![Couverture du livre édité en 1997 pour le bicentenaire de l’arrivée de l’Évangile. Arrivée des missionnaires de la LMS sur le i[Duff]i, le 5 mars 1797. Couverture du livre édité en 1997 pour le bicentenaire de l’arrivée de l’Évangile. Arrivée des missionnaires de la LMS sur le i[Duff]i, le 5 mars 1797.](https://www.tahiti-pacifique.com/photo/art/default/52430162-39988006.jpg?v=1608321031)
Couverture du livre édité en 1997 pour le bicentenaire de l’arrivée de l’Évangile. Arrivée des missionnaires de la LMS sur le i[Duff]i, le 5 mars 1797.
Il faut s’imprégner de plusieurs données pour comprendre l’évolution du protestantisme local.
La London Missionary Society (LMS), qui avait envoyé les missionnaires en 1797, avait une vision très particulière des natifs des mers du Sud. Elle ne partageait pas la conception des philosophes des Lumières : pour elle, les Polynésiens étaient des païens vivant dans une totale dépravation (sacrifices, nudité, concupiscence…), conséquence d’une abondance que la nature leur offrait.
Les missionnaires avaient pour consigne de respecter les hiérarchies existantes. Sans entrer dans les détails de la conversion des populations, on retiendra cette phrase du pasteur Jacques Nicole (en 1997) : “Ce ne sont pas les missionnaires qui ont converti les Polynésiens, mais Pomare II.” Les missionnaires créèrent des paroisses dans les chefferies, ce qui impliquait des relations étroites entre les chefs et les pasteurs.
À partir de 1844, les pasteurs anglais furent contraints de quitter le pays, se sentant menacés depuis que la France avait établi son protectorat. Malgré les difficultés, le protestantisme survécut. Il profita de la conjoncture politique. La reine Pomare IV ne voulait pas être trop dépendante de la France et de ses représentants souvent favorables au catholicisme. L’assemblée législative tahitienne demanda alors en 1860 à l’Empereur d’envoyer des missionnaires protestants français et elle obtint satisfaction en 1862. Les missionnaires français eurent pour tâche de fédérer en quelque sorte les paroisses, de les soustraire à la domination des chefs, pour créer un système proche du protestantisme français avec des paroisses (fidèles, diacres et pasteurs) qui se retrouveraient dans un synode examinant les problèmes communs et les questions théologiques. Un décret de 1884 organisa l’Église protestante afin “d’assurer l’existence et l’administration indépendante de chacune [des paroisses] en lui donnant un conseil propre et élu par elles (les diacres) et ensuite de les relier entre elles plus fortement”. Un Conseil supérieur fut mis en place, présidé par un pasteur français...
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La London Missionary Society (LMS), qui avait envoyé les missionnaires en 1797, avait une vision très particulière des natifs des mers du Sud. Elle ne partageait pas la conception des philosophes des Lumières : pour elle, les Polynésiens étaient des païens vivant dans une totale dépravation (sacrifices, nudité, concupiscence…), conséquence d’une abondance que la nature leur offrait.
Les missionnaires avaient pour consigne de respecter les hiérarchies existantes. Sans entrer dans les détails de la conversion des populations, on retiendra cette phrase du pasteur Jacques Nicole (en 1997) : “Ce ne sont pas les missionnaires qui ont converti les Polynésiens, mais Pomare II.” Les missionnaires créèrent des paroisses dans les chefferies, ce qui impliquait des relations étroites entre les chefs et les pasteurs.
À partir de 1844, les pasteurs anglais furent contraints de quitter le pays, se sentant menacés depuis que la France avait établi son protectorat. Malgré les difficultés, le protestantisme survécut. Il profita de la conjoncture politique. La reine Pomare IV ne voulait pas être trop dépendante de la France et de ses représentants souvent favorables au catholicisme. L’assemblée législative tahitienne demanda alors en 1860 à l’Empereur d’envoyer des missionnaires protestants français et elle obtint satisfaction en 1862. Les missionnaires français eurent pour tâche de fédérer en quelque sorte les paroisses, de les soustraire à la domination des chefs, pour créer un système proche du protestantisme français avec des paroisses (fidèles, diacres et pasteurs) qui se retrouveraient dans un synode examinant les problèmes communs et les questions théologiques. Un décret de 1884 organisa l’Église protestante afin “d’assurer l’existence et l’administration indépendante de chacune [des paroisses] en lui donnant un conseil propre et élu par elles (les diacres) et ensuite de les relier entre elles plus fortement”. Un Conseil supérieur fut mis en place, présidé par un pasteur français...
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