Post sripta à l'affaire du Rainbow Warrior :

N° 61, TAHITI-Pacifique, mai 1996

Post-scriptum à notre dossier :

Petit détail final dans l'affaire du sabotage du Rainbow Warrior : après que Jacques Chirac ait "suggéré" en 1986 à Dominique Prieur -alias "Madame Turenge"- de tomber enceinte afin de pouvoir quitter l'atoll de Hao (selon Le Canard Enchaîné), elle resta désespérément infertile malgré la présence sur l'île de son époux, capitaine des Pompiers de Paris promu pour l'occasion commandant adjoint de la base de Hao. Or, selon des sources informées et très crédibles, plusieurs des plus célèbres gynécologues de Paris auraient alors fait le déplacement vers l'atoll afin que Mme Prieur puisse enfin être "rapatriée sanitaire" vers la Métropole par le gouvernement Chirac, à la veille des élections présidentielles de 1988.

 

Avril 2001 - TAHITI-PACIFIQUE magazine - n° 120

Pas de vins fins pour les espions qui avaient coulé le Rainbow Warrior

Le 25 mars, le quotidien New Zealand Herald a révélé que des hommes politiques français avaient tenté de faire parvenir en 1985 des cadeaux de grande valeur au couple "Turenge" &emdash; faux nom des agents des services secrets Alain Mafart et Dominique Prieur &emdash;, quelques semaines après l'emprisonnement de ceux-ci pour avoir placé une bombe sur la coque du navire écologiste "Rainbow Warrior" dans le port d'Auckland. Un photographe de Greenpeace avait été tué par ces agents secrets qui tentaient alors d'empêcher les protestataires pacifistes de naviguer vers les sites d'essais nucléaires de Moruroa.

Un dossier précédemment classé "ultra secret" dévoile qu'une mini-bataille diplomatique avait éclaté à ce sujet. Les fonctionnaires des prisons de Nouvelle-Zélande avaient refusé de faire suivre les cadeaux de Noël envoyés de Paris, juste après que le couple d'espions ait été emprisonné pour leur attentat contre le "Rainbow Warrior" .

C'est le ministre de Affaires étrangères Roland Dumas qui avait envoyé aux agents incarcérés une caisse de vins fins de Bordeaux pour Noël., des bouteilles provenant de son propre vignoble. Un autre député français leur avait aussi envoyé une bouteille du meilleur cognac. M. Dumas avait par la suite été vexé lorsqu'il découvrit que les autorités de prison avaient rejeté les cadeaux. Sa protestation, envoyée en janvier 1986 par la voie de l'ambassade de la Nouvelle-Zélande à Paris, a été retournée avec une réponse laconique l'informant que l'on ne donnerait pas de traitement spécial au couple prisonnier. « Les boissons alcoolisées sont strictement prohibées dans des prisons de la Nouvelle-Zélande » a expliqué un télégramme envoyé à Paris, ajoutant que « nos autorités ne peuvent se permettre de faire une exception dans une question qui est si sensible en Nouvelle-Zélande ». L'incident a été révélé grâce à des centaines des boîtes de documents du ministère de la Justice de Nouvelle-Zélande qui ont été "déclassifiés" après 15 ans, conformément à l'Acte officiel d'information de Nouvelle-Zélande. Mafart et Prieur avaient plaidé coupables d'homicide en novembre 1985 et avaient été condamnés à 10 ans de prison ferme.

On se rappelle que ces deux minables agents secrets avaient été capturés par la police néo-zélandaise grâce à leur avarice. En effet, au lieu d'abandonner leur camping-car et de prendre tranquillement l'avion, ils avaient préféré aller rendre le véhicule à l'agence de location afin de récupérer 130 dollars N.-Z. (9100 Fcfp - 500FF) (lire TPM 49, mai 1985). Suite à des tractations diplomatiques, commerciales et le paiement d'une compensation de plus de 130 MFF (2,4 milliards Fcfp) les "époux Turenge" furent transférés de Nouvelle-Zélande vers la base militaire de l'atoll de Hao en juillet 1986, en échange d'une promesse française qu'ils y resteront pour achever leurs sentences de 10 ans. Mais tous deux rentrèrent en France dans les deux ans qui suivirent.

A.d.P.
Source : New Zealand Herald

 

Août 2001 - TAHITI-PACIFIQUE magazine - n°124

Depuis la mi-juillet, le Iaorana Villa est devenu un hôtel ouvert au grand public. Créé en 1964, il a été pendant 30 ans un hôtel de repos pour les officiers militaires ¦uvrant essentiellement pour les essais nucléaires. Parmi les célébrités qui y ont séjourné, notons une certaine "Mme Turenge" alias Dominique Prieur. L'espionne dormait ici lorsqu'elle venait faire son shopping à Papeete, alors qu'elle était supposée être confinée sur l'atoll de Hao.

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