Même si le mariage ne sera pas démontré être à l’origine d’un certain rebond de contamination et problèmes de santé, l’histoire récente a révélé qu’en politique, entre responsable/coupable d’une possible contamination, la nuance pouvait être infime. Aussi n’est-il pas superflu de savoir en vigilance se remobiliser.
D’autant que jusqu’ici notre gouvernement a assuré. Il a bien fait son boulot de protection de la santé de la population. Mais là, c’est comme si des plombs avaient sauté, des boulons s’étaient desserrés. Les autorités ayant participé aux agapes n’en mènent pas large. Elles adoptent profil bas, bafouillent maladroitement et se taisent plutôt. Pas très fiers. Penauds. Humbles, presque.
Seul un convive, opposant élu indépendantiste, s’empêtre dans des arguments alambiqués les plus bizarres. Il invoque l’existence d’une possible dérogation du haut-commissariat de la République. Comme si la plus haute autorité de l’État pouvait commander au virus de se tenir loin de ces festivités-là en étant prié de sévir ailleurs ! Venant du plus brillant cerveau de l’opposition indépendantiste, ça laisse perplexe ! C’est comme si le coupable d’une éventuelle contamination à possible cluster à Papeari, ne pouvait être que l’État français !... Qui aurait accordé une autorisation qu’il n’aurait pas dû délivrer... Alors que dans ces cas-là, une dérogation ne peut être délivrée, aussi, ne l’a-t-elle pas été. Mais si elle avait pu l’être, on aurait eu un coupable rêvé. N’est-ce-pas ? Ça frise le grotesque. Aussi, sans façon, pour moi, c’est “non merci l’indépendance” avec de tels leaders.
“Mauvaise pioche”, donc, car à l’hôpital, les soignants, les lits et les auxiliaires de santé sont en nombre insuffisant et notre Caisse de prévoyance sociale exsangue, voire en coma dépassé... ça craint vraiment.
“Mauvaise pioche”, car sur les réseaux sociaux, en plus des inquiétudes habituelles et celles multiples nées depuis la pandémie, s’exprime la crainte de voir des participants à la noce être déclarés prioritaires dans l’accès aux soins par rapport au reste de la population. Au cas où... Personne ne souhaite à quiconque d’attraper le coronavirus ou toute autre germe pathogène, de subir un traumatisme, d’avoir un accident ou de souffrir d’une manière ou l’autre. Mais ces choses-là arrivent tous les jours. Aussi, l’inquiétude est là, tel un poison.
Et elle n’est peut-être pas dénuée de tout fondement. D’autant que depuis l’apparition de ce coronavirus, les malades du
Covid-19 sont prioritaires dans l’accès aux soins par rapport à toute autre souffrance.
Si tous et chacun ont jusqu’ici accepté cette inégalité entre les maladies et donc les malades, cela pourrait bien changer.
Sur le fronton de nos mairies, “Liberté, Égalité, Fraternité” s’affichent au même niveau d’importance. Aucune de ces valeurs n’est supérieure à l’autre. Aucune n’est inférieure à l’autre.
D’autant que jusqu’ici notre gouvernement a assuré. Il a bien fait son boulot de protection de la santé de la population. Mais là, c’est comme si des plombs avaient sauté, des boulons s’étaient desserrés. Les autorités ayant participé aux agapes n’en mènent pas large. Elles adoptent profil bas, bafouillent maladroitement et se taisent plutôt. Pas très fiers. Penauds. Humbles, presque.
Seul un convive, opposant élu indépendantiste, s’empêtre dans des arguments alambiqués les plus bizarres. Il invoque l’existence d’une possible dérogation du haut-commissariat de la République. Comme si la plus haute autorité de l’État pouvait commander au virus de se tenir loin de ces festivités-là en étant prié de sévir ailleurs ! Venant du plus brillant cerveau de l’opposition indépendantiste, ça laisse perplexe ! C’est comme si le coupable d’une éventuelle contamination à possible cluster à Papeari, ne pouvait être que l’État français !... Qui aurait accordé une autorisation qu’il n’aurait pas dû délivrer... Alors que dans ces cas-là, une dérogation ne peut être délivrée, aussi, ne l’a-t-elle pas été. Mais si elle avait pu l’être, on aurait eu un coupable rêvé. N’est-ce-pas ? Ça frise le grotesque. Aussi, sans façon, pour moi, c’est “non merci l’indépendance” avec de tels leaders.
“Mauvaise pioche”, donc, car à l’hôpital, les soignants, les lits et les auxiliaires de santé sont en nombre insuffisant et notre Caisse de prévoyance sociale exsangue, voire en coma dépassé... ça craint vraiment.
“Mauvaise pioche”, car sur les réseaux sociaux, en plus des inquiétudes habituelles et celles multiples nées depuis la pandémie, s’exprime la crainte de voir des participants à la noce être déclarés prioritaires dans l’accès aux soins par rapport au reste de la population. Au cas où... Personne ne souhaite à quiconque d’attraper le coronavirus ou toute autre germe pathogène, de subir un traumatisme, d’avoir un accident ou de souffrir d’une manière ou l’autre. Mais ces choses-là arrivent tous les jours. Aussi, l’inquiétude est là, tel un poison.
Et elle n’est peut-être pas dénuée de tout fondement. D’autant que depuis l’apparition de ce coronavirus, les malades du
Covid-19 sont prioritaires dans l’accès aux soins par rapport à toute autre souffrance.
Si tous et chacun ont jusqu’ici accepté cette inégalité entre les maladies et donc les malades, cela pourrait bien changer.
Sur le fronton de nos mairies, “Liberté, Égalité, Fraternité” s’affichent au même niveau d’importance. Aucune de ces valeurs n’est supérieure à l’autre. Aucune n’est inférieure à l’autre.
“Abus de liberté” ?
Dans l’Hexagone, ça manifeste avec force pour la LIBERTÉ d’aller et venir, de refuser le vaccin et cela à visage découvert, collés les uns aux autres, s’entre-postillonnant avec force et conviction. Réalisent-ils qu’ils se comportent en tyrans capricieux vis-à-vis des personnels soignants ? Réalisent-ils qu’ils leur signifient qu’ils n’ont droit à aucune considération ? Comme s’ils étaient corvéables à merci, interdits de succomber à la fatigue, la maladie ? Comme si les médecins, infirmiers, aide-soignants et autres personnels n’avaient aucun droit, mais uniquement le devoir impérieux de réparer les imprudences et inconséquences d’irresponsables accrochés à leur liberté d’user et abuser de leur pouvoir de nuisance ? Au pays des Lumières, la FRATERNITÉ semble avoir déserté bien des âmes prétendument citoyennes.
Ici, d’aucuns aussi boudent le vaccin sans battre ni tō’ere ni pahu mais en appellent au tribunal administratif pour avoir le droit de contaminer autrui, sans vouloir le savoir bien sûr. Ça fait moins de bruit, mais le résultat est le même.
Cogitons un peu. En conduite automobile ou plus généralement, dans nos comportements sur la voie publique, existe la notion “d’abus de priorité”. Celle d’”abus de liberté” existerait-elle ?
Si oui, l’abus de liberté vient s’opposer et mettre à mal le principe d’ÉGALITÉ.
En effet, ici comme ailleurs, dans l’admission aux soins hospitaliers, l’infection au Covid-19 fut déclarée prioritaire par rapport à toute autre pathologie. Cela a entraîné la déprogrammation de nombreux soins. Surtout les interventions chirurgicales nécessitant l’utilisation des structures de réanimation réservées désormais au Covid. Ces décisions de rupture d’égalité devant les soins eurent des conséquences personnelles, sanitaires, familiales, sociales et économiques dont l’importance n’est pas encore évaluée.
Il y a un an, en début de pandémie, en Italie par exemple, des médecins vécurent le cauchemar d’avoir à choisir entre des malades à soigner et ceux à laisser mourir. Ils privilégièrent les jeunes encore dotés de capacité à supporter les épreuves physiques de respiration artificielle et leurs séquelles.
Depuis l’existence de vaccins administrés en priorité aux personnes âgées et fragiles, la cohorte des malades Covid-19 est désormais majoritairement composée de personnes plus jeunes et non vaccinées. La vaccination est la mesure préventive démontrée la plus efficace. D’aucuns la refusent encore. Mais aucun de ces réfractaires n’a manifesté par écrit le refus d’être soigné. Aussi, quand la vie leur donne tort, mobilisent-ils les structures hospitalières qui ne peuvent toujours pas s’occuper de leurs autres patients.
Si les structures de soins étaient en mesure d’accueillir sur un pied d’égalité les non-vaccinés et les vaccinés, il n’y aurait pas de conflit liberté/égalité devant les soins.
Quand il y a saturation des structures et personnels de soins, liberté dans la rue et égalité devant les soins deviennent conflictuelles.
Des questions peuvent être légitimement posées par celles et ceux qui se sont soumis au principe de vaccination responsable pour ne pas tomber gravement malade et pour réduire les risques de contaminer autrui. Jusqu’à quand quelqu’un de vacciné et qui doit être opéré du genou, d’un cancer, d’une hernie ou toute autre pathologie nécessitant la mobilisation des personnels en sous effectif et celle des unités d’assistance respiratoire, doit-il céder la place aux entêtés antivaccins, finalement atteints de Covid-19 ?
Les personnes ayant délibérément opté pour le risque de la contagion virale plutôt que pour la vaccination ne devraient-elles pas aller jusqu’au bout de leur logique ? Et attendre que ceux qui respectent les soignants et la collectivité aient fini d’être soignés ?
Pourquoi un patient vacciné devrait-il continuer à laisser sa place à l’hôpital à un autre qui s’est imaginé avoir un système immunitaire inattaquable ?
Les crises nous placent devant nos contradictions et révèlent les failles de nos certitudes et principes, comme l’impossibilité de privilégier l’un sans affaiblir l’autre.
Si les trois principes sont équivalents, ils pourraient bien être interdépendants ; aucun ne pouvant être traité convenablement sans tenir compte de l’équilibre avec les deux autres.
Quant à ce mariage célébré à un mauvais moment sanitaire, puisse-t-il n’être à l’origine d’aucun enterrement et apporter de la joie au couple, à la famille, aux convives et la collectivité.
Cette pandémie nous invite à revoir nos automatismes sur les trois principes de Liberté, Égalité et Fraternité en mobilisant sur ce sujet la réflexion dans les programmes scolaires, les médias, la vie personnelle, associative et politique.
Ici, d’aucuns aussi boudent le vaccin sans battre ni tō’ere ni pahu mais en appellent au tribunal administratif pour avoir le droit de contaminer autrui, sans vouloir le savoir bien sûr. Ça fait moins de bruit, mais le résultat est le même.
Cogitons un peu. En conduite automobile ou plus généralement, dans nos comportements sur la voie publique, existe la notion “d’abus de priorité”. Celle d’”abus de liberté” existerait-elle ?
Si oui, l’abus de liberté vient s’opposer et mettre à mal le principe d’ÉGALITÉ.
En effet, ici comme ailleurs, dans l’admission aux soins hospitaliers, l’infection au Covid-19 fut déclarée prioritaire par rapport à toute autre pathologie. Cela a entraîné la déprogrammation de nombreux soins. Surtout les interventions chirurgicales nécessitant l’utilisation des structures de réanimation réservées désormais au Covid. Ces décisions de rupture d’égalité devant les soins eurent des conséquences personnelles, sanitaires, familiales, sociales et économiques dont l’importance n’est pas encore évaluée.
Il y a un an, en début de pandémie, en Italie par exemple, des médecins vécurent le cauchemar d’avoir à choisir entre des malades à soigner et ceux à laisser mourir. Ils privilégièrent les jeunes encore dotés de capacité à supporter les épreuves physiques de respiration artificielle et leurs séquelles.
Depuis l’existence de vaccins administrés en priorité aux personnes âgées et fragiles, la cohorte des malades Covid-19 est désormais majoritairement composée de personnes plus jeunes et non vaccinées. La vaccination est la mesure préventive démontrée la plus efficace. D’aucuns la refusent encore. Mais aucun de ces réfractaires n’a manifesté par écrit le refus d’être soigné. Aussi, quand la vie leur donne tort, mobilisent-ils les structures hospitalières qui ne peuvent toujours pas s’occuper de leurs autres patients.
Si les structures de soins étaient en mesure d’accueillir sur un pied d’égalité les non-vaccinés et les vaccinés, il n’y aurait pas de conflit liberté/égalité devant les soins.
Quand il y a saturation des structures et personnels de soins, liberté dans la rue et égalité devant les soins deviennent conflictuelles.
Des questions peuvent être légitimement posées par celles et ceux qui se sont soumis au principe de vaccination responsable pour ne pas tomber gravement malade et pour réduire les risques de contaminer autrui. Jusqu’à quand quelqu’un de vacciné et qui doit être opéré du genou, d’un cancer, d’une hernie ou toute autre pathologie nécessitant la mobilisation des personnels en sous effectif et celle des unités d’assistance respiratoire, doit-il céder la place aux entêtés antivaccins, finalement atteints de Covid-19 ?
Les personnes ayant délibérément opté pour le risque de la contagion virale plutôt que pour la vaccination ne devraient-elles pas aller jusqu’au bout de leur logique ? Et attendre que ceux qui respectent les soignants et la collectivité aient fini d’être soignés ?
Pourquoi un patient vacciné devrait-il continuer à laisser sa place à l’hôpital à un autre qui s’est imaginé avoir un système immunitaire inattaquable ?
Les crises nous placent devant nos contradictions et révèlent les failles de nos certitudes et principes, comme l’impossibilité de privilégier l’un sans affaiblir l’autre.
Si les trois principes sont équivalents, ils pourraient bien être interdépendants ; aucun ne pouvant être traité convenablement sans tenir compte de l’équilibre avec les deux autres.
Quant à ce mariage célébré à un mauvais moment sanitaire, puisse-t-il n’être à l’origine d’aucun enterrement et apporter de la joie au couple, à la famille, aux convives et la collectivité.
Cette pandémie nous invite à revoir nos automatismes sur les trois principes de Liberté, Égalité et Fraternité en mobilisant sur ce sujet la réflexion dans les programmes scolaires, les médias, la vie personnelle, associative et politique.