été « privatisé » et rendu inaccessible à la population et aux touristes avec des murs qui on transformé la route de ceinture en cañon de béton. Et bien, le gouvernement (donc le président Flosse, qui décide tout) a vendu cet espace public à un prix dérisoire) à un copain de son parti politique, lequel a de suite fait construire un mur en béton qui désormais condamne le dernier accès public à une plage de cette commune. Le copain (l'ex conseiller territorial et questeur Jean-Jacques Lequerré) explique avoir acheté ce terrain « pour ses enfants et petits enfants » (Les Nouvelles, 31/05/03) . Voilà un (autre) cas frappant et indéniable qui confirme les paroles de ceux qui disent que nos puissants se servent d'abord pour leurs intérêts au détriment de ceux de la population. Les touristes, venus de 20 000 kilomètres puis ne pouvant même pas accéder au lagon vanté dans les brochures à cause des murs des « copains » comprennent de suite la réalité tahitienne et diffusent vite l'information. Là est certainement une des explication de la chute catastrophique de notre fréquentation touristique.
Un tourisme qui commence d'ailleurs à ressentir les effets de l'abandon (parfois "aidé") de la destination Tahiti par les compagnies aériennes AOM-Air Lib et Corsair : les petites pensions de familles de Tahiti et des îles sont désespérément vides, car les vols bon marché vers Tahiti ont disparu avec ces compagnies. C'est pas sorcier et mathématique : on ne peut tout simplement pas offrir dans un avion qui transporte 250 passagers (l'Airbus A320 d'Air Tahiti Nui) le même bas prix que dans un avion qui transporte 450 passagers (le 747 de Corsair).
Mais encore, le gouvernement a dernièrement créé une concurrence artificielle pour les pensions de familles existantes, toutes des petites entreprises polynésiennes familiales patiemment financées au fil des années sur fonds propres, sans subvention. Or, depuis deux ans, ayant décidé de développer ce secteur, le gouvernement offre clé en main des pensions de famille, parfois subventionnées jusqu'à 70% du coût réel de construction et avec un financement « cadeau ». Comme la clientèle se rétrécit en peau de chagrin depuis la disparition des vols à bas prix, les nouveaux venus bradent leurs tarifs (ils peuvent se le permettre, n'ayant pratiquement rien investi) )et toute la profession se retrouve en crise grave. Cette politique de l'aide et de l'assistanat, si chère à notre gouvernement pour le clientélisme qu'il alimente, pourrait déclencher chez les pensions de familles la répétition de ce qui s'est passé ces dernières années avec nos grands hôtels : l'arrivée des hôtels financés par des défiscalisations Loi Pons- Loi Flosse à Tahiti et dans les îles a créé une concurrence déloyale qui a acculé pratiquement tous les anciens hôtels (excepté le Maeva Beach et l'hôtel Bora Bora) vers la faillite. Ces hôtels ont alors été soit fermés (admirez les tristes ruines des hôtels Tahara'a, Tahiti Village, Princesse Heiata, Te Puna Bel Air, Hana Iti Huahine, Bali Hai Huahine, Baie de Cook à Moorea, etc. !!!), soit été vendus à des opérateurs financiers qui les rasent pour reconstruire avec des montages défiscalisés (hôtels Tahiti, Bali Hai Moorea, Moorea Lagon, etc.). La finalité de ce phénomène est qu'aujourd'hui pratiquement tous les grands hôtels de Polynésie française sont la propriété de grands groupes financiers (les seuls à avoir de larges bénéfices à défiscaliser) internationaux ou locaux, alors qu'auparavant beaucoup étaient la propriété de petits entrepreneurs locaux. Autre confirmation de la priorité politique du gouvernement actuel : les puissants plus riches, les petits de plus en plus marginalisés.
Bonne lecture et merci pour votre fidélité.
Alex W. du
PREL
Directeur de la publication
Evénements à Tahiti et ses îles
Jeudi 1 mai
- Le mouvement de grève des médecins libéraux
continue.
- Lors de la 18è édition du Heiva Upa Rau, Emere
remporte le titre de meilleure interprète.
- Plus de la moitié des personnels administratifs du Palais de
Justice de Papeete sont en grève.
- Arrivée de Gérard MATHIEU, nouveau chef de la
subdivision d'Etat des I.S.L.V.
- Ouverture du Fare Moorea, ex-village du Club Med transformé
en "bed & breakfast".
Vendredi 2 mai
- Le tribunal des référés juge la grève
des médecins du public illicite
- Le livre de Tavae RAIOAOA est couronné d'un prix
littéraire à Paris.
- Rencontre à Paris entre Gaston FLOSSE et le
secrétaire d'État aux Transports à propos de la
territorialisation de l'aéroport de Tahiti Faa'a.
Samedi 4 mai
- Le surfeur tahitien Alain Riou remporte les "trials" de la
"Billabong pro".
- Centrale électrique de Tahiti : inauguration des deux
nouveaux groupes.
Lundi 5 mai
- La grève des médecins continue.
- De retour de Paris, Gaston FLOSSE annonce la fin du "conflit" avec
Bouygues.
- Négociations dans le conflit médecins-CPS.
Mardi 6 mai
- Cérémonie d'ouverture de la Billabong Pro 2003
à Teahupoo.
- Ouverture des états généraux de
l'environnement lors du 18è Congrès des maires de P.F.
à Moorea.
Mercredi 7 mai
- Première rotation pour le catamarran « Moorea Express
».
- Ouverture de la Foire de mai à Pirae.
- Destruction à Papeete d'un obus de 70 Kg dans la
vallée de la Tipaerui.
Jeudi 8 mai
- Hiva Oa commémore le centième anniversaire de la mort
de Paul Gauguin.
- Médecins toujours en grève.
Vendredi 9 mai
- Manifestation des médecins en grève.
- Fin de la grève au Palais de Justice.
Samedi 10 mai
- Les négociations entamées entre les
représentants de l'Union de la profession médicale
(UPMP) et la direction de la CPS sont interrompues.
Dimanche 11 mai
- Escale à Papeete de l'ex-Renaissance 3, devenu Pacific
Princess.
- Arrivée à Tahiti du yacht Barbara Jean en provenance
du Costa Rica.
Lundi 12 mai
- Escale à Tahiti du gros catamaran « perce vagues »
type Icat, le Millenium Das.
- Exercice interarmées "Marara" aux îles Sous-le-Vent.
Mardi 13 mai
- Grève à l'hôtel Sheraton de Moorea.
- L'union de la profession médicale décide de suspendre
la grève.
- Arrivée à Tahiti de la Chanteuse LORIE et son ami
Billy CRAWFORD.
Mercredi 14 mai
- La grève des médecins en Polynésie
française est suspendue.
- Prix littéraire pour le pêcheur polynésien
miraculé.
- Visite de Bill MOTUFOOU, ministre de l'Agriculture de Niue.
- Tavae RAIOAOA, pêcheur de Faa'a reçoit le Prix des
Maisons de la Presse à Paris..
Jeudi 15 mai
- L'assemblée de la Polynésie française autorise
les médecins européens à s'installer.
- La grève continue dans les hôtels Sherton.
Vendredi 16 mai
- Concert de LORIE à la place To'ata
- Le projet de loi programme pour l'Outre-mer examiné par
plusieurs commissions du Sénat à Paris.
Samedi 17 mai
- Manifestation de l'Union de la profession médicale en
Polynésie.
Lundi 19 mai
- Le conseil d'administration de la Caisse de Prévoyance
Sociale (CPS) valide le projet de convention collective des
médecins libéraux.
- Le haut-commissaire de la République assigné devant
le tribunal correctionnel de Papeete (affaire Flohr).
- Oscar TEMARU annonce à Paris une manifestation pacifique
pour accueillir le président de la République Jacques
CHIRAC à Tahiti en juillet prochain.
- Manifestations contre le sida à Tahiti.
Mardi 20 mai
- Inauguration du troisième salon de la création
d'entreprise.
- Loi programme : Gaston FLOSSE dépose 17 amendements.
- Le conseiller Henri Flohr, maire de Hitia'a o te Ra,
démissionné d'office.
- L'union de la profession médicale de Polynésie (UPMP)
vote la levée de la grève et accepte les
démissions de Jean Paul THERON et Michel GALTIER.
- TNTV et la chaîne Public-Sénat signent un accord de
partenariat.
Mercredi 21 mai
- Un serpent blessé de couleur orange taché de rouge de
1,20m de long est retrouvé à Faa'a.
- La loi programme pour l'Outre-mer au Sénat.
Jeudi 22 mai
- Ben BENACECK, l'un des deux auteurs du braquage de la Banque
Polynésie à Papara, comparait devant la cour d'appel
pour évasion.
- Tentative de "putsch" au conseil municipal de Mahina.
- Au Sénat, le sénateur Jean Arthuis met en cause
l'indexation des retraites des fonctionnaires en Outre-mer.
Vendredi 23 mai
- Découverte des restes d'un corps d'un bébé
dépecé par des chiens à proximité du
cimetière à Papetoai, Moorea.
- A Paris, Gaston Flosse évoque le statut de la
Polynésie avec Francis Mer, ministre des Finances.
- Présentation de la collection printemps-été du
perliculteur Robert Wan.
- 72 nouveaux personnels navigants commerciaux pour Air Tahiti
Nui.
- Journée du souvenir pour les élus disparus du Fetia
Api.
Samedi 24 mai
- Escale à Tahiti de trois bâtiments de guerre
japonais.
- Signature d'une convention entre la CPS et les praticiens
libéraux.
- Myrna SEOW élue Miss Dragon 2003.
- Décès de Taaroa TEVAATUA, conseiller-maire de
Raivavae, âgé de 48 ans.
Dimanche 25 mai
- Golf : le Néo-zélandais Tony Christie remporte le
XXIIe open de Tahiti.
- Départ pour Paris de la chanteuse LORIE.
Lundi 26 mai
- Visite d'une mission commerciale fidjienne à Tahiti.
- Pose de la première pierre pour l'usine de jus de nono
Morinda à Atimaono.
Mardi 27 mai
- Le nouveau bureau de la Ligue des Droits de l'Homme décide
d'être désormais apolitique.
- Hôpital du Taaone : inauguration de la salle de
coronarographie.
Mercredi 28 mai
- Fin de la mission commerciale fidjienne en Polynésie
française.
Henriette MAIHI
Evénements dans le Pacifique Sud
Aide américaine de 3,1 milliards de dollars
MAJURO, 2 mai (Flash d'Océanie) - Les îles Marshall et
les États-Unis ont renouvelé cette semaine, au terme de
quatre années de négociations, leur "contrat de libre
association" avec à la clé un montant d'aide de 3,1
milliards de dollars US. Ce nouvel accord prévoit une aide
directe de 800 millions de dollars aux Marshall pour les 20 ans
à venir, mais aussi (moyennant le paiement de 2,3 milliards de
dollars) le droit de continuer à utiliser la base militaire de
l'atoll de Kwajalein jusqu'en 2066, actuellement utilisée
comme pas de tir de missiles américains dans le cadre des
essais de la stratégie "guerre des étoiles".
Abolition des sièges réservés aux Maoris
?
WELLINGTON, 5 mai (Flash d'Océanie) - Bill English, chef de
file du parti néo-zélandais d'opposition National, a
appelé à l'abolition des sièges parlementaires
réservés aux indigènes maoris selon un
système en vigueur depuis 136 ans. Cette mesure servirait
à promouvoir le principe de citoyenneté "à une
vitesse" et à supprimer un système qui
"privilégie les minorités". Actuellement, 18
députés maoris (dont sept élus sur des
sièges "réservés") siègent au Parlement
(qui compte 120 sièges), soit 15%.
L'exportation de taro fait recette
SUVA, 6 mai - Les recettes de l'exportation du taro, ce tubercule
cultivé dans tout le Pacifique, se sont montées
à quelque 2,7 millions de dollars locaux (environ 150 millions
Fcfp) pour les deux premiers mois de l'année. Parmi les
marchés privilégiés : la Nouvelle-Zélande
et en particulier Auckland, considérée comme la plus
grande ville océanienne du monde et où résident
des Océaniens originaires de Tonga, de Fidji, de Kiribati ou
encore des îles Cook. L'un des autres principaux exportateurs
de taros dans la région, Samoa, a vu ses cultures quasiment
détruites par un parasite ces dernières années.
Australie : mettre fin à l'aide aux Océaniens
CANBERRA, 7 mai - Le Centre australien indépendant
d'études recommande que l'aide australienne aux États
insulaires du Pacifique soit purement et simplement interrompue car
"elle a jusqu'ici fait plus de mal que de bien" car les quelques 400
millions de dollars australiens consacrés chaque année
aux États océaniens "ne bénéficient
qu'aux élites" et non aux "pauvres". En tête de liste de
ces États mis à l'index par le CIS : la
Papouasie-Nouvelle-Guinée, premier récipiendaire de
l'aide australienne. La plupart des États insulaires
indépendants d'Océanie, selon ce même rapport,
dont les populations varient entre dix et cinq cent mille, auraient
meilleur compte à se regrouper en une fédération
afin de réaliser des économies d'échelle sur les
frais de gouvernement.
Statut des employés de la CPS
NOUMEA, 7 mai - Un nouvel "accord de siège" stipulant les
conditions de statut, de privilège et d'immunités pour
les personnels employés par la CPS (Commission du Pacifique
Sud) basée en Nouvelle-Calédonie depuis 56 ans a
été signé. Entre son siège de
Nouméa (où se trouvent les programmes
démographique, halieutique, ou encore des publications) et sa
principale antenne de Suva (Fidji, qui abrite les services agricoles,
vétérinaires, ou encore médiatiques), la CPS
emploie plus de 250 personnes pour un budget annuel moyen de
fonctionnement estimé ces dernières années
à 25 millions de dollars US. Les membres de la CPS sont les 22
États et territoires insulaires de la zone Pacifique, auxquels
viennent s'ajouter l'Australie, la France, la
Nouvelle-Zélande, les États Unis et le Royaume Uni.
Abus de véhicules : opération coup de poing
PORT-VILA, 8 mai - Le gouvernement de Vanuatu et la police de cet
archipel, après avoir lancé un avertissement le mois
dernier, ont une nouvelle fois lancé cette semaine une
opération et saisi de nombreuses voitures de fonction du
gouvernement, utilisées à mauvais escient par les
fonctionnaires de l'État, dans certains cas, des ministres,
des directeurs de cabinet ou des chefs de services gouvernementaux.
L'un des postes les plus importants dans les dépenses de
l'État a toujours été le carburant et le taux
d'usure record des véhicules gouvernementaux,
généralement donnés par les bailleurs de fonds
étrangers. Le gouvernement avait déjà
organisé des descentes en pleine nuit afin de localiser les
véhicules manquants des parkings des ministères. La
plupart avaient été retrouvés garés
devant des établissements beaucoup moins officiels, tels que
des bars publics, les boîtes de nuit ou encore, le week-end,
sur les plages.
Amnesty International dénonce l'impunité.
LONDRES, 19 mai - Amnesty International a vendredi estimé
"inacceptable" "l'impunité" dont jouissent encore de nombreux
individus aux îles Fidji, trois ans exactement après le
dernier coup d'État en date, perpétré le 19 mai
2000 par George Speight et un groupe de soldats des forces
spéciales de l'armée de cet archipel. "Les dirigeants
qui ont coopéré avec les rebelles putschistes se
trouvent toujours à des postes politiques haut placés".
Aéroport débaptisé
HONIARA, 19 mai - L'aéroport international des îles
Salomon, jusqu'ici connu sous le nom d'Henderson (nom d'un officier
de l'armée de l'air américaine contre les forces
impériales nippones pendant la guerre du Pacifique), devrait
maintenant être débaptisé pour prendre un nom
japonais. Selon le gouvernement salomonais, l'ancien nom "ne
reflète pas le contexte national", car bien qu'il ait
été conquis par l'armée américaine en
1942, il a en fait été construit par l'armée
japonaise (qui avait envahi les Salomon). L'idée
résulte de la récente mission japonaise de
coopération, qui a laissé entendre que
l'aéroport pourrait être rénové et
agrandi, "à certaines conditions".
"Fuites" de documents royaux
NUKUALOFA, 20 mai - Deux députés d'opposition ont
été disculpés lundi par la Haute Cour de Tonga.
Les députés Akilisi Pohiva et Isileli Pulu
étaient poursuivis par le gouvernement du royaume qui les
accusait d'avoir falsifié des documents émanant du
Palais royal avant de les publier en janvier 2003 dans une lettre
d'information puis l'hebdomadaire Taimi o Tonga (Times de Tonga, lui
aussi poursuivi par les autorités). Une lettre du
secrétaire privé du roi Taufa'ahau Tupou IV, faisant
état de quelque 350 millions de dollars US virés sur un
compte du roi aux USA.
Vanuatu retiré de la liste
PARIS, 21 mai - L'archipel océanien de Vanuatu a obtenu mardi
sa suppression d'une liste rouge publiée
régulièrement par l'OCDE et concernant les pays
jugés "non-coopératifs". Selon l'OCDE, cette
décision est intervenue après que Sela Molisa, ministre
des finances de Vanuatu ait fait parvenir, au début de ce
mois, une lettre dans laquelle il s'engage à adhérer
aux normes financières promues par cette organisation. Cette
annonce coïncide avec la visite à Paris du Premier
ministre vanuatuan Edward Natapei.
Artistes fidjiens chevaliers des Arts et Lettres
(SUVA, 22 mai - Quatre artistes des îles Fidji ont
été faits, pour la première fois dans cet
archipel, chevaliers dans l'Ordre des Arts et Lettres par
l'ambassadeur Jean-Pierre Vidonau cours d'une cérémonie
à la Résidence de France. Il s'agit de l'artiste
peintre Josiliva Crick et des chanteurs-compositeurs Seru Serevi,
Saimone Vuatalevu et de la chanteuse Laisa Vulakoro. Seru Serevi est
connu sous le surnom de "Roi du Vude", célébrité
du festival Femmes Funk de Fidji. Une nouvelle forme de diplomatie
française : à défaut d'aide, on distribue des
breloques.
Les économies océaniennes "peu brillantes"
SUVA, 26 mai - La Commission Économique et Sociale des Nations
Unies pour l'Asie-Pacifique (CESAP), dans son rapport annuel 2003,
qualifie les économies océaniennes de "peu brillantes".
La plupart des pays insulaires indépendants du Pacifique, la
dette extérieure, ainsi que le service de cette dette,
étaient élevés, à part pour la
Papouasie-Nouvelle-Guinée et les îles Salomon.
L'évolution du produit intérieur brut (PIB) varie
généralement de -0.5 pour cent à +4 pour cent.
Les Samoa, toutefois, constituent toujours une exception dans la
région avec un taux de croissance enregistré à
6%.
Perles : aide européenne en vue
RAROTONGA, 27 mai - Le Premier ministre des îles Cook, Robert
Woonton, de retour de Bruxelles, déclare depuis pouvoir
compter sur l'aide européenne afin de développer le
secteur lucratif, mais hautement compétitif, de la culture des
perles noires. L'aide européenne aux îles Cook en la
matière devrait se concrétiser par l'octroi d'un
prêt à taux préférentiel, qui passerait
par la signature d'une convention de financement avec la Banque
Européenne d'Investissement, dont une équipe devrait se
trouver aux Cook le mois prochain.
Plus de rat sur l'île de Campbell
WELLINGTON, 27 mai - Le gouvernement néo-zélandais a
annoncé avoir entièrement dératisé la
petite île inhabitée de Campbell (à 600
kilomètres au Sud d'Auckland) totalement exempte de rats. 1,5
millions de dollars NZ ont été dépensée
pour que 200.000 rats (descendants de rongeurs introduits par les
baleiniers dans les années 1830) soient exterminés.
Castration pour crimes sexuels ?
SUVA, 28 mai - Un Sénateur fidjien (de confession musulmane)
estime que les individus reconnus coupables de crimes sexuels graves
devraient être soit condamnés à mort par
lapidation publique et dans certains cas (pédophilie et viol
sur mineurs ou incestueux) par la castration, justifiant sa
proposition radicale car sa religion possède, selon lui, "les
armes de dissuasion les plus efficaces pour les crimes sexuels". "Je
voudrais que cette assemblée ne voie pas dans ces propositions
celles d'un fanatique religieux, mais plutôt celles du
grand-père d'une magnifique petite fille de trois ans".
Patrick Decloître à Suva, Flash d'Océanie
Décédé : Taaroa Tevaatua, conseiller à l'assemblée de la Polynésie française et maire de Raivavae (archipel des Australes), à l'âge de 48 ans. Il siégeait à l'assemblée depuis mai 2001 où, membre du Tahoera'a, il avait été réélu au sein de huit (!) commissions de l'assemblée territoriales le 17 avril dernier. M. Tevaatua laissera le souvenir d'un homme digne et très respectueux des autres, emprunt de la gentillesse traditionnelle des Polynésiens, mais aussi comme le maire qui coupait l'électricité de son île après minuit afin d'empêcher sa population, restée traditionnelle, de regarder les émissions pornographiques diffusées par la chaîne territoriale TNS. A sa famille est ses amis, Tahiti-Pacifique présente ses sincères con-doléances. (ph. assemblée de la P.F.).