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Ainsi donc, 25 années après votre dernière visite, vous allez retrouver la Polynésie française, mais cette fois-ci avec le faste réservé à un chef d'Etat. Lors de votre dernier passage, vous avez pu constater que notre territoire n'a rien en commun avec les autres Dom-Tom : pas de population d'esclaves importés ici, pas de descendants de bagnards, mais plutôt une population polynésienne digne, fière, hospitalière, porteuse d'une forte culture absolument unique, vivant depuis un millénaire intelligemment et en harmonie dans le fragile environnement de ses îles.
Or que de changements allez-vous découvrir ! La population a doublé depuis et, bien sûr, il y a eu le développement : rien que sur l'île de Bora Bora qui lors de votre passage en 1978 n'avait qu'un petit hôtel de grande classe, il y en en a aujourd'hui dix. La culture de la perle noire commençait alors tout juste pour aujourd'hui être devenue une véritable industrie, déjà en crise. Le petit bungalow de la mairie de Pirae de votre « frère » Gaston Flosse s'est mué en un immense palace seigneurial, du genre jadis construit en Louisiane avec les profits fournis par l'esclavage. Tout comme la simple vice-présidence de Francis Sanford, un modeste bureau au premier étage du bâtiment du gouvernement, s'est transformée en luxueux Palais avec marbre, lustres, ferronnerie et faste calqués sur l'Elysée. Des transformations époustouflantes qui sont bien le symbole même de l'évolution de la mentalité de la classe dirigeante de Tahiti, laquelle a choisi d'abandonner la simplicité, l'innocence et la convivialité qui caractérisent la douceur de vivre des Polynésiens afin de se farder de ruineux atours, de protocoles et d'une garde prétorienne, de ces reliques importées d'anciens régimes féodaux européens de jadis, élaborées pour impressionner le peuple en exhibant la richesse et la puissance du seigneur. A Tahiti, cet onéreux exercice est surtout destiné à donner l'illusion d'un pays indépendant et souverain, Tahiti Nui, où s'est installé le système (pourtant déclaré révolu) du parti presque unique qui décide seul et sans partage du bien-être, présent et futur, du « pays ».
Laissons nos puissants du moment à leurs hochets et parlons de la population, seule véritable richesse de nos îles. Là aussi, les transformations ont été radicales : oui, 35 années d'ondées de transferts de fonds de l'Etat ont bien aidé à créer une classe moyenne de nantis (les fonctionnaires) ainsi qu'une classe de notables très, très riches mais, hélas, l'essentiel de la population tente de survivre avec un Smig bien inférieur à celui de la métropole (lorsqu'on a la chance d'avoir un emploi rémunéré) dans un « pays » où tout coûte deux fois plus. Depuis la création de l'autonomie interne en 1984 (donc du droit de faire différemment), on a malheureusement calqué et instauré les lois et régulations de métropole, ce qui a transformé une société jadis simple, humaine et agréable en une absurde copie du système bureaucratique d'un pays industrialisé ; ce que nous ne sommes pas. Les dommages collatéraux de ce choix sont considérables : la population restée authentique, ignorante des procédures et effrayée par leur complexité, s'est retrouvée exclue du nouveau système de société mis en place et a été reléguée au rang d'un sous-prolétariat devenu accroc de l'assistanat, transformé en clientélisme politique avec la bénédiction de l'Etat. La perte de dignité qu'une telle situation implique est très mal vécue par des Polynésiens, si fiers de leur histoire et de leurs origines. L'exclusion de cette population induite par l'importation du système d'ailleurs est si flagrante (seul 6% des écoliers polynésiens obtiennent le Bac !) que l'on a même mis en place à Tahiti les programmes « d'intégration » développés en France pour assimiler les populations immigrées. Oui, avoir à « intégrer » les jeunes Polynésiens en Polynésie, voilà bien la preuve que quelque chose ne va plus du tout.
A ce phénomène de destruction de l'âme polynésienne vient se greffer l'impact de la mondialisation, celui qui nivelle par le bas toutes les micro-sociétés et anéantit les cultures fragiles. Il est vrai que ce processus semble incontournable, surtout depuis l'ère des satellites et des communications instantanées, mais était-il utile de l'accélérer, de l'imposer grâce à des financements fournis par l'Etat ? Etait-il vraiment nécessaire d'importer et de décréter un "carnaval" à Tahiti, mais aussi de financer un bouquet satellite qui diffuse la violence et la bêtise des séries américaines, même la plus odieuse des pornographies dans nos îles et atolls les plus éloignés ? Voilà pourquoi, Monsieur le Président, ne soyez pas étonné lorsque vous découvrirez à Tahiti des Polynésiens devenus "rappeurs", des tags, une criminalité croissante et une jeunesse qui perd ses racines, l'art de vivre dans son environnement îlien.
Bienvenue, Monsieur le Président de la République, bienvenue à Tahiti ! Redécouvrez nos belles îles, goûtez surtout bien aux festivités que l'on prépare pour vous car elles coûteront au moins 450 millions de francs Pacifique (3,75 millions d'euros - 24,7M FF), chiffre officiel annoncé par le Palais de Tahiti, mais en réalité bien plus. Vous sachant un homme de grande culture et passionné par les civilisations pré-colombiennes, admirez avec attention les cérémonies et les comportements polynésiens dont vous serez le témoin car, comme c'est déjà le cas aux îles Hawaii et chez les Indiens d'Amérique, cette magnifique Civilisation aura disparu dans une génération en raison des choix politiques énumérés ci-dessus.
Respectueusement vôtre,
Alex W. du
PREL
Directeur de la publication
Evénements à Tahiti et ses îles

Lundi 2 juin
- Rose JONC, conseillère territoriale et membre du Taatira No
Te Hau de Robert TANSEAU, est élue présidente de
l'association chinoise SI NI TONG.
- Rencontre de Gaston FLOSSE et Jean-Pierre RAFFARIN à
Matignon sur la loi organique : le statut est en arbitrage
définitif.
Mardi 3 juin
- Gaston FLOSSE évoque la loi programme de l'O.M. avec
Brigitte GIRARDIN.
- Le syndicat des médecins de P.F (SMF) et une douzaine de
medecins demandent l'annulation de deux arrêtés pris en
avril 2003 par le conseil des ministres.
Mercredi 4 juin
- Le ministre de l'Economie, Georges PUCHON présente un livret
fascicule d'information expliquant les grandes lignes
budgétaire 2003.
- Manifestation de recueillement dédiée au petit Tehau
TEPEA tué à l'âge de 5 ans, suite à un
accident provoqué par un chauffard en état d'ivresse
à Moorea.
- La "Saga du cÏur" commence dans le port de Papeete.
- Les épreuves du baccalauréat commencent en
Polynésie française.
Jeudi 5 juin
- Des préavis licites selon le tribunal des
référés, pour OPT et CHT.
- Au cours de la sixième séance de la session
administrative, les conseillers votent pour une 3è
modification du budget : 111,72 milliards CFP de fonctionnement et
224,34 milliards CFP d'investissement.
Vendredi 6 juin
- Désastreuse vente internationale de perles de Tahiti :
seulement 104 lots sur 196 trouvent acheteur.
- Incendie de la boutique Jeannina à Papeete.
- Loi-programme pour l'Outre-mer à l'Assemblée
nationale : dix amendements déposés par les
députés polynésiens.
- Manifestation dans les rues de Papeete pour la défense des
retraites.
Samedi 7 juin
- Spectacle de John GABILOU et son épouse Moeata place To'ata
: Gabilou célèbre ses quarante ans de chanson devant 5
000 personnes.
Lundi 9 juin
- La CCISM présente dans ces locaux un projet de formation
à la création d'entreprise ou d'activité.
- Bora Bora obtient pour la quatrième fois le pavillon bleu
des plages.
Mercredi 11 juin
- Grève chez But, Master Price et ETCP.
- L'écrivain Jimmy LY sort son troisième livre, Adieu
l'étang aux chevrettes.
- Barrage routier sur la côte ouest : grève à la
mairie de Punaauia.
Jeudi 12 juin
- Les conseillers territoriaux votent deux
délibérations qui autorisent la concurrence en
matière d'Internet et de Téléphonie mobile.
- Guilbert UFA est élu président de la Chambre
d'Agriculture.
- Le Comité d'éthique de la Polynésie
française dit oui à une banque d'ADN.
- Mgr Hubert COPPENRATH et Louis WANE sont nommés chevaliers
de la Légion d'Honneur.
Vendredi 13 juin
- Les gendarmes, sur ordre du haut commissaire, levent le barrage
filtrant dressé à Punaauia par les employés de
la commune.
- Le Tavini réclame une révision du procès de
Pouvanaa a Oopa.
- Le haut-commissaire Michel Mathieu promu officier de la
légion d'honneur.
Dimanche 15 juin
- Romance FLOHR, épouse de Henri FLOHR, élue
conseillère municipale en remplacement de son mari.
- Ouverture d'un colloque de deux jours sur les abus sexuel à
l'encontre des mineurs.
Mardi 17 juin
- Le tribunal correctionnel renvoie l'examen de l'affaire Michel
MATHIEU au 18 novembre.
- Sécurité renforcée pour les vols
inter-îles en Polynésie française.
- Cérémonie de la 63è commémoration de
l'appel du général De Gaulle.
- La goélette Vai Aito s'échoue sur le récif de
Aratika aux Tuamotu.
- 250 propriétaires terriens manifestent contre le projet
d'extension de la route des plaines.
Mercredi 18 juin
- TNTV signe une convention avec la chaîne parlementaire de
l'Assemblée nationale.
- Air Tahiti commande deux nouveaux ATR 42-500.
- Alcatel remporte un contrat pour l'extension du réseau de
téléphonie mobile en P.F.
Jeudi 19 juin
- Economie : les principaux indicateurs de conjoncture à la
baisse.
- Arrivée à Tahiti de Claude CHIRAC, fille du
Président de la République Jacques CHIRAC, pour
préparer le voyage présidentiel.
Vendredi 20 juin
- Heitiare TRIBONDEAU, âgée de 20 ans, est élue
Miss Tahiti 2003.
- Domingo DAUPHIN est élu maire de Hiti'a O Te Ra et Romance
FLOHR est élue 1ère adjointe.
Samedi 21 juin
- RFO Polynésie fête ses 20 ans.
- Plus d'un millier d'élèves célèbrent le
festival des écoles de danse.
Lundi 23 juin
- Arrivée à Papeete de la frégate Vendemiaire
pour un carenage.
- La CPS contre-attaque face aux accusations des cotissants et
ressortissants de la caisse.
Mardi 24 juin
- Baptème du nouvel avion présidentiel "Tahiti
Nui".
- Vifs échanges à l'assemblée à propos de
l'échec scolaire.
- Le projet de loi organique transmis par le ministère de
l'Outre-mer aux conseillers territoriaux.
- Cérémonie de bénédiction de l'ATR
gouvernemental Tahiti Nui par l'archevêque de Papeete Hubert
COPPENRATH.
Mercredi 25 juin
- Les conseillers de l'opposition réclament un débat
sur les 194 articles de la délibération portant avis de
l'assemblée dans un contexte de désaccord sur le
règlement intérieur.
- Le syndicat O Oe To Oe Rima est condamné par le tribunal
à payer un million de Fcfp par heure de retard du blocage de
la mairie de Punaauia.
- 17è jour de grève à la maire de Punaauia.
- Inauguration du laboratoire du Centre d'analyses industrielles et
de recherche appliquée pour le Pacifique (CAIRAP) sur le port
de pêche de Fare Ute.
Jeudi 26 juin
- La gendarmerie nationale démonte les barrages à la
mairie de Punaauia.
- Patrick Hoffnung prend la tête de l'antenne du GIE Tahiti
tourisme à Paris
- Examen du nouveau statut d'autonomie de la Polynésie
française : l'opposition réclame l'analyse du texte
intégral.
Vendredi 27 juin
- Vente aux enchères de perles de Robert WAN au Japon : 90%
des lots et 93% des perles ont été vendues pour un
montant total de US$4,7 millions.
- Mairie de Punaauia : la grève continue.
Dimanche 29 juin
- Défilé de la fête de l'Autonomie interne.
Evénements dans le Pacifique Sud

Accord commercial entre Port-Moresby et Bangkok
PORT-MORESBY, 4 juin - Le gouvernement de
Papouasie-Nouvelle-Guinée vient de signer un accord commercial
avec la Thaïlande, qui ouvre la voie à un abaissement des
restrictions douanières, mais aussi à des
échange de fonctionnaires dans le cadre d'un programme
bilatéral.
Plus longtemps sur Bougainville
WELLINGTON, 6 juin - Le "Groupe de Surveillance de la Paix",
contingent régional installé depuis cinq ans sur
Bougainville (Papouasie-Nouvelle-Guinée), ne se retirera pas
complètement de cette île qui fut pendant dix ans le
théâtre d'un conflit sécessionniste. Ce
contingent, composé de 75 soldats et policiers australiens,
néo-zélandais et fidjiens chargés de surveiller
le processus de paix sur cette île, devait se retirer le 30
juin.
Séisme de magnitude 5.6 à Vanuatu
PORT-VILA, 6 juin - Un séisme de magnitude 5.6 sur
l'échelle de Richter s'est produit mercredi dernier aux
environs de sept heures locales à 130 kilomètres au
large Ouest-Sud-Ouest de la capitale Port-Vila. Aucun
dégât, ni blessé, n'a été
signalé.
Gouvernement responsable ?
CANBERRA, 6 juin - L'opposition travailliste australienne a en milieu
de semaine accusé le gouvernement conservateur du Premier
ministre John Howard d'avoir dissuadé, par son attitude
anti-française, le Président français Jacques
Chirac de faire une halte en Australie, dans le cadre d'une
tournée prévue fin juillet en Nouvelle-Calédonie
et en Polynésie française.
Deux centrales électriques par une société
américaine
SUVA, 10 juin - Une société américaine
basée dans l'Illinois a signé avec la compagnie
nationale électrique fidjienne FEA ( Fiji Electricity
Authority) un contrat par lequel elle assurera l'exploitation des
deux principales centrales diesel-électriques du pays pour les
vingt années à venir. Aux termes du contrat qui la lie
à la FEA, elle aura notamment pour mission d'augmenter la
capacité et de rénover les deux centrales
vétustes. Voici quelques années, la
société française Lyonnaise des Eaux
s'intéressait à ce marché.
Le Forum prône la responsabilité
MAJURO, 12 juin - Iosefa Maiava, secrétaire
général adjoint du Forum des Îles du Pacifique
(FIP, qui regroupe 16 pays de la région), n'a pas
mâché ses mots cette semaine : il a demandé aux
ministres des économies insulaires océaniennes de
cesser de se renvoyer la balle et d'accepter une fois pour toutes la
responsabilité de leurs erreurs. "Au lieu de nous rejeter la
faute, il nous faut maintenant, sans reproches, trouver pourquoi nous
nous sommes tous égarés, repérer aussi ce que
nous avons bien fait et en tirer les leçons", a-t-il notamment
déclaré.
Taimi o Tonga : enfin dans les kiosques
NUKUALOFA, 14 juin - L'hebdomadaire Taimi o Tonga, après plus
de trois mois d'interdiction au royaume de Tonga, a finalement
été distribué dans les kiosques. Le gouvernement
du royaume a, ces dernières semaines, fait d'abord interdire
l'importation à Tonga, puis sa distribution, estimant que cet
hebdomadaire (édité en Nouvelle-Zélande par un
groupe de Tongiens expatriés et favorables à
l'opposition pro-démocratique) menaçait la
stabilité et "les fondements" de cet archipel. Le Britannique
Gordon Ward, Président de la Cour Suprême de Tonga,
avait pour sa part à plusieurs reprises donné raison au
journal. Face à un refus d'obtempérer de la part des
autorités, le Taimi o Tonga avait ces derniers jours
menacé de poursuivre en justice le gouvernement pour "outrage
à magistrat". Le gouvernement, pour sa part, avait
demandé en dernière minute une suspension de
l'exécution de la décision de la Cour Suprême.
Cette dernière a rejeté cette requête. Les
éditions défraîchies de ces deux dernières
semaines (deux mille exemplaires de chaque), ont toutes
été vendues en deux heures. Entre-temps, le
gouvernement tongien prépare toujours un amendement à
sa Constitution, qui pourrait introduire une clause restrictive
à la liberté d'expression en se basant sur la notion de
"culturellement correct".
Six nouveaux morts aux Salomon
HONIARA, 16 juin - Six hommes de la Weather Coast (Sud de l'île
principale de Guadalcanal) sous le contrôle du chef rebelle
Harold Keke, ont trouvé la mort sous les balles de miliciens.
Selon la police, ces hommes ont été tués alors
qu'ils se trouvaient à bord d'une petite embarcation et
tentaient de fuir en direction de la capitale Honiara. Ce groupe de
villageois de la Weather Coast tentait, ces dernières
semaines, de prêter main forte à la police, qui depuis
octobre dernier a lancé une opération de grande
envergure afin de capturer Keke, jusqu'ici en vain. Le chef rebelle
aurait depuis le mois dernier pris en otages plusieurs dizaines de
villageois de cette région et aurait également commis
des exactions sur les populations civiles, incendiant les villages.
Le 10 juin, le gouvernement australien annonçait un projet
d'intervention "coopérative" impliquant la mise sur pied d'une
force de 150 soldats, qui seraient australiens, mais aussi
néo-zélandais ou encore provenant des plus grands
États insulaires du Pacifique (Fidji, Vanuatu).
Guerre des étoiles : échec du dernier essai
américain
HONOLULU, 20 juin - Le neuvième essai du dispositif de
défense graduelle du Pentagone, reposant sur un système
anti-missile balistique exo-atmosphérique, a
échoué le 18 juin quelque part au-dessus de
l'océan Pacifique. Cet exercice devait, tout comme les
précédents, impliquer la mise feu d'un "missile-cible"
de la base américaine de Kauai (Hawaii), puis son interception
et sa destruction par un autre missile intercepteur SM-3 "exo
atmosphérique" à partir du bâtiment de la marine
américaine, le "USS Lake Erie". Mais cette fois-ci, le missile
SM-3 n'a pas trouvé sa cible. La Missile Defence Agency a
sobrement déclaré qu'elle avait commencé
à analyser les résultats afin de déterminer les
causes de cet échec. Le programme "Guerre des Étoiles"
a été lancé au début des années
1980, sur l'initiative du Président américain d'alors,
Ronald Reagan. Un autre site de lancement de missiles,
fréquemment utilisé par la MDA et baptisé
"Ronald Reagan", est situé aux îles Marshall, sur
l'atoll de Kwajalein.
Magie noire : torturées à mort
PORT-MORESBY, 20 juin - Plusieurs personnes, pour la plupart des
femmes, soupçonnées de pratiquer la magie noire, ont
été régulièrement "interrogées" et
ont succombé à des tortures. C'est un groupe de jeunes
gens qui se livrent à ces actes dignes de l'Inquisition et
qui, selon les cas, battent les victimes à l'aide de fils de
fer barbelés, les brûlent à l'aide de fers
chauffés à blanc, ou encore les suspendent au-dessus de
feux. Les docteurs Thomas Kubu et Br. Andrew parlent d'une
inquiétante recrudescence de "morts par torture liées
à la sorcellerie". Ces deux médecins recherchent
maintenant des financements afin de mener une étude
épidémiologique en vue déterminer l'ampleur et
les causes socio-culturelles de ces activités. Le gouvernement
aurait consenti à débloquer des fonds. Des chefs
d'entreprises et particuliers de la province de Morobe accusent cette
semaine un groupe de collégiens du Markham Valley High School
de se livrer à des pratiques "sataniques" et de "prendre des
substances illégales".
Fidji : 30.000 touristes en avril
SUVA, 20 juin - Quelque 30.050 personnes ont visité les
îles Fidji en avril dernier, soit une augmentation de 4,6 pour
cent par rapport à avril 2002, selon les dernières
statistiques disponibles. Au chapitre provenance, c'est toujours sans
surprise l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume Uni
qui arrivent en tête. Par contre, les arrivées en
provenance d'Asie (en particulier du Japon, -19,3%) et des
États-Unis (-18,7%) sont en baisse. Causes probables : le
contexte mondial d'insécurité et la récente
épidémie de pneumopathie atypique qui a frappé
l'Asie.
Accord entre universités de Nouvelle-Calédonie, de
Fidji et IRD
NOUMEA, 25 juin - L'Université du Pacifique (USP, basée
à Fidji), celle de Nouvelle-Calédonie (UNC) et
l'Institut français de Recherche pour le Développement
(IRD), ont formalisé une coopération existante en
matière de recherche. Cette coopération se
matérialise aussi par l'échange d'enseignants
chercheurs et d'étudiants, qui viennent de temps à
autre participer aux cours des universités partenaires.
L'Australie envoie une mission de sécurité
Canberra &endash; 26 juin. Le gouvernement australien a
approuvé le déploiement de forces de
sécurité aux Iles Salomon en vue de restaurer l'ordre
dans cet archipel du Pacifique sud qui a sombré dans
l'anarchie. Jadis appelées les "Iles heureuses", les Salomon
ont été dévastées par quatre
années de guérilla ethnique sur l'île principale
de Guadalcanal qui ont conduit cet archipel mélanésien
de 400.000 habitants au bord de la faillite.
Prison à vie pour les deux derniers complices de
Speight
SUVA, 27 juin - Les deux derniers complices connus du putschiste
George Speight, reconnus coupables de haute trahison, ont
été condamnés à la prison à vie.
Josefa Nata et Timoci Silatolu, respectivement ancien journaliste
devenu "conseiller médiatique" de Speight pendant le coup
d'État et ancien député, ont été
tous deux reconnus coupables de haute trahison pour leur rôle
dans le coup d'État mené en mai 2000 par le putschiste
George Speight. Ils semblent néanmoins avoir
bénéficié de la clémence de la justice :
leurs peines sont en fait potentiellement compressibles à neuf
ans (pour Silatolu) et sept ans (pour Nata).
Patrick Decloître à Suva, Flash d'Océanie
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