N° 147, Juillet 2003

5

Editorial

6

Courrier des lecteurs

7

Analyse de l'actualité

9

Confidences

10

Saga Henri Flohr (suite)

13

Baromètre

15

Dossier : Le rapport Wolton

24

L'avion présidentiel est arrivé

26

Ouverture de l'OPT à la concurrence ?

28

A la Cour

30

Tahiti, paradis des libertés publiques ?

32

Santé, le débat escamoté

33

Miss Tahiti 2003

34

Fiu de Beslu

37

Iaorana de Simone

38

Les Maoris retrouvent leurs racines

39

Rapport secret sur les Tonga

43

Encore du courrier

45

NOUVELLE : "Le Président arriveÉ"

51

Mots fléchés

52

Evénements du Pacifique en juin 2003

53

Les événements de Tahiti en juin 2003

54

Balises des îles


15 - Le professeur Dominique Wolton analyse notre territoireÉ


38 : Les Maoris retrouvent leurs racines.


HUMOUR

Malgré les arrêtés le démettant de ses fonctions après sa condamnation définitive,
Henri Flohr siège toujours à l'assemblée de P.F.

Bienvenue à Tahiti, Monsieur le Président de la République !

Ainsi donc, 25 années après votre dernière visite, vous allez retrouver la Polynésie française, mais cette fois-ci avec le faste réservé à un chef d'Etat. Lors de votre dernier passage, vous avez pu constater que notre territoire n'a rien en commun avec les autres Dom-Tom : pas de population d'esclaves importés ici, pas de descendants de bagnards, mais plutôt une population polynésienne digne, fière, hospitalière, porteuse d'une forte culture absolument unique, vivant depuis un millénaire intelligemment et en harmonie dans le fragile environnement de ses îles.

Or que de changements allez-vous découvrir ! La population a doublé depuis et, bien sûr, il y a eu le développement : rien que sur l'île de Bora Bora qui lors de votre passage en 1978 n'avait qu'un petit hôtel de grande classe, il y en en a aujourd'hui dix. La culture de la perle noire commençait alors tout juste pour aujourd'hui être devenue une véritable industrie, déjà en crise. Le petit bungalow de la mairie de Pirae de votre « frère » Gaston Flosse s'est mué en un immense palace seigneurial, du genre jadis construit en Louisiane avec les profits fournis par l'esclavage. Tout comme la simple vice-présidence de Francis Sanford, un modeste bureau au premier étage du bâtiment du gouvernement, s'est transformée en luxueux Palais avec marbre, lustres, ferronnerie et faste calqués sur l'Elysée. Des transformations époustouflantes qui sont bien le symbole même de l'évolution de la mentalité de la classe dirigeante de Tahiti, laquelle a choisi d'abandonner la simplicité, l'innocence et la convivialité qui caractérisent la douceur de vivre des Polynésiens afin de se farder de ruineux atours, de protocoles et d'une garde prétorienne, de ces reliques importées d'anciens régimes féodaux européens de jadis, élaborées pour impressionner le peuple en exhibant la richesse et la puissance du seigneur. A Tahiti, cet onéreux exercice est surtout destiné à donner l'illusion d'un pays indépendant et souverain, Tahiti Nui, où s'est installé le système (pourtant déclaré révolu) du parti presque unique qui décide seul et sans partage du bien-être, présent et futur, du « pays ».

Laissons nos puissants du moment à leurs hochets et parlons de la population, seule véritable richesse de nos îles. Là aussi, les transformations ont été radicales : oui, 35 années d'ondées de transferts de fonds de l'Etat ont bien aidé à créer une classe moyenne de nantis (les fonctionnaires) ainsi qu'une classe de notables très, très riches mais, hélas, l'essentiel de la population tente de survivre avec un Smig bien inférieur à celui de la métropole (lorsqu'on a la chance d'avoir un emploi rémunéré) dans un « pays » où tout coûte deux fois plus. Depuis la création de l'autonomie interne en 1984 (donc du droit de faire différemment), on a malheureusement calqué et instauré les lois et régulations de métropole, ce qui a transformé une société jadis simple, humaine et agréable en une absurde copie du système bureaucratique d'un pays industrialisé ; ce que nous ne sommes pas. Les dommages collatéraux de ce choix sont considérables : la population restée authentique, ignorante des procédures et effrayée par leur complexité, s'est retrouvée exclue du nouveau système de société mis en place et a été reléguée au rang d'un sous-prolétariat devenu accroc de l'assistanat, transformé en clientélisme politique avec la bénédiction de l'Etat. La perte de dignité qu'une telle situation implique est très mal vécue par des Polynésiens, si fiers de leur histoire et de leurs origines. L'exclusion de cette population induite par l'importation du système d'ailleurs est si flagrante (seul 6% des écoliers polynésiens obtiennent le Bac !) que l'on a même mis en place à Tahiti les programmes « d'intégration » développés en France pour assimiler les populations immigrées. Oui, avoir à « intégrer » les jeunes Polynésiens en Polynésie, voilà bien la preuve que quelque chose ne va plus du tout.

A ce phénomène de destruction de l'âme polynésienne vient se greffer l'impact de la mondialisation, celui qui nivelle par le bas toutes les micro-sociétés et anéantit les cultures fragiles. Il est vrai que ce processus semble incontournable, surtout depuis l'ère des satellites et des communications instantanées, mais était-il utile de l'accélérer, de l'imposer grâce à des financements fournis par l'Etat ? Etait-il vraiment nécessaire d'importer et de décréter un "carnaval" à Tahiti, mais aussi de financer un bouquet satellite qui diffuse la violence et la bêtise des séries américaines, même la plus odieuse des pornographies dans nos îles et atolls les plus éloignés ? Voilà pourquoi, Monsieur le Président, ne soyez pas étonné lorsque vous découvrirez à Tahiti des Polynésiens devenus "rappeurs", des tags, une criminalité croissante et une jeunesse qui perd ses racines, l'art de vivre dans son environnement îlien.

Bienvenue, Monsieur le Président de la République, bienvenue à Tahiti ! Redécouvrez nos belles îles, goûtez surtout bien aux festivités que l'on prépare pour vous car elles coûteront au moins 450 millions de francs Pacifique (3,75 millions d'euros - 24,7M FF), chiffre officiel annoncé par le Palais de Tahiti, mais en réalité bien plus. Vous sachant un homme de grande culture et passionné par les civilisations pré-colombiennes, admirez avec attention les cérémonies et les comportements polynésiens dont vous serez le témoin car, comme c'est déjà le cas aux îles Hawaii et chez les Indiens d'Amérique, cette magnifique Civilisation aura disparu dans une génération en raison des choix politiques énumérés ci-dessus.

Respectueusement vôtre,

Alex W. du PREL
Directeur de la publication


Evénements à Tahiti et ses îles

Lundi 2 juin
- Rose JONC, conseillère territoriale et membre du Taatira No Te Hau de Robert TANSEAU, est élue présidente de l'association chinoise SI NI TONG.
- Rencontre de Gaston FLOSSE et Jean-Pierre RAFFARIN à Matignon sur la loi organique : le statut est en arbitrage définitif.

Mardi 3 juin
- Gaston FLOSSE évoque la loi programme de l'O.M. avec Brigitte GIRARDIN.
- Le syndicat des médecins de P.F (SMF) et une douzaine de medecins demandent l'annulation de deux arrêtés pris en avril 2003 par le conseil des ministres.

Mercredi 4 juin
- Le ministre de l'Economie, Georges PUCHON présente un livret fascicule d'information expliquant les grandes lignes budgétaire 2003.
- Manifestation de recueillement dédiée au petit Tehau TEPEA tué à l'âge de 5 ans, suite à un accident provoqué par un chauffard en état d'ivresse à Moorea.
- La "Saga du cÏur" commence dans le port de Papeete.
- Les épreuves du baccalauréat commencent en Polynésie française.

Jeudi 5 juin
- Des préavis licites selon le tribunal des référés, pour OPT et CHT.
- Au cours de la sixième séance de la session administrative, les conseillers votent pour une 3è modification du budget : 111,72 milliards CFP de fonctionnement et 224,34 milliards CFP d'investissement.

Vendredi 6 juin
- Désastreuse vente internationale de perles de Tahiti : seulement 104 lots sur 196 trouvent acheteur.
- Incendie de la boutique Jeannina à Papeete.
- Loi-programme pour l'Outre-mer à l'Assemblée nationale : dix amendements déposés par les députés polynésiens.
- Manifestation dans les rues de Papeete pour la défense des retraites.

Samedi 7 juin
- Spectacle de John GABILOU et son épouse Moeata place To'ata : Gabilou célèbre ses quarante ans de chanson devant 5 000 personnes.

Lundi 9 juin
- La CCISM présente dans ces locaux un projet de formation à la création d'entreprise ou d'activité.
- Bora Bora obtient pour la quatrième fois le pavillon bleu des plages.

Mercredi 11 juin
- Grève chez But, Master Price et ETCP.
- L'écrivain Jimmy LY sort son troisième livre, Adieu l'étang aux chevrettes.
- Barrage routier sur la côte ouest : grève à la mairie de Punaauia.

Jeudi 12 juin
- Les conseillers territoriaux votent deux délibérations qui autorisent la concurrence en matière d'Internet et de Téléphonie mobile.
- Guilbert UFA est élu président de la Chambre d'Agriculture.
- Le Comité d'éthique de la Polynésie française dit oui à une banque d'ADN.
- Mgr Hubert COPPENRATH et Louis WANE sont nommés chevaliers de la Légion d'Honneur.

Vendredi 13 juin
- Les gendarmes, sur ordre du haut commissaire, levent le barrage filtrant dressé à Punaauia par les employés de la commune.
- Le Tavini réclame une révision du procès de Pouvanaa a Oopa.
- Le haut-commissaire Michel Mathieu promu officier de la légion d'honneur.

Dimanche 15 juin
- Romance FLOHR, épouse de Henri FLOHR, élue conseillère municipale en remplacement de son mari. 
- Ouverture d'un colloque de deux jours sur les abus sexuel à l'encontre des mineurs.

Mardi 17 juin
- Le tribunal correctionnel renvoie l'examen de l'affaire Michel MATHIEU au 18 novembre.
- Sécurité renforcée pour les vols inter-îles en Polynésie française.
- Cérémonie de la 63è commémoration de l'appel du général De Gaulle.
- La goélette Vai Aito s'échoue sur le récif de Aratika aux Tuamotu.
- 250 propriétaires terriens manifestent contre le projet d'extension de la route des plaines.

Mercredi 18 juin
- TNTV signe une convention avec la chaîne parlementaire de l'Assemblée nationale.
- Air Tahiti commande deux nouveaux ATR 42-500.
- Alcatel remporte un contrat pour l'extension du réseau de téléphonie mobile en P.F.

Jeudi 19 juin
- Economie : les principaux indicateurs de conjoncture à la baisse.
- Arrivée à Tahiti de Claude CHIRAC, fille du Président de la République Jacques CHIRAC, pour préparer le voyage présidentiel.

Vendredi 20 juin
- Heitiare TRIBONDEAU, âgée de 20 ans, est élue Miss Tahiti 2003.
- Domingo DAUPHIN est élu maire de Hiti'a O Te Ra et Romance FLOHR est élue 1ère adjointe.

Samedi 21 juin
- RFO Polynésie fête ses 20 ans.
- Plus d'un millier d'élèves célèbrent le festival des écoles de danse.

Lundi 23 juin
- Arrivée à Papeete de la frégate Vendemiaire pour un carenage.
- La CPS contre-attaque face aux accusations des cotissants et ressortissants de la caisse.

Mardi 24 juin
- Baptème du nouvel avion présidentiel "Tahiti Nui".
- Vifs échanges à l'assemblée à propos de l'échec scolaire.
- Le projet de loi organique transmis par le ministère de l'Outre-mer aux conseillers territoriaux.
- Cérémonie de bénédiction de l'ATR gouvernemental Tahiti Nui par l'archevêque de Papeete Hubert COPPENRATH.

Mercredi 25 juin
- Les conseillers de l'opposition réclament un débat sur les 194 articles de la délibération portant avis de l'assemblée dans un contexte de désaccord sur le règlement intérieur.
- Le syndicat O Oe To Oe Rima est condamné par le tribunal à payer un million de Fcfp par heure de retard du blocage de la mairie de Punaauia.
- 17è jour de grève à la maire de Punaauia.
- Inauguration du laboratoire du Centre d'analyses industrielles et de recherche appliquée pour le Pacifique (CAIRAP) sur le port de pêche de Fare Ute.

Jeudi 26 juin
- La gendarmerie nationale démonte les barrages à la mairie de Punaauia.
- Patrick Hoffnung prend la tête de l'antenne du GIE Tahiti tourisme à Paris
- Examen du nouveau statut d'autonomie de la Polynésie française : l'opposition réclame l'analyse du texte intégral.

Vendredi 27 juin
- Vente aux enchères de perles de Robert WAN au Japon : 90% des lots et 93% des perles ont été vendues pour un montant total de US$4,7 millions.
- Mairie de Punaauia : la grève continue.

Dimanche 29 juin
- Défilé de la fête de l'Autonomie interne.

 


Evénements dans le Pacifique Sud

Accord commercial entre Port-Moresby et Bangkok
PORT-MORESBY, 4 juin - Le gouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée vient de signer un accord commercial avec la Thaïlande, qui ouvre la voie à un abaissement des restrictions douanières, mais aussi à des échange de fonctionnaires dans le cadre d'un programme bilatéral.

 

Plus longtemps sur Bougainville
WELLINGTON, 6 juin - Le "Groupe de Surveillance de la Paix", contingent régional installé depuis cinq ans sur Bougainville (Papouasie-Nouvelle-Guinée), ne se retirera pas complètement de cette île qui fut pendant dix ans le théâtre d'un conflit sécessionniste. Ce contingent, composé de 75 soldats et policiers australiens, néo-zélandais et fidjiens chargés de surveiller le processus de paix sur cette île, devait se retirer le 30 juin.

Séisme de magnitude 5.6 à Vanuatu
PORT-VILA, 6 juin - Un séisme de magnitude 5.6 sur l'échelle de Richter s'est produit mercredi dernier aux environs de sept heures locales à 130 kilomètres au large Ouest-Sud-Ouest de la capitale Port-Vila. Aucun dégât, ni blessé, n'a été signalé.

Gouvernement responsable ?
CANBERRA, 6 juin - L'opposition travailliste australienne a en milieu de semaine accusé le gouvernement conservateur du Premier ministre John Howard d'avoir dissuadé, par son attitude anti-française, le Président français Jacques Chirac de faire une halte en Australie, dans le cadre d'une tournée prévue fin juillet en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française.

Deux centrales électriques par une société américaine
SUVA, 10 juin - Une société américaine basée dans l'Illinois a signé avec la compagnie nationale électrique fidjienne FEA ( Fiji Electricity Authority) un contrat par lequel elle assurera l'exploitation des deux principales centrales diesel-électriques du pays pour les vingt années à venir. Aux termes du contrat qui la lie à la FEA, elle aura notamment pour mission d'augmenter la capacité et de rénover les deux centrales vétustes. Voici quelques années, la société française Lyonnaise des Eaux s'intéressait à ce marché.

Le Forum prône la responsabilité
MAJURO, 12 juin - Iosefa Maiava, secrétaire général adjoint du Forum des Îles du Pacifique (FIP, qui regroupe 16 pays de la région), n'a pas mâché ses mots cette semaine : il a demandé aux ministres des économies insulaires océaniennes de cesser de se renvoyer la balle et d'accepter une fois pour toutes la responsabilité de leurs erreurs. "Au lieu de nous rejeter la faute, il nous faut maintenant, sans reproches, trouver pourquoi nous nous sommes tous égarés, repérer aussi ce que nous avons bien fait et en tirer les leçons", a-t-il notamment déclaré.

Taimi o Tonga : enfin dans les kiosques
NUKUALOFA, 14 juin - L'hebdomadaire Taimi o Tonga, après plus de trois mois d'interdiction au royaume de Tonga, a finalement été distribué dans les kiosques. Le gouvernement du royaume a, ces dernières semaines, fait d'abord interdire l'importation à Tonga, puis sa distribution, estimant que cet hebdomadaire (édité en Nouvelle-Zélande par un groupe de Tongiens expatriés et favorables à l'opposition pro-démocratique) menaçait la stabilité et "les fondements" de cet archipel. Le Britannique Gordon Ward, Président de la Cour Suprême de Tonga, avait pour sa part à plusieurs reprises donné raison au journal. Face à un refus d'obtempérer de la part des autorités, le Taimi o Tonga avait ces derniers jours menacé de poursuivre en justice le gouvernement pour "outrage à magistrat". Le gouvernement, pour sa part, avait demandé en dernière minute une suspension de l'exécution de la décision de la Cour Suprême. Cette dernière a rejeté cette requête. Les éditions défraîchies de ces deux dernières semaines (deux mille exemplaires de chaque), ont toutes été vendues en deux heures. Entre-temps, le gouvernement tongien prépare toujours un amendement à sa Constitution, qui pourrait introduire une clause restrictive à la liberté d'expression en se basant sur la notion de "culturellement correct".

Six nouveaux morts aux Salomon
HONIARA, 16 juin - Six hommes de la Weather Coast (Sud de l'île principale de Guadalcanal) sous le contrôle du chef rebelle Harold Keke, ont trouvé la mort sous les balles de miliciens. Selon la police, ces hommes ont été tués alors qu'ils se trouvaient à bord d'une petite embarcation et tentaient de fuir en direction de la capitale Honiara. Ce groupe de villageois de la Weather Coast tentait, ces dernières semaines, de prêter main forte à la police, qui depuis octobre dernier a lancé une opération de grande envergure afin de capturer Keke, jusqu'ici en vain. Le chef rebelle aurait depuis le mois dernier pris en otages plusieurs dizaines de villageois de cette région et aurait également commis des exactions sur les populations civiles, incendiant les villages. Le 10 juin, le gouvernement australien annonçait un projet d'intervention "coopérative" impliquant la mise sur pied d'une force de 150 soldats, qui seraient australiens, mais aussi néo-zélandais ou encore provenant des plus grands États insulaires du Pacifique (Fidji, Vanuatu).

Guerre des étoiles : échec du dernier essai américain
HONOLULU, 20 juin - Le neuvième essai du dispositif de défense graduelle du Pentagone, reposant sur un système anti-missile balistique exo-atmosphérique, a échoué le 18 juin quelque part au-dessus de l'océan Pacifique. Cet exercice devait, tout comme les précédents, impliquer la mise feu d'un "missile-cible" de la base américaine de Kauai (Hawaii), puis son interception et sa destruction par un autre missile intercepteur SM-3 "exo atmosphérique" à partir du bâtiment de la marine américaine, le "USS Lake Erie". Mais cette fois-ci, le missile SM-3 n'a pas trouvé sa cible. La Missile Defence Agency a sobrement déclaré qu'elle avait commencé à analyser les résultats afin de déterminer les causes de cet échec. Le programme "Guerre des Étoiles" a été lancé au début des années 1980, sur l'initiative du Président américain d'alors, Ronald Reagan. Un autre site de lancement de missiles, fréquemment utilisé par la MDA et baptisé "Ronald Reagan", est situé aux îles Marshall, sur l'atoll de Kwajalein.

Magie noire : torturées à mort
PORT-MORESBY, 20 juin - Plusieurs personnes, pour la plupart des femmes, soupçonnées de pratiquer la magie noire, ont été régulièrement "interrogées" et ont succombé à des tortures. C'est un groupe de jeunes gens qui se livrent à ces actes dignes de l'Inquisition et qui, selon les cas, battent les victimes à l'aide de fils de fer barbelés, les brûlent à l'aide de fers chauffés à blanc, ou encore les suspendent au-dessus de feux. Les docteurs Thomas Kubu et Br. Andrew parlent d'une inquiétante recrudescence de "morts par torture liées à la sorcellerie". Ces deux médecins recherchent maintenant des financements afin de mener une étude épidémiologique en vue déterminer l'ampleur et les causes socio-culturelles de ces activités. Le gouvernement aurait consenti à débloquer des fonds. Des chefs d'entreprises et particuliers de la province de Morobe accusent cette semaine un groupe de collégiens du Markham Valley High School de se livrer à des pratiques "sataniques" et de "prendre des substances illégales".

Fidji : 30.000 touristes en avril
SUVA, 20 juin - Quelque 30.050 personnes ont visité les îles Fidji en avril dernier, soit une augmentation de 4,6 pour cent par rapport à avril 2002, selon les dernières statistiques disponibles. Au chapitre provenance, c'est toujours sans surprise l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume Uni qui arrivent en tête. Par contre, les arrivées en provenance d'Asie (en particulier du Japon, -19,3%) et des États-Unis (-18,7%) sont en baisse. Causes probables : le contexte mondial d'insécurité et la récente épidémie de pneumopathie atypique qui a frappé l'Asie.

Accord entre universités de Nouvelle-Calédonie, de Fidji et IRD
NOUMEA, 25 juin - L'Université du Pacifique (USP, basée à Fidji), celle de Nouvelle-Calédonie (UNC) et l'Institut français de Recherche pour le Développement (IRD), ont formalisé une coopération existante en matière de recherche. Cette coopération se matérialise aussi par l'échange d'enseignants chercheurs et d'étudiants, qui viennent de temps à autre participer aux cours des universités partenaires.

L'Australie envoie une mission de sécurité
Canberra &endash; 26 juin. Le gouvernement australien a approuvé le déploiement de forces de sécurité aux Iles Salomon en vue de restaurer l'ordre dans cet archipel du Pacifique sud qui a sombré dans l'anarchie. Jadis appelées les "Iles heureuses", les Salomon ont été dévastées par quatre années de guérilla ethnique sur l'île principale de Guadalcanal qui ont conduit cet archipel mélanésien de 400.000 habitants au bord de la faillite.

Prison à vie pour les deux derniers complices de Speight
SUVA, 27 juin - Les deux derniers complices connus du putschiste George Speight, reconnus coupables de haute trahison, ont été condamnés à la prison à vie. Josefa Nata et Timoci Silatolu, respectivement ancien journaliste devenu "conseiller médiatique" de Speight pendant le coup d'État et ancien député, ont été tous deux reconnus coupables de haute trahison pour leur rôle dans le coup d'État mené en mai 2000 par le putschiste George Speight. Ils semblent néanmoins avoir bénéficié de la clémence de la justice : leurs peines sont en fait potentiellement compressibles à neuf ans (pour Silatolu) et sept ans (pour Nata).

Patrick Decloître à Suva, Flash d'Océanie


Heitiare Tribondeau, 20 ans, étudiante en Lettres modernes à l'UPF (Université de Polynésie française) a été élue le 20 juin Miss Tahiti 2003, dans les jardins de la mairie de Papeete,

 

5000 personnes ont ovationné l'artiste polynésien John Gabilou, 59 ans, à l'espace To'ata de Papeete, au cours d'un concert où le chanteur a célébré ses quarante années dans le monde de la musique. (ph. C. Durocher, ATP).

 

Grand rassemblement de bateaux par la fondation Axa Atout CÏur et l'équipe de la Saga, qui offrent annuellement des vacances à plus de 700 enfants défavorisés de Tahiti et des îles.

 

Grand reporter sportif et journaliste à RFO, Patrick Pons a enfin publié son ouvrage "Le Sport en Polynésie de 1992 à 2002". C'est le troisième de la série. Il est aussi disponible en version C.D.