Un billet d’avion pour Tahiti est-il un “motif de déplacement dérogatoire” ? Cette question obscure, qui aurait parue absurde il y a quelques mois seulement, était au cœur de discussions et d’arguties acharnées entre les autorités françaises d’une part et les responsables de compagnies aériennes d’autre part.
“Oui, les touristes peuvent venir à Tahiti et oui, le fait d’avoir un billet pour Tahiti constitue un motif dérogatoire contre les règles de confinement pour se rendre à l’aéroport Charles-de-Gaulle”, répétait encore récemment Michel Monvoisin, président-directeur général d’Air Tahiti Nui (ATN), dans des interviews à des médias spécialisés et d’autres paraissant au fenua.
“Non, pour l’instant, le plus gros problème a résidé dans le fait qu’il n’y a pas de case « tourisme » ou bien « je vais voir ma famille dans un territoire d’Outre-mer » à remplir sur une attestation afin afin de se rendre à l’aéroport”, répond pour sa part le gouvernement français, contacté par Tahiti Pacifique Magazine.
Le plus grand flou entoure encore ce qu’il est possible de faire ou non afin de contourner les règles de confinement en vigueur en France, valables encore plus de dix jours. Dix jours. Une éternité pour des compagnies, dont ATN, terriblement éprouvées par la chute drastique du trafic aérien. Seulement 35% des vols réguliers sont encore effectués à l’échelle mondiale, selon des estimations locales françaises et internationales. “Nous, territoire du Pacifique, on se sent un peu oubliés, rappelait Michel Monvoisin, auditionné récemment à l’Assemblée nationale par les députés de la délégation aux Outre-mer. Je n’ai été convié à aucune réunion de suivi de la situation de crise. Je sais bien que nous sommes loin et que nous avons un statut particulier mais, de ce fait, nous sommes exclus de beaucoup de droits...”
Dans le monde entier, les plans massifs de soutien aux compagnies aériennes se sont en effet multipliés, mais les énormes compagnies nationales, internationales, ont été aidées en premier. Au ministère des Outre-mer, on confirme dans un premier temps “suivre très attentivement le dossier des compagnies aériennes. Des discussions sont en cours”. Elles portent notamment sur une enveloppe de 66 millions d’euros (plus de 7,8 milliards de Fcfp, sous forme d’un Prêt garanti par l’État. Ce dispositif est réclamé notamment par la députée Maina Sage, citée par nos confrères d’Air Journal, qui rappelle que la compagnie “a elle aussi un intérêt stratégique pour le fenua et pour l’État”. Avoir des ailes et ne pas se les voir couper représente en effet tout l’enjeu du suivi de cette crise pour ATN.
“Oui, les touristes peuvent venir à Tahiti et oui, le fait d’avoir un billet pour Tahiti constitue un motif dérogatoire contre les règles de confinement pour se rendre à l’aéroport Charles-de-Gaulle”, répétait encore récemment Michel Monvoisin, président-directeur général d’Air Tahiti Nui (ATN), dans des interviews à des médias spécialisés et d’autres paraissant au fenua.
“Non, pour l’instant, le plus gros problème a résidé dans le fait qu’il n’y a pas de case « tourisme » ou bien « je vais voir ma famille dans un territoire d’Outre-mer » à remplir sur une attestation afin afin de se rendre à l’aéroport”, répond pour sa part le gouvernement français, contacté par Tahiti Pacifique Magazine.
Le plus grand flou entoure encore ce qu’il est possible de faire ou non afin de contourner les règles de confinement en vigueur en France, valables encore plus de dix jours. Dix jours. Une éternité pour des compagnies, dont ATN, terriblement éprouvées par la chute drastique du trafic aérien. Seulement 35% des vols réguliers sont encore effectués à l’échelle mondiale, selon des estimations locales françaises et internationales. “Nous, territoire du Pacifique, on se sent un peu oubliés, rappelait Michel Monvoisin, auditionné récemment à l’Assemblée nationale par les députés de la délégation aux Outre-mer. Je n’ai été convié à aucune réunion de suivi de la situation de crise. Je sais bien que nous sommes loin et que nous avons un statut particulier mais, de ce fait, nous sommes exclus de beaucoup de droits...”
Dans le monde entier, les plans massifs de soutien aux compagnies aériennes se sont en effet multipliés, mais les énormes compagnies nationales, internationales, ont été aidées en premier. Au ministère des Outre-mer, on confirme dans un premier temps “suivre très attentivement le dossier des compagnies aériennes. Des discussions sont en cours”. Elles portent notamment sur une enveloppe de 66 millions d’euros (plus de 7,8 milliards de Fcfp, sous forme d’un Prêt garanti par l’État. Ce dispositif est réclamé notamment par la députée Maina Sage, citée par nos confrères d’Air Journal, qui rappelle que la compagnie “a elle aussi un intérêt stratégique pour le fenua et pour l’État”. Avoir des ailes et ne pas se les voir couper représente en effet tout l’enjeu du suivi de cette crise pour ATN.