Les deux hommes sont partis quasiment en même temps, le week-end dernier, rejoindre les étoiles. Avec leurs départs, une page de l'histoire de la presse écrite se tourne, notamment pour Tahiti Pacifique, qui perd deux contributeurs de qualité… En effet, Werner Bringold était l'un des plus fidèles collaborateurs du magazine, puisqu'il a travaillé en tant que photographe et pigiste aux côtés d'Alex du Prel, fondateur de TPM (en mai 1991), depuis ses premiers pas, et ce pendant plusieurs décennies. Quant à Jean-Claude Soulier, photojournaliste, il écrivait régulièrement dans nos colonnes depuis environ cinq ans. Toute la rédaction adresse ses condoléances à leurs familles et souhaite rendre hommage à ces deux pionniers d'exception, âgés de 78 ans et 84 ans, qui ont su traverser vents et marées au fil des années, respect !
Werner, le baroudeur bon vivant
Werner Bringold était probablement le Suisse le plus connu de Tahiti ! Impossible de le rater : il était l'un des rares journalistes à arpenter à pied les rues de Papeete, appareil photo à la main. Ce marin et plongeur, passionné par l'Océanie et marié à une Wallisienne, a été notamment recruté comme second capitaine du navire-hôpital L'Île de Lumière lors de l'expédition humanitaire de Médecins sans frontières menée avec Bernard Kouchner en 1979 et récompensée par un prix Nobel de la paix à titre collectif. L'année suivante, il s'est installé en Polynésie où il était en charge du laboratoire photo sur l'atoll de Moruroa, avant de devenir pigiste pour Les Nouvelles de Tahiti jusqu'en 2014. Il a été également un très proche contributeur de Tahiti Pacifique, depuis le début de l'aventure et pendant plus de vingt ans. Avec ses airs de "vieil homme et la mer", celui qui prônait le "travail d'équipe" était apprécié de tous pour son naturel et sa bonhomie.
Werner, le baroudeur bon vivant
Werner Bringold était probablement le Suisse le plus connu de Tahiti ! Impossible de le rater : il était l'un des rares journalistes à arpenter à pied les rues de Papeete, appareil photo à la main. Ce marin et plongeur, passionné par l'Océanie et marié à une Wallisienne, a été notamment recruté comme second capitaine du navire-hôpital L'Île de Lumière lors de l'expédition humanitaire de Médecins sans frontières menée avec Bernard Kouchner en 1979 et récompensée par un prix Nobel de la paix à titre collectif. L'année suivante, il s'est installé en Polynésie où il était en charge du laboratoire photo sur l'atoll de Moruroa, avant de devenir pigiste pour Les Nouvelles de Tahiti jusqu'en 2014. Il a été également un très proche contributeur de Tahiti Pacifique, depuis le début de l'aventure et pendant plus de vingt ans. Avec ses airs de "vieil homme et la mer", celui qui prônait le "travail d'équipe" était apprécié de tous pour son naturel et sa bonhomie.
Jean-Claude, l'ami des stars
Arrivé en 1959 au fenua en tant qu'électricien pour la compagnie des Transports aériens intercontinentaux (TAI), Jean-Claude Soulier était une figure incontournable du photojournalisme. Après des débuts aux Nouvelles de Tahiti, il a œuvré pour le Journal de Tahiti, avant de rejoindre Philippe Mazellier en 1964, qui venait de créer La Dépêche de Tahiti. Ainsi, il a côtoyé les plus grandes vedettes des années 1960 à 1980 : de Joe Dassin à Marlon Brando, en passant par Brigitte Bardot. Ses rencontres avec les personnalités les plus en vue lui ont permis de constituer une banque d'images exceptionnelles de la "Belle époque". Depuis environ cinq années, il avait mis son fonds iconographique et sa plume au service de Tahiti Pacifique, au travers de sujets qui rendaient hommage aux figures polynésiennes, à l'instar des portraits de Michèle de Chazeaux (lire TPM n° 425) ou de Coco Hotahota (lire TPM n° 435), et s'inscrivaient dans un devoir de mémoire, comme son dossier consacré à la genèse de l'aéroport de Tahiti (lire TPM n° 441). Par ailleurs, c'est avec une grande nostalgie que nous publions dans cette édition le dernier article que Jean-Claude a écrit (nous en avons encore quelques-uns sous le coude) : un portrait attachant de Rémy, le plus ancien cuisinier encore en service permanent (lire pages 42 à 47). Bon voyage, l'ami !