La politique américaine, c’est presque mieux que celle du fenua. Le Parti dit républicain aux États qui étaient Unis jusqu’en 2016 a pour symbole l’éléphant et pour devise : "Défense d’y voir clair". Certes, la mascotte du Parti dit démocrate (l’âne) ferait braire, surtout avec sa devise : "Demain, j’enlève le bât" !
Lorsqu’ils se sont choisis un champion (a loser) les républicains ont choisi Trump ! En tout cas, ce Trump-là, il a menti énormément et bien trumpé les Américains. Leur pays devait être “great again”, mais il a raté tous les rendez-vous importants : la lutte contre les changements climatiques (Trump n’apportait pas d’eau pour éteindre les incendies de la Californie), la lutte contre la pandémie (“une grippette”) et une vraie présence dans le monde (par souci d’autarcie, il a laissé la Chine s’installer partout). Sans compter qu’aucun autre président n’aura autant œuvré pour casser la science. Au lieu de faire remonter son QI, il l’a abaissé à des niveaux qu’on n’imaginait même pas.
Pauvre Donald ! He’s a poor
lonesome President !
Il ne veut plus adresser la parole à ses collègues toujours en poste. J’avais rapporté dans mon livre (Les Noix de coco…) l’entretien qu’il avait eu avec peretiteni Anouar Fichtre. Il voulait obtenir une potion qu’un scientifique local avait mise au point pour ne pas vieillir. Peretiteni expliqua que la recherche scientifique étant du ressort de l’État, il ne pourrait pas la lui remettre. Donald s’en prit vivement à Anouar dans un tweet écrit en majuscules : “Un administrateur d’un pays destiné à la submersion – le réchauffement climatique peut avoir du bon – a osé insulter le peuple qui redevient grand.” Plus question de bavarder avec ce président-là. Donald s’enquit de savoir s’il n’existait pas en Polynésie d’anciens présidents auprès desquels il trouverait de la consolation.
Mike Pompeo (pomper haut quand on sert Trump, étrange non ?) lui indiqua quatre noms. Les deux premiers étaient de proches nonagénaires. Il refusa de les contacter. Déjà que Biden a bientôt quatre fois 20 ans, non, il en avait assez des vieillards ! Bien plus jeune, lui fut conseillé Gaston San Sé Tong. Donald hurla : “Pour qu’il vante le virus chinois ! jamais !” Pompeo hésita à indiquer l’ex-président Oscaro Poincom, car il le soupçonnait de communisme. “Ah ! Non ! J’ai déjà Kamala Harris !” “Enfin, dit Pompeo, c’est surtout un nationaliste qui n’aime pas la France.” “Alors, là ça devient intéressant et parlez-moi de lui. Que savez-vous de plus ?” “Il parle parfaitement l’anglais et adore le golf.” À ces mots, Donald applaudit : “Voilà l’homme qu’il me faut !” Donald appela donc Oscaro et je me suis procuré l’enregistrement des écoutes téléphoniques auprès d’un agent de la Direction générale de la sécurité intérieure, la fameuse DGSI. Ne me demandez pas comment j’ai fait. Que les lecteurs de TPM en profitent !
– “Mister President ?
– Yes !
– Mister President Pludunoscar, je me présente. Je suis un joueur de golf réputé.
– Oui, j’ai reconnu votre voix.
– Nous avons tant à nous dire…
– Par exemple ?
– Je dois d’abord rappeler que j’ai gagné l’élection du 3 novembre. J’ai perdu celles des 4, 5 et 6 novembre quand sont arrivés en retard les bulletins des amis de Joe l’endormi. Mes électeurs, eux, ont eu le courage de venir le jour qu’il fallait et n’ont pas eu peur du Covid… Ma défaite : fake news !
– Les élections ne veulent pas dire démocratie…
– C’est vrai, c’est vrai. Vous aussi vous avez beaucoup réfléchi à ces problèmes ! Tous les deux, nous avons réalisé des choses formidables pour nos pays, sublimes même, que l’Histoire retiendra. Si nous n’avons pas pu aller jusqu’au bout des extraordinaires programmes que nous avions préparés, c’est à cause des complots chinois et vénézuéliens combinés avec les macronistes et les gauchistes du Parti démocrate.
– Il n’est pas certain que les macronistes aient beaucoup joué contre vous, mais il est vrai qu’ils cherchent à me déstabiliser après les coups de boutoir des présidents Sarkozy et Hollande.
– Le président Sarkozy, ce n’était pas le président de la Slovaquie ? Qu’est-ce qu’il vous a fait ?
– Il m’a coupé les vivres !
– Un ingrat ! Mister President Odeuzoscar, j’ai apprécié votre remède contre le Covid, Covid, Covid… Moi, j’ai proposé l’eau de Javel pour tuer le virus une fois entré. Vous, vous proposez de ne pas le laisser entrer en priant les Polynésiens de jeûner la veille de la pleine lune, le jour même et le lendemain. Cette pratique m’intéresse, enfin pas moi, parce que jeûner ce n’est pas mon truc, mais je le recommanderais bien aux milieux dépourvus de ressources. Mais une question : si on tombe malade entre deux pleines lunes, qu’est-ce qu’on fait ?
– On a un médecin retraité qui, après avoir fait de la télémédecine, se lance comme vous dans la téléréalité en faisant la promotion de l’hydroxychloroquine…
– Oui, c’est bien, j’ai aussi essayé l’hydrocoquine… Elle m’a beaucoup servi lorsque Melania me boudait.
– Des produits naturels et pas chers, voilà ce qu’il nous faut, administrés par des médecins cubains.
– Des médecins cubains ? Mais c’est une avanie ! J’ai mieux à vous proposer. Je peux vous réserver une quinzaine de doses du vaccin de Moderna. En plus, le patron est français.
– Justement, je n’ai pas confiance.
– Vous avez peut-être raison. Le meilleur remède c’est la vie au grand air. Le golf devrait prévenir de la contagion. Je réintégrerai l’OMS quand son slogan sera « Pestez, stressez, mais golfez ».
– On pourrait s’inviter réciproquement. Nous avons deux golfs en Polynésie. J’en prévois un de plus pour réhabiliter la décharge municipale.
– Une idée formidable. Maintenant que nous avons fait ami-ami, je vous invite en Floride. Au fait, j’ai oublié de vous demander : est-ce que les avions volent entre Tahiti et la Californie ?
– Bien sûr. Nous sommes parmi les rares destinations à rester ouvertes. Il n’y a aucune raison de les fermer, toutes les deux ont les taux les plus élevés de contamination. Donc, rester à Tahiti ou aller en Californie, c’est la même chose.
– Si je viens golfer à Tahiti, êtes-vous sûr que votre président actuel ne fermera pas les frontières pendant que je suis chez vous ?
– Je ne peux rien vous promettre.
– Oui, je comprends, mais moi, il faut absolument que je sois à Washington le 20 janvier pour l’investiture de mon second mandat. Four more years ! Four more years ! Four more years !”
Lorsqu’ils se sont choisis un champion (a loser) les républicains ont choisi Trump ! En tout cas, ce Trump-là, il a menti énormément et bien trumpé les Américains. Leur pays devait être “great again”, mais il a raté tous les rendez-vous importants : la lutte contre les changements climatiques (Trump n’apportait pas d’eau pour éteindre les incendies de la Californie), la lutte contre la pandémie (“une grippette”) et une vraie présence dans le monde (par souci d’autarcie, il a laissé la Chine s’installer partout). Sans compter qu’aucun autre président n’aura autant œuvré pour casser la science. Au lieu de faire remonter son QI, il l’a abaissé à des niveaux qu’on n’imaginait même pas.
Pauvre Donald ! He’s a poor
lonesome President !
Il ne veut plus adresser la parole à ses collègues toujours en poste. J’avais rapporté dans mon livre (Les Noix de coco…) l’entretien qu’il avait eu avec peretiteni Anouar Fichtre. Il voulait obtenir une potion qu’un scientifique local avait mise au point pour ne pas vieillir. Peretiteni expliqua que la recherche scientifique étant du ressort de l’État, il ne pourrait pas la lui remettre. Donald s’en prit vivement à Anouar dans un tweet écrit en majuscules : “Un administrateur d’un pays destiné à la submersion – le réchauffement climatique peut avoir du bon – a osé insulter le peuple qui redevient grand.” Plus question de bavarder avec ce président-là. Donald s’enquit de savoir s’il n’existait pas en Polynésie d’anciens présidents auprès desquels il trouverait de la consolation.
Mike Pompeo (pomper haut quand on sert Trump, étrange non ?) lui indiqua quatre noms. Les deux premiers étaient de proches nonagénaires. Il refusa de les contacter. Déjà que Biden a bientôt quatre fois 20 ans, non, il en avait assez des vieillards ! Bien plus jeune, lui fut conseillé Gaston San Sé Tong. Donald hurla : “Pour qu’il vante le virus chinois ! jamais !” Pompeo hésita à indiquer l’ex-président Oscaro Poincom, car il le soupçonnait de communisme. “Ah ! Non ! J’ai déjà Kamala Harris !” “Enfin, dit Pompeo, c’est surtout un nationaliste qui n’aime pas la France.” “Alors, là ça devient intéressant et parlez-moi de lui. Que savez-vous de plus ?” “Il parle parfaitement l’anglais et adore le golf.” À ces mots, Donald applaudit : “Voilà l’homme qu’il me faut !” Donald appela donc Oscaro et je me suis procuré l’enregistrement des écoutes téléphoniques auprès d’un agent de la Direction générale de la sécurité intérieure, la fameuse DGSI. Ne me demandez pas comment j’ai fait. Que les lecteurs de TPM en profitent !
– “Mister President ?
– Yes !
– Mister President Pludunoscar, je me présente. Je suis un joueur de golf réputé.
– Oui, j’ai reconnu votre voix.
– Nous avons tant à nous dire…
– Par exemple ?
– Je dois d’abord rappeler que j’ai gagné l’élection du 3 novembre. J’ai perdu celles des 4, 5 et 6 novembre quand sont arrivés en retard les bulletins des amis de Joe l’endormi. Mes électeurs, eux, ont eu le courage de venir le jour qu’il fallait et n’ont pas eu peur du Covid… Ma défaite : fake news !
– Les élections ne veulent pas dire démocratie…
– C’est vrai, c’est vrai. Vous aussi vous avez beaucoup réfléchi à ces problèmes ! Tous les deux, nous avons réalisé des choses formidables pour nos pays, sublimes même, que l’Histoire retiendra. Si nous n’avons pas pu aller jusqu’au bout des extraordinaires programmes que nous avions préparés, c’est à cause des complots chinois et vénézuéliens combinés avec les macronistes et les gauchistes du Parti démocrate.
– Il n’est pas certain que les macronistes aient beaucoup joué contre vous, mais il est vrai qu’ils cherchent à me déstabiliser après les coups de boutoir des présidents Sarkozy et Hollande.
– Le président Sarkozy, ce n’était pas le président de la Slovaquie ? Qu’est-ce qu’il vous a fait ?
– Il m’a coupé les vivres !
– Un ingrat ! Mister President Odeuzoscar, j’ai apprécié votre remède contre le Covid, Covid, Covid… Moi, j’ai proposé l’eau de Javel pour tuer le virus une fois entré. Vous, vous proposez de ne pas le laisser entrer en priant les Polynésiens de jeûner la veille de la pleine lune, le jour même et le lendemain. Cette pratique m’intéresse, enfin pas moi, parce que jeûner ce n’est pas mon truc, mais je le recommanderais bien aux milieux dépourvus de ressources. Mais une question : si on tombe malade entre deux pleines lunes, qu’est-ce qu’on fait ?
– On a un médecin retraité qui, après avoir fait de la télémédecine, se lance comme vous dans la téléréalité en faisant la promotion de l’hydroxychloroquine…
– Oui, c’est bien, j’ai aussi essayé l’hydrocoquine… Elle m’a beaucoup servi lorsque Melania me boudait.
– Des produits naturels et pas chers, voilà ce qu’il nous faut, administrés par des médecins cubains.
– Des médecins cubains ? Mais c’est une avanie ! J’ai mieux à vous proposer. Je peux vous réserver une quinzaine de doses du vaccin de Moderna. En plus, le patron est français.
– Justement, je n’ai pas confiance.
– Vous avez peut-être raison. Le meilleur remède c’est la vie au grand air. Le golf devrait prévenir de la contagion. Je réintégrerai l’OMS quand son slogan sera « Pestez, stressez, mais golfez ».
– On pourrait s’inviter réciproquement. Nous avons deux golfs en Polynésie. J’en prévois un de plus pour réhabiliter la décharge municipale.
– Une idée formidable. Maintenant que nous avons fait ami-ami, je vous invite en Floride. Au fait, j’ai oublié de vous demander : est-ce que les avions volent entre Tahiti et la Californie ?
– Bien sûr. Nous sommes parmi les rares destinations à rester ouvertes. Il n’y a aucune raison de les fermer, toutes les deux ont les taux les plus élevés de contamination. Donc, rester à Tahiti ou aller en Californie, c’est la même chose.
– Si je viens golfer à Tahiti, êtes-vous sûr que votre président actuel ne fermera pas les frontières pendant que je suis chez vous ?
– Je ne peux rien vous promettre.
– Oui, je comprends, mais moi, il faut absolument que je sois à Washington le 20 janvier pour l’investiture de mon second mandat. Four more years ! Four more years ! Four more years !”