N° 198, octobre 2007

4

Les Grosses Têtes de Tahiti

5

Editorial

6

Courrier des lecteurs

7

Analyse de l'actualité

9

Confidences

10

Actualité politique (suite)

12

Humour

13

Baromètre

15

Dossier : Statut d'autonomie et enjeux économiques

22

Simone Grand

23

Hawaiki Nui II : Espoir pour une renaissance culturelle

24

Fiu de Beslu

26

La justice s'acharne

28

Réunion des familles "royales" à Raiatea

30

Lutter contre les espèces envahissantes

34

Sur les traces des santaliers au Vanuatu

38

Le Haka, nouvelle mode planétaire

40

Ah ! Les "Miss" !

41

Publications

44

Littérature : Maupiti, Fenua

48

Evénements du Pacifique en septembre 2007

49

Les événements de Tahiti en septembre 2007

50

"Pipeule" des îles

p. 7 - Oscar Temaru est de nouveau président et dit "Merci !" à Gaston Flosse.  

 

34 - Les pionniers du santal à Vanuatu.


HUMOUR

 

 

 

 Naufrage de l'autonomie polynésienne

Si une analyse est acceptée par tout le monde à Tahiti (hormis ceux qui se trouvent momentanément aux rênes du pouvoir), c'est bien celle qui dit que la Polynésie française est malade des incessantes luttes pour le pouvoir par ses politiciens. Même et surtout l'économie souffre des dérives permanentes d'une caste de prédateurs politiques, comme l'explique le professeur Montet dans notre dossier du mois (lire p. 15).

Les sources de ce problème grave pour notre territoire minuscule en population (260 000, soit la ville de Nantes) mais vaste en distance (Tahiti - Mangareva = Paris - Bucarest) ont plusieurs origines : les pouvoirs accordés par les divers statuts ont été "tropicalisés" et ont été détournés de leurs noble intention initiale. Chaque dirigeant, sitôt parvenu à la tête de l'Etat, se donne pour priorité de s'entourer de ses obligés, si ce n'est de membres de sa famille. Pour preuve de népotisme, la récente tentative ratée du sénateur Flosse de faire élire à la présidence de la P.F. son gendre Edouard Fritch (que certains nomment "Beaupapamadi"*), ainsi que la nomination à des postes de cabinet de membres des familles de plusieurs ministres UPLD. Mais encore, pratiquement tous les rejetons des hommes politiques présents et passés ont trouvé leur place (ou planque) dans l'administration, des postes aux salaires indexés et bien à l'abri d'éventuels soubresauts économiques ; on a aussi maintes fois dans le passé vu des postes créés pour caser d'actuelles ou anciennes maîtresses de puissants. Alors qu'à travers une multitude de voies proches ou lointains parents font de la gestion publique parfois une affaire privée, cette culture familiale de l'exercice du pouvoir à Tahiti reste quand même assez marginale, les grand maux ayant surtout pour source l'attribution des différents postes stratégiques à des personnes considérées politiquement proches du pouvoir. Même les moindres parcelles d'autorité servent à récompenser un militantisme ou une fidélité passée. Le drame ne réside pas forcément dans cette gestion par un mélange d'affinité et de clientélisme, une sorte de noyautage politique, mais par le fait qu'on fait appel très souvent à des personnes incompétentes dont le seul mérite est d'appartenir au même parti, si ce n'est à la famille. Le résultat est que l'on observe que la médiocrité est hissée comme règle de promotion, et cela tandis que les cadres méritants sont relégués à des tâches où ils ne peuvent valoriser leur expertise, ce qui démoralise les compétents. Une grande partie de l'Administration, les officines publiques et les sociétés d'économie mixte (SEM), surtout celles jugées juteuses, sont ainsi utilisées pour offrir des salaires (parfois scandaleux) à des bataillons d'obligés politiques. Parfois même de telles officines ont été créées spécifiquement afin de créer des postes de mérite politique, et d'autres devenues obsolètes (un exemple : la TEP) sont maintenues à cet effet.

 

Dans le passé l'Etat, garant de la légalité, a laissé faire, certainement sur ordre de Paris afin de favoriser l'élu du moment qui promettait assurer la continuité des essais nucléaires ou d'autres « choses » après 1996. Il fallut attendre 2000 pour avoir une chambre des comptes à Tahiti, même 2004 pour que celle-ci ait un droit de regard sur les concessions de services publics. Sous couvert d'élargissement de l'autonomie, on relaxa la surveillance de la gestion des établissements publics et des SEM. Les résultats désastreux ne se sont pas fait attendre et, bien sûr, personne n'est responsable dans la caste politique, comme l'a encore démontré le triste non-débat sur la SEM Tahiti Rava'i Nui à l'assemblée fin décembre. Lorsqu'on compare les impunités, voire les promotions des gaspilleurs de milliards publics au sort que doit subir un entrepreneur privé qui a dû déposer le bilan après avoir épuisé son patrimoine personnel, on ne peut qu'être abasourdi par tant d'injustice. Même réflexion en ce qui concerne le maintien de condamnés, parfois à de multiples reprises, à des postes de cabinet ou publics de responsabilité, comme si à Tahiti une condamnation équivalait à une médaille.

En fait, c'est ce détournement massif des postes de gestionnaires à des fins clientélistes et de gratitude politique qui est à l'origine de l'échec - car il y a bien échec - de l'autonomie. Comme l'a bien exposé le vaudeville politique local depuis 2004, il y a bien peu de politiciens qui cherchent à promouvoir un bien-être pour la population et un développement durable, le seul intérêt de cette caste politique actuelle est un intérêt personnel à se placer soit retrouver un pouvoir pour donner libre cours à sa mégalomanie, soit pour s'enrichir sur les dos des transferts de la métropole où des taxes payées par les Polynésiens. Il est vrai que certains ne connaissent depuis 40 ans que ce genre d'alimentation et la considère comme un dû.

Mais il semble que l'Etat, désormais, veuille faire "le ménage" et espérons que cette fois-ci, ce soit sincère. Christian Estrosi a annoncé vouloir réformer le statut d'autonomie obèse en compétences et maigre en responsabilités, restaurer à Tahiti les contrôles qui sont la norme en France (sur les SEM notamment). Et bien sûr, l'appel à plus de rigueur et de respect de la légalité est de suite dénoncé par la caste politique comme « une atteinte à, un recul de l'autonomie ». Ce qui fait dire à un bloguiste que « ceux qui par le passé tétaient cette mamelle financière jusqu'à épuisement, aujourd'hui, assassinent l'Etat lorsque celui-ci se veut trop patriarcal. C'est cette réserve de bêtises qui vide la politique polynésienne de sa substance et fatigue les mentalités polynésiennes dans sa grande majorité. » (Polititanet)

Mais pour que la réforme des mœurs et des esprits réussisse, M. Estrosi devra non seulement renforcer les contrôles effectués par le haussaire ou la chambre des comptes, mais aussi rétablir une indépendance totale de la Justice, pour que personne ne soit vraiment au-dessus de la loi, y compris les proches du président. A défaut, la Polynésie ne pourra éviter d'être sous l'emprise d'une caste de médiocres qui ne pensent qu'à s'enrichir ou jouir du pouvoir.

Bonne lecture et merci à tous pour votre fidélité.

 

Alex W. du PREL
directeur de la publication

* - « Beau-papa m'a dit », en référence à « papamadi », surnom donné par les chefs d'Etats africains à Jean-Christophe Mitterrand, jadis le « Monsieur Afrique » de son père président.

 


Evénements à Tahiti et ses îles

 Dimanche 2 septembre

- C. ESTROSI visite la prison de Nuutania à Faa'a et annonce des crédits pour aménager les lieux.

- Départ du secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Christain ESTROSI : il garantit la dissolution de l'assemblée dans les quatre mois à venir et souhaite un développement de l'économie en P.F. particulièrement la recherche et l'agriculture.

 

Lundi 3 septembre

- Le maire de Fare, Huahine, quitte le parti politique Polynésiens ensembles pour retourner au Tahoera'a.

- Fin des recherches du navire câblier "Ile de Ré" sur le site du crash du Twin-otter d'Air Moorea. Le corps de Frédéric DONZEL est repêché.

 

Mardi 4 septembre

- Edouard FRITCH est le candidat Tahoera'a pour la présidence de la Polynésie française.

 

Mercredi 5 septembre

- Oscar TEMARU, Gaston TONG SANG et Edouard FRITCH sont les candidats officiels à la présidence de Polynésie française.

 

Vendredi 7 septembre

- Petite exposition "La Polynésie française sous la bombe" dans le hall de l'Assemblée de Polynésie française jusqu'au 21 septembre.

 

Samedi 8 septembre

- Plus de 2000 participants à une marche pacifique pour soutenir Gaston Tong Sang.

- David TIHATA remporte le concours de chant Le Penu d'Or 2007.

- Clôture des Jeux du Pacifique : Tahiti est en deuxième place derrière la Nouvelle-Calédonie.

 

Dimanche 9 septembre

- Clôture de la Foire Agricole 2007 avec plus de 65 000 visiteurs.

 

Lundi 10 septembre

- Pas de quorum à l'assemblée territoriale pour élire le président de la Polynésie française.

- La haut-commissaire de la République, Mme BOQUET reçoit M. Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères en escale à Tahiti.

 

Mercredi 12 septembre

- Ouverture du premier consulat chinois en "France d'outre-mer".

- Rassemblement des familles royales polynésiennes à Raiatea.

 

 

Jeudi 13 septembre

- Oscar TEMARU est élu président de la Polynésie française.

- La direction générale de l'aviation civile à Paris suspent les vols d'Air Moorea et d'Air Archipels jusqu'à mise aux normes des procédures de maintenance.

 

Vendredi 14 septembre

- Après avoir plaidé pour une dissolution urgente de l'assemblée de P.F., Oscar TEMARU demande désormais à maintenir l'assemblée jusqu'à son terme.

 

Samedi 15 septembre

- Publication du premier recueil généalogique en Polynésie française, ouvrage concernant la famille PenI.

- Oscar TEMARU reçoit une délégation de chefs maoris.

 

Dimanche 16 septembre

- Taumata PUHETINI remporte la compétition de surf Taapuna Master 2007.

 

Mardi 18 septembre

- Christophe Plée est élu président de la CGPME

- Présentation du nouveau gouvernement TEMARU : Antony Géros, vice-président, ministre des Finances, du Logement, des Affaires foncières et du Développement des archipels ; James Salmon, ministre de l'Aménagement, de l'Equipement, des Transports terrestres et maritimes ; Jacqui Drollet, ministre des Postes et Télécommunications et de la Culture ; Jean-Marius Raapoto, ministre de l'Education, de l'enseignement supérieur et de la recherche ; Pierre Frébault, ministre de l'Economie, du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle et de la Fonction publique ; Georges Handerson, ministre du Développement et de l'Environnement ; Michel Yip, ministre de la Perliculture ; Keitapu Maamaatuaiahutapu, ministre de la Mer, de la Pêche et de l'Aquaculture ; Patricia Jennings, ministre de la Solidarité, de la famille et de la lutte contre l'exclusion sociale ; Charles Tetaria, ministre de Santé, chargé de la prévention, de la sécurité alimentaire et de la médecine traditionnelle ; Tauhiti Nena, ministre de la Jeunesse et des Sports ; Léon Lichtlé, ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et des Forêts ; Valentina Cross, ministre de la Condition féminine et de l'Artisanat ; Gilles Tefaatau, ministre des Petites et Moyennes Entreprises et de l'Industrie ; Dauphin Domingo, ministre des Transports interinsulaires maritimes et aériens ; Marc Collins, ministre du Tourisme et des Transports aériens.

Mercredi 19 septembre

- 22 présidents de section de Uturoa, Raiatea (îles Sous-le-Vent) démissionnent du Tahoera'a et annoncent leur adhésion au nouveau parti de Gaston Tong Sang.

 

Jeudi 20 septembre

- Rétablissement de l'agrément de l'atelier de maintenance de Air Moorea qui permettra à la compagnie de reprendre les vols progressivement.

 

Vendredi 21 septembre

- Condamnation à 18 et 16 ans de détention pour les deux principaux meneurs du viol en réunion et du meurtre de la jeune Akirina.

- Décès de Remuna Tufariua, journaliste de la radio Te reo o Tefana.

 

Samedi 22 septembre

- Les communes de Faa'a, Arue et Pirae organisent une opération de nettoyage de leurs lieux publics.

- Les rameurs du "Team OPT" remportent la course "Heemoana race 2007".

 

Lundi 24 septembre

- Lancement d'un programme télé éducatif local « Top Classe » sur RFO et TNTV.

 

Mardi 26 septembre

- L'armée de l'air de Tahiti se dote d'un hélicoptère type Fennec pour améliorer les secours et recherches aériennes.

- L'OPT (office des postes et télécommunications) restreint les lignes téléphoniques des clients du secteur public qui n'ont pas payé leurs factures, telles les mairies de Huahine et Pirae.

 

Mercredi 26 septembre

- Une somme de 23 millions Fcfp a été détournée au centre hospitalier de Polynésie française. Le directeur financier est mis en examen.

 

Jeudi 27 septembre

- Journée mondiale du Tourisme.

- Le Tahoera'a huiraatira annonce qu'il dépose plainte en diffamation contre Gaston Tong Sang pour avoir annoncé que ce parti l'avait contacté pour préparer une nouvelle motion de censure contre Oscar Temaru.

 

Vendredi 28 septembre

- "O Porinetia to tatou ai'a" est le nouveau parti politique autonomiste créé par Gaston TONG SANG.

- Un incendie détruit trois habitations à Pamatai.

 Poema


Evénements dans le Pacifique Sud

 

Accroissement démographique trop rapide

Port Moresby, 3 septembre - L'accroissement démographique est trop rapide en Papouasie Nouvelle-Guinée. Selon le directeur des recherches de l'Institut national des recherches agricoles, si la population du pays continue d'augmenter à ce rythme, une pénurie alimentaire est à craindre au cours de ces 10 prochaines années. En fait, la croissance démographique est de 3% par an alors que la production du secteur agricole augmente seulement de 1% par an.

 

Hotels à vendre

Rarotonga, 6 septembre - Si vous avez 25 millions de dollars (1,7milliards Fcfp) vous pouvez vous offrir deux complexes hôteliers aux îles Cook. Deux hôtels « Pacific Resort » de luxe sont à vendre, celui de Rarotonga, l'île principale et celui d'Aitutaki, une île située au nord de Rarotonga. Ces hôtels peuvent être achetés séparément et le prix serait négociable.

 

Tuvalu cherche du travail

Funafuti, 6 septembre - Cette petite nation insulaire entend profiter de la délocalisation des quelques 8000 marines américains qui vont quitter la base d'Okinawa au Japon pour s'installer à Guam en Micronésie. Le Tuvalu a proposé à l'ambassadeur américain basé à Fidji la possibilité d'envoyer des Tuvaluans travailler à Guam, principalement dans des chantiers de construction. Des travailleurs tuvaluans qualifiés viennent de terminer un contrat de travail sur l'île de Nauru et sont maintenant de retour à Tuvalu avec leurs familles et disponibles pour d'autres contrats à Guam. L'ensemble des coûts associés à la délocalisation et la construction de la base militaire de Guam et des infrastructures a été estimé à plus de 10 milliards de dollars, (plus de 700 milliards Fcfp)

 

Médecins cubains pour les Salomon

Honiara, 10 septembre - Une délégation de haut niveau conduite par le ministre de la Santé est parti à Cuba officialiser l'accord avec La Havane. Un deuxième contingent de 30 médecins devrait arriver dans l'archipel dans le courant de l'année. 40 médecins sont donc attendus pour tenter de pallier au manque de docteurs aux Salomon. En fonction de l'accord signé avec les autorités communistes, les salaires des médecins seront à la charge de Cuba tandis que le gouvernement salomonais s'occupera du logement. Selon le Salomon Star, la réputation des médecins cubains est très bonne. Depuis l'arrivée des médecins cubains, le taux de mortalité infantile aurait chuté de 80% à Kiribati. La Papouasie Nouvelle-Guinée entend également recruter des médecins cubains.

 

Investissement chinois en PNG

Port Moresby, 11 septembre - Le Président chinois, Hu Jintao, a rencontré le Premier ministre de Papouasie Nouvelle-Guinée, Sir Michael Somare, lors d'entretiens bilatéraux en marge du tout récent sommet de l'APEC (Forum de coopération économique Asie-Pacifique). À cette occasion, le Président chinois a confirmé que la Chine continuerait d'offrir son assistance économique et technologique à la Papouasie Nouvelle-Guinée qui serait devenue la destination préférée des entreprises et firmes chinoises. Le commerce entre ces deux pays a porté sur 670 millions de dollars en 2006 et sur 426 millions de dollars rien que pour le premier semestre de cette année. À Sydney, Sir Michael Somare a aussi rencontré Madame Hu qui est à la tête de la CMC (une société métallurgique chinoise) qui exploite la mine de nickel de Ramu dans la province papou de Madang. Cet investissement porte sur plus d'un milliard de dollars (70 milliards Fcfp). La mine tournera à plein rendement à partir de 2009.

 

La vie à crédit des fonctionnaires papous.

Port Moresby, 16 septembre -Le Secrétaire en chef de PNG a expliqué que plus de 60 000 fonctionnaires sur les 80 000 de la fonction publique dépendent d'emprunts. Chaque quinzaine, ces fonctionnaires versent environ 3 millions de dollars pour rembourser des prêts contractés à des sociétés de crédit. C'est un total de plus de 22 millions de dollars que les fonctionnaires doivent à ces sociétés de crédit. Résultat, après déductions, certains rentrent chez eux avec 20 dollars en poche, parfois rien du tout.

 

La forêt salomonaise en péril

Honiara, 14 septembre - Selon un rapport intitulé "Évaluation de la ressource forestière nationale", l'industrie du bois serait sur le point de s'effondrer aux îles Salomon. Si l'exploitation continue au rythme actuel, toute la forêt salomonaise aura disparu d'ici 2015. Le pays perdra alors 70% de ses revenus à l'exportation et près de 20% des emplois disponibles dans l'archipel. Le rapport appelle à l'adoption d'une législation pour veiller à l'exploitation durable des ressources du pays.

 

Tuvalu et la montée des eaux

Funafuti, 15 septembre -Tuvalu a lancé un nouvel appel à la communauté internationale pour que cette micro-nation, située au centre du Pacifique à proximité de Wallis et Futuna, ne soit pas noyée sous les flots, changement climatique oblige. Cet État polynésien qui compte une population de 11 000 habitants est à moins de deux mètres au-dessus du niveau de la mer.

 

Crise économique aux Mariannes

Saipan, 17 septembre - L'économie des Mariannes du Nord bat de l'aile et le gouvernement a averti ses employés que de nouvelles réductions salariales sont à craindre. Près de 400 fonctionnaires sont concernés par un projet de loi qui, en cas d'adoption, permettrait aux autorités de ne pas payer quatorze "jours fériés" et d'amputer de 50% les allocations de logement des enseignants et du personnel infirmier. L'économie des Mariannes repose sur le tourisme et la décision de la compagnie aérienne, Japan Airlines, d'abandonner ses liaisons vers Saipan en 2005 a rendu la situation très difficile et cette situation s'aggrave.

 

Influence grandissante de la Chine

Sydney, 18 septembre - Un rapport du Congrès américain a récemment lancé une mise en garde contre l'influence de la Chine dans le Pacifique Sud, une influence qui grandirait proportionnellement au désintérêt de Washington trop occupé par le Moyen Orient. Le vice-secrétaire d'État américain, Richard Armitage, a déclaré : "Ce que nous voyons, c'est un peu de la diplomatie du carnet de chèques par Taiwan et la Chine". Ce à quoi, le porte-parole de l'ambassade de Chine a répondu : "La Chine est elle-même un pays encore en développement qui offre son assistance sans rien attendre en échange de la part des nations insulaires du Pacifique, de manière à pouvoir participer à leur progrès économique et social ."

 

Appel pour les exportations de Kava

Suva, 25 septembre - La décision des Européens d'interdire le kava et les produits à base de kava aurait coûté en 6 ans plus d'un milliard de dollars (70 milliards Fcfp) à certains États insulaires du Pacifique. Selon l'OMS une consommation modérée du kava ne présenterait absolument aucun risque. Le rapport recommande que des dispositions relatives à la santé soient appliquées aux produits à base de kava mais indique que cette recommandation ne signifie pas une interdiction.

 

Brusque réveil du Mont Ruapehu

Auskland, 25 septembre -- Des volcanologues ont survolé ce matin le cratère du Mont Ruapehu, un volcan toujours en activité sur l'île Nord, pour évaluer la situation. L'éruption a été qualifiée de mineure. Un alpiniste a toutefois été sérieusement blessé à la jambe par des chutes de roches et de débris. L'alpiniste en question s'est abrité dans une cabane près du lac du cratère et a pu être secouru. Par mesure de précaution, plusieurs stations de ski bondées d'écoliers et de lycéens en vacances ont dû fermer de même que la principale ligne ferroviaire de l'île. Situé dans le parc national de Tongariro, le Mont Ruapehu a projeté des panaches de cendres sombres et de la vapeur à plusieurs kilomètres d'altitude.

 

Retraités japonais aux Mariannes

Saipan, 27 septembre - L'objectif des Mariannes est de relancer une économie boiteuse et une industrie du tourisme qui l'est tout autant. Des pressions sont exercées sur le Gouverneur Benigno Fitial pour que l'île principale de Saipan et d'autres îles soient développées de façon à pouvoir accueillir des communautés de retraités japonais sensibles aux températures clémentes et à l'environnement souvent immaculé de l'archipel. Ainsi, avec l'aide du secteur privé, des bâtiments gouvernementaux délabrés pourraient être transformés en maisons de retraite modernes tout confort. Près de 7 millions de Japonais devraient partir à la retraite cette année et les revenus disponibles de ces seniors se chiffrent par milliards de dollars. Avant de devenir un Commonwealth américain en 1976, les 14 petites îles des Mariannes du Nord étaient occupées par le Japon jusqu'en 1945.

 

La Chine booste le minier australien

Sydney, 28 septembre - Saul Eslake, économiste en chef de la plus grand banque australienne, ANZ, estime que la Chine est en train de prolonger l'effervescence des activités minières dans le pays. La Chine avait pour ainsi dire à elle seule renversé le déclin des prix des minerais, augmentant ainsi les revenus fiscaux du gouvernement australien. Seule ombre à ce tableau, le taux de change du dollar australien reste élevé et la compétitivité commerciale internationale de l'Australie en matière de production et d'agriculture s'est quelque peu érodée face à la Chine.

Avec Pierre RIANT - ABC/Radio Australie


 

Jean-Michel Cousteau (qui possède un hôtel à Fidji) est venu à Tahiti présenter un projet de sensibilisation à 4500 élèves de nos îles sur l'intérêt de protéger les récifs coralliens en Polynésie française. (Ph. Présidence)

 

Le peintre Tehina expose à la galerie Le Chevalet de Papeete. Si les toiles se vendent, il pourra s'acheter une ceinture. (Ph. Poema TPM)

 

Grandes opérations de nettoyage du lagon et plages à Faa'a. Bénévoles et employés de la mairie se sont retroussés les manches pour extraire plusieurs tonnes de déchets. Bonne nouvelle : il y avait moitié moins de déchets que l'année dernière. (Ph. TPM)

 

 

 

Un minuscule voilier (environ 15 pieds) a fait le voyage de la Hollande jusqu'à Tahiti ! (Ph. TPM)

 

 (Ph. TPM)

Décédé : Remuna Tufariua, à l'âge de 55 ans, d'un cancer foudroyant à Auckland, Nouvelle-Zélande. Ancien diacre, Remuna avait joint la radio indépendantiste Te Reo o Tefana en tant que journaliste dès sa création en 1983. Il participa à toutes les campagnes anti-nucléaire. Homme calme, franc, aux réflexes polynésiens et intéressé par tout, Remuna était un homme du Pacifique. C'est la raison pour laquelle nous publions ci-dessous l'annonce de son décès en pidgin (bichlamar), lingua franca de la Mélanésie. Il aurait apprécié. A sa famille et ses amis, Tahiti-Pacifique présente ses sincère condoléances.

Biknem Tahiti brodkasta i dai long Auckland hausik

Biknem broadkasta blong Tahiti, Remuna Tufariua i dai asde nait long Auckland Hospital, bihain long em ibin sik long sotpela taim wantaim sik cancer. Ol femili na fren ibin tok em ibin dai liklik taim tasol long san-kamap. Tufariua, krismas blongen 55, ibin wanpela long ol pipol i kirapim pro-independence media organisation insait long French Polynesia, Te Reo o Tefana. Ol wokman meri blong Radio stesin ibin kisim bikpela sapot olsem maus blong stopim na pasim olgeta nuklia test em France ibin mekim long ailan long planti yar. (Radio Australie). (ceux qui parlent bien anglais apprécieront : lisez phonétiquement)