Un des problèmes majeurs de la Polynésie française est le fait que sa classe dirigeante ne comprend pas ce que le mot « Tahiti », magique s’il en est un, représente dans le subconscient imaginaire d’une grande partie des populations des grands pays industrialisés de l’Occident. Pour ces personnes, lorsque le stress d’une vie urbaine régit par des bureaucraties et technocraties tatillonnes devient insupportable, ils disent « trop c’est trop, j’ai envie de tout plaquer et partir vivre sur une île à Tahiti ! ». Le sous-entendu de cette phrase étant que Tahiti et ses archipels sont des lieux où l’homme vit dans un environnement simple et naturel, où le lever du soleil sur un lagon régit la vie et non l’humeur d’un quelconque percepteur omnipotent, où les personnes cohabitent de façon harmonieuse dans de petites communautés solidaires où tout le monde se connaît et se respecte, où l’on est donc pas un quelconque numéro anonyme, où les habitants sont aimables voire chaleureux, où on ne vous considère pas en tant que gibier à plumer comme c’est trop souvent le cas dans les mégapoles de par le monde. Bref, le mythe « Tahiti-Paradis » s’étend bien au-delà du mythe de la Vahine, incorporant plutôt, grâce à son isolement, l’image du dernier refuge encore imbu d’innocence et de gentillesse, l’opposé de l’égoïsme et la méchanceté du monde « moderne ». Tahiti est le symbole d’une simplicité de vie en harmonie dans le cadre d’une nature agréable et généreuse et, surtout, d’une société à l’échelle humaine où l’on est reconnu pour ses valeurs humaines au lieu de la taille de son portefeuille, de son pouvoir de prédation sur son prochain ou son environnement.

Hélas, dorénavant ce mythe est bien écorné, surtout sur l’île de Tahiti, et celui qui s’y rendrait pour tenter de s’éloigner des bureaucrates serait vite déçu puisque, comme l’écrit Standard & Poor, « le modèle économique polynésien (est) basé sur les transferts financiers massifs de l’État et sur les dépenses publiques qui, ensemble, représentent environ deux tiers du PIB ».

Mais bien plus préoccupant est l’image désastreuse qui est actuellement émise par le comportement de ses élites politiques. Voyez vous-mêmes : la Polynésie française a deux sénateurs ; l’un (Flosse) vient de passer 16 jours en incarcération préventive (et pourrait y retourner bientôt), est sous contrôle judiciaire et fait l’objet de 34 instructions distinctes. L’autre sénateur (Tuheiava) vient d’être interdit d’exercer sa profession d’avocat, pour malversations, pendant deux ans par l’Ordre des avocats, pourtant réputé peu farouche vis-à-vis de ses membres. Voilà qui fait bien « chiffon ». Ensuite, après un énième renversement, le nouveau gouvernement est composé d’un président (Tong Sang) et d’un vice-président (Fritch) tous deux mis en examen “escroquerie” car soupçonnés d’avoir fait acheter au prix fort un atoll désert par le territoire, ce qui ne les a pas empêchés de nommer au poste de ministre du Travail et de l’emploi une dame (Lana Tetuanui) condamnée - en appel - à un an d’emprisonnement avec sursis, 500 000 Fcfp d’amende et deux ans d’inéligibilité pour « recel de prise illégale d’intérêts, recel de faux et usage de faux », une dame “en sursis” d’un second appel suite à une décision de la cour de cassation. Mais encore, ce nouveau gouvernement avait sérieusement envisagé de nommer, peut-être comme vice-président, le sénateur Flosse dès sa sortie de prison, ce jusqu’à ce qu’on lui explique que cela est impossible, ce dernier étant sous contrôle judiciaire et interdit de communiquer avec des membres de son parti. Or ces nominations et projets démontrent combien la classe dirigeante (actuelle) de Tahiti se considère au-dessus des lois, voire désire faire des pieds de nez à la justice.

Les alcôves du pouvoir de Tahiti, où règnent courses aux privilèges, chantages et égoïsmes, se trouvent bien à l’opposé de toute innocence, de la franchise innée de la population polynésienne. Hélas, ce sont les éructations des politiciens qui font les titres des journaux, ce qui projette hors de nos îles une image plus en relation avec une Sicile qu’avec Tahiti. Des commentaires privés d’élus tahitiens de retour de Paris confirment que là-bas les sentiments - et le respect - à l’égard de la Polynésie ont , hélas, bien changé. Seul réconfort, le monde anglo-saxon se désintéresse présentement de nous, ce qui fait que la nouvelle “réputation” de Tahiti, que nous devons à notre classe politique, reste limitée à la sphère francophone.

Bonne lecture, et merci pour votre fidélité.

Alex W. du PREL
directeur de la publication

Evénements à Tahiti et ses îles

 Dimanche 1er novembre
-Ouverture à Maupiti (ISLV) d’un atelier du Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Lundi 2 novembre
-Annonce par Michel BUILLARD, député-maire de Papeete, de la construction de plus de cinq mille sépultures neuves au cimetière de l’Uranie, d’ici fin 2012.

Mardi 3 novembre
-Le Sénat décide de lever l’immunité parlementaire de Gaston FLOSSE.
-Condamnation du pays par le Tribunal adminisitratif pour avoir fait fermer pour six mois un centre de plongée et à lui verser 100.000 Fcfp.
-Emplois fictifs : La chambre territoriale des comptes valide le montant de 231 millions Fcfp des sommes à rembourser par 22 personnalités ayant bénéficié des contrats cabinet et requiert pour Gaston FLOSSE, une amende de 11,5 millions Fcfp. Verdict le 8 décembre.

Mercredi 4 novembre
-Les rameurs de Shell Va’a remportent la première étape de la course de Hawaiki Nui.

Jeudi 5 novembre
-Les rameurs de Team OPT remportent la seconde étape de la course de Hawaiki Nui.

Vendredi 6 novembre
-Les rameurs du Team OPT remportent la dernière étape entre Taha’a et Bora Bora et gagnent ainsi la 18ème édition du Hawaiki Nui Va’a 2009.
-Arrivée à Papeete du bateau Esperanza, une unité de la flotille de Greenpeace, pour une campagne de protection du Pacifique contre la pêche industrielle.
-Rassemblement pendant trois jours de 4000 jeunes protestants de Papeete à Pirae.
-Le gouvernement TEMARU veut instaurer une taxe intérieure de solidarité (TIS) et augmenter la contribution de solidarité territoriale (CST). Grogne des syndicats.

Samedi 7 novembre
-Opération des 100 motos de l’Amitié à Tahiti, un tour de l’île de Tahiti en faveur des enfants du SOS Village.

Lundi 9 novembre
-Semaine mondiale de lutte contre le diabète à Tahiti.
-Incarcération de Gaston FLOSSE à Nuutania, pour une détention provisoire, dans le cadre des affaires de l’annuaire de l’OPT.
-Arrivée à Tahiti de Zhang Zilin, Miss Monde 2007, pour une campagne de promotion.

Mardi 10 novembre
-Confrontation entre Hubert HADDAD et Geffry SALMON dans le cadre des affaires de l’annuaire de l’OPT.
-La mairesse de Teva I Uta, Tina CROSS informe ses 120 employés municipaux de la situation critique de la commune, suite à un audit interne révélant un déficit de 300 millions Fcfp.

Mercredi 11 novembre
-Commémoration de l’Armistice 1918 à Papeete.

Jeudi 12 novembre
-Début du tournoi de rugby à 7, le « Tahiti Nui Seven »,  pour la qualification pour le championnat du monde en 2010.
-Annonce de la mise en vente par le pays d’Air Flosse One, l’avion ATR présidentiel.
-Violent incendie à Fare Ute, Papeete, où deux magasins et un garage ont été détruits.

Vendredi 13 novembre
-Le conseil des ministres valide le projet de budget 2010.

Samedi 14 novembre
-Inauguration par le ministre des Sports, Tauhiti NENA, de trois courts de tennis et d’un club house. Coût : 30 millions Fcfp.
-Yannick LECOQ est sacré meilleur chef cuisine de Polynésie française.
-Heiva POTELLE remporte le concours de danse de feu. Il participera à la finale en mai 2010 à Hawaii.
Les Samoans remportent le tournoi de rugby à 7 dans la catégorie FORU et les Fidjiens dans la catégorie Guest Stars.

Dimanche 15 novembre
-Ouverture à Moorea de la Conférence régionale du Pacifique.

Lundi 16 novembre
-Nomination de la doctorante en chimie moléculaire de l’Université de P.F, Mareva LEU au Talent de l’Outre-mer.
-Ouverture à Papeete de la fête de la Science.

Mardi 17 novembre
-Remise en liberté de Geffry SALMON.
-Confrontation entre Alphonse TERIIEROOITERAI, ancien président du CA de l’OPT, et Hubert HADDAD, dans l’affaire de l’annuaire de l’OPT.

Mercredi 18 novembre
-Ouverture à Tahiti, de la 3ème édition de la semaine du Monoï.
-Pose de la première pierre par le ministre de l’Artisanat, Joseph KAIHA, du nouveau « fare artisanant » de Rimatara.
-Création de la fédération d’entraide polynésienne de sauvetage en mer (FEPSM).

Jeudi 19 novembre
-Dépôt par les groupes To Tatou Ai’a, Tahoera’a Huiraatira et Te Mana O Te Mau Motu, d’une motion de défiance.
-Démissions des ministres du To Tatou Ai’a du gouvernement TEMARU.

Vendredi 20 novembre
-Escale de 24 heures à Tahiti d’une délégation de la République de Chine.
-Suspension de deux ans par le conseil de l’ordre des avocat, de Richard TUHEIAVA, sénateur, de sa profession d’avocat.

Samedi 21 novembre
-Arrivée à Papeete du navire câblier « Ile de Ré ».
-Noyade de quatre enfants de Faa’a, âgés de de 7 à 15 ans, dans un caniveau leur servant de toboggan.
-Elimination de l’As Manu Ura de Paea en coupe de France de football, battu par l’AS Raon L’Etape sur le score de 3 buts à 0.

Dimanche 22 novembre
-Décès de Emile VANFASSE, ancien ministre du gouvernement TEMARU.
-Braquage dans le supermarché Toa Champion de Moorea.

Mardi 24 novembre
-Adoption par 29 voix de la motion de défiance mettant fin au gouvernement TEMARU. Election de Gaston TONG SANG à la présidence du gouvernement.
-Ouverture à Papeete du 3ème Forum de la petite hôtellerie familiale polynésienne.
-Démarrage à Bora Bora des travaux de pose du câble optique du projet Honotua .

Mercredi 25 novembre
-Remise en liberté de Gaston FLOSSE sous contrôle judiciaire.
-Prise de fonction de Gaston TONG SANG à la Présidence.

Jeudi 26 novembre
-Le Conseil d’Etat censure les lois du Pays sur l’emploi local.
-Inauguration à Papeete du Salon du livre.
-Double inauguration à Pirae, du salon des artisans des Marquises et du Tattoonesia 2009.

Vendredi 27 novembre
-Démission de Michel YIP du groupe Te mana o te mau Motu.
-Incarcération des braqueurs de Moorea.

Samedi 28 novembre
- Présentation du nouveau gouvernement Tong Sang : Gaston Tong Sang, président de la Polynésie française, des relations avec l’État et l’Europe, des relations régionales et internationales, des finances, du budget, de la rationalisation des dépenses publiques et de la modernisation de la fiscalité et de la réforme de l’administration ; Édouard FRITCH, Vice-président, en charge du développement des collectivités et du transfert des compétences, de la coordination des actions relatives à la reconversion des sites militaires, de la communication, des relations avec les institutions de la Polynésie française, porte-parole du gouvernement ; Tearii ALPHA, ministre des Affaires foncières, de l’aménagement, de l’habitat et de l’équipement, en charge de l’urbanisme ; Teva ROHFRITSCH, ministre de la reconversion économique, du commerce extérieur, de l’industrie et de l’entreprise, en charge de l’économie numérique et du développement des technologies vertes. ; Steeve HAMBLIN, ministre du Tourisme et des Transports aériens internationaux, en charge de l’aéroport de Tahiti - Faa’a ; Mme Teura IRITI, ministre de la Solidarité et de la Famille, en charge de la réforme de la protection sociale généralisée et des personnes vulnérables ; Jules IENFA, ministre de la Santé et de l’Écologie, en charge de l’environnement et de la prévention des risques sanitaires ; Moana GREIG, ministre de l’Éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche ; Temauri FOSTER, ministre des Ressources maritimes, en charge de la promotion de la perliculture, de la pêche et de l’aquaculture ; Frédéric RIVETA, ministre de l’Économie rurale, en charge de l’agriculture, de l’élevage, des forêts et de la promotion des agro-biotechnologies : Mita TERIIPAIA, ministre de la Culture et de l’Artisanat, en charge de la vie associative et des relations avec les communautés cultuelles ; Louis FREBAULT, ministre du Développement des archipels et des transports intérieurs ; Mme Lana TETUANUI, ministre du Travail et de l’Emploi, en charge de la formation professionnelle, du dialogue social et de la lutte contre la vie chère ; Jean-Pierre BEAURY, ministre de la Jeunesse et des Sports.

Léon Teariki

Evénements dans le Pacifique Sud

 Suva, 1er novembre - Les vétérans fidjiens, néo-zélandais et britanniques des essais nucléaires britanniques sur l’île Christmas et les îles Monte Bello, entre 1952 et 1958, attendent depuis 50 ans les compensations accordées par la justice. Mais le gouvernement britannique a fait appel du jugement de la Haute cour et l’appel aura lieu au milieu de l’année prochaine.
Port Vila, 2 novembre - Plus de mille participants ont défilé en tenue traditionnelle pour l’ouverture du troisième Festival des arts du Vanuatu à Port Vila. L’ouverture de ce troisième Festival des arts a été marquée par une cérémonie de tuerie de cochons.

Suva, 2 novembre - Les ministres de l’Économie du Forum du Pacifique ont approuvé  l’appel de l’Australie pour une réduction des frais, commissions et autres coûts associés aux envois de fonds à travers le Pacifique. Certains services de transactions et des banques n’hésitent pas à prélever 30% du montant de la somme envoyée par des Océaniens expatriés vers leurs îles. Pour le sénateur australien Nick Sherry, adjoint au Trésorier, cette situation est « inacceptable ».

Suva, 2 novembre - Le Japon a approuvé un plan d’énergie solaire de 20 millions de dollars US (1,6 milliards Fcfp ) pour quatre nations océaniennes dans le cadre d’un programme d’atténuation du changement climatique. Ces fonds permettront de financer des installations d’énergie solaire aux îles Marshall, dans les États fédérés de Micronésie, à Palau et au royaume de Tonga. Ce programme japonais a vu le jour en 2008 avec l’objectif de réduire les émissions de carbone dans les pays en développement.

Port Vila, 2 novembre - La nouvelle compagnie de télécommunications qui s’est établie au Vanuatu, Digicel, va distribuer 6500 téléphones portables aux directeurs d’écoles et au personnel des services de santé dans les îles de l’archipel pour aider à l’enregistrement des nouveaux nés et des décès.

Port Moresby, 2 novembre - Des tribus en guerre depuis 25 ans ont décidé de mettre fin à ce conflit qui a coûté la vie à de nombreuses personnes et qui aurait conduit des femmes à tuer des nouveau-nés males, geste désespéré pour arrêter la guerre. 
C’est l’Armée du salut qui a réussi à rassembler les tribus belligérantes de la région isolée de Gimi, dans la province Est des Hauts Plateaux. 
Des accusations de sorcellerie de part et d’autre des tribus en guerre serait à l’origine de ce conflit qui a touché six villages.

Suva, 2 novembre - Ouverture d’un centre d’appel international à Fidji par la société Mindpearl Ltd qui devrait à terme créer 3 000 emplois. Mindpearl Ltd a conclu un accord avec la compagnie aérienne Air Pacific et a recruté 30 standardistes qui sont chargés de gérer les réservations des vols, des hôtels, les achats de billet et les demandes de renseignements des clients d’Air Pacifique, et a pour objectif de fournir  les services de ce centre de contact international à un consortium de 11 compagnies aériennes qui desservent plus de 400 destinations.
 
Saipan, 5 novembre - Le gouverneur du  Commonwealth des Mariannes, administré par les Etats-Unis, est obligé de conduire lui-même sa voiture depuis que son chauffeur/garde du corps a plaidé coupable d’avoir vendu de la drogue depuis la voiture officielle du gouverneur. Celui-ci indique qu’il n’a pas, dans l’immédiat, l’intention de recruter un autre chauffeur.
Nuku’alofa, 9 novembre - Un Tongien aux Etats-Unis demande aux Tongiennes de faire la grève du sexe pour protester le refus de Tonga de signer la Convention de l’ONU sur l’élimination de discriminations à l’égard des femmes. Le gouvernement tongien a indiqué que cette convention permettrait aux femmes de devenir propriétaires foncières et que dans la culture et la loi tongiennes, la terre appartient aux hommes.

Port Vila, 9 novembre - L’ambassadrice de France au Vanuatu, Françoise Maylie, a signé un accord de financement d’un montant total de 75 000 euros, (9 millions Fcfp) destinés à des projets agricoles entre la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu. Il s’agira d’identifier des filières disposant d’un potentiel à l’exportation et de renforcer les capacités techniques des producteurs vanuatais de fruits et légumes.

Port Moresby, 9 novembre - Plus de 12 000 employés sont requis pour le projet de plusieurs milliards de dollars d’exploitation des vastes réserves de gaz naturel liquéfié, mais les autorités papoues ont indiqué qu’elles ne peuvent pas répondre à la demande. La Papouasie Nouvelle-Guinée ne peut pas fournir les 500 soudeurs demandés par les opérateurs du projet et se retrouve donc confrontée  à un afflux de travailleurs étrangers décrochant des emplois qui passent sous le nez des habitants locaux.

Rarotonga, 10 novembre - Le ministre de l’immigration, Sir Terepai Maoate, a indiqué que face à l’afflux des demandes pour obtenir la résidence permanente, les autorités ont décidé de mettre en place une nouvelle politique qui exigera aux demandeurs une certaine maîtrise de la langue maorie. Cette initiative a pour but de renforcer la langue maorie et l’identité nationale. Le ministre ajoute que des politiques similaires sont en place en Nouvelle-Zélande et en Australie où les immigrants doivent maîtriser un minimum l’anglais avant d’accéder à la citoyenneté.

Wellington, 12 novembre - La police néo-zélandaise de l’île Sud conseille aux touristes d’être vigilants car des oiseaux confondraient des flaques d’eau luisantes sur les routes avec l’océan et s’écrasent sur le bitume. Les rangers de la côte de Kaikoura estiment que de nouvelles routes à effet luisant doublées d’éclairages assez puissants désorientent les volatiles et, selon la police local, 50 oiseaux se sont écrasés sur les routes en une seule nuit et ont effrayé plusieurs automobilistes.

Canberra, 12 novembre - Plus de 50 ans après la dévastation des terres ancestrales par les expérimentations nucléaires britanniques dans l’ouest de l’état d’Australie du Sud, le peuple Tjarutja va reprendre possession de cette région isolée du désert que les Britanniques ont appelé Maralinga, un sombre chapitre de l’histoire australienne. Le centre d’expérimentations a débuté ses opérations en 1956 et pendant 7  années, du personnel militaire australien et néo-zélandais, ainsi que les communautés aborigènes locales ont servi de « cobayes ». Maralinga était une petite ville de 2 000 personnes qui n’ont jamais été averties des dangers des retombées radioactives. Quand les Britanniques sont partis en 1963, les communautés aborigènes sont revenues s’installer sur des terres contaminées, des terres qui ont par la suite ont nécessité huit opérations de nettoyage qui ont coûté des centaines de millions de dollars.

Port Vila, 16 novembre - Plus de 500 chefs coutumiers du Vanuatu ont officiellement déclaré l’indépendance économique coutumière du Vanuatu. Ils ont annoncé que la monnaie traditionnelle de cet archipel mélanésien est désormais la dent de cochon. Ils ont nommé cette monnaie coutumière : « Livatu ». Ce projet remonte à plus de 20 ans et concrétise les recherches effectuées pendant cette période par Hilda Lini, la sœur de l’ancien Premier ministre et père de l’indépendance, Walter Lini. La cérémonie s’est déroulée sans le consentement du gouvernement de Port Vila qui a déjà fait savoir qu’il ne reconnaitra pas la dent de cochon en tant que monnaie du Vanuatu. Les dents de cochon sont utilisées à Pentecôte comme monnaie coutumière pour faire du troc et n’ont pas de valeur dans les autres îles.

Auckland, 17 novembre - Selon une étude de la banque ANZ, le commerce chinois a connu une croissance fulgurante en Papouasie Nouvelle Guinée, aux Îles Salomon, à Vanuatu, à Fidji, au Samoa et à Tonga, entre 2001 à 2008. Dans ces pays, les importations chinoises ont fait un bond de 40.7%. Sur la même période, les exportations vers la Chine n’ont grimpé que de 28.7%. La Chine partage désormais le titre de partenaire commercial numéro 1 des États du Pacifique Sud avec la Nouvelle-Zélande, loin devant les États-Unis, l’Union européenne et le Japon.

Auckland, 17 novembre - L’ONG Transparency International a classé la Nouvelle-Zélande comme le pays le moins corrompu au monde, suivi de près par le Danemark. L’Australie, elle, s’est montrée moins vertueuse en 2009, chutant à la 8è place du classement. Transparency International estime que la Somalie et l’Afghanistan sont les pays les plus corrompus au monde. Tout en bas du classement on trouve également l’Irak, le Soudan et la Birmanie.

Majuro, 19 novembre -  Après plus de deux mois de dérive, des naufragés ont eu un coup de chance phénoménal : un hélicoptère d’un bâteau de pêche américain les a repérés au beau milieu du Pacifique. Le 14 septembre dernier, les 7 rescapés avaient quitté l’ile de Tabar en Nouvelle-Irlande (Papouasie Nouvelle Guinée), pour rejoindre l’ile de Lihir, distante de 50km. Tombés en panne sèche, ils ont commencé à dériver vers le nord-est. Deux des Papous rescapés sont décédés de soif et un troisième s’était noyé lorsque le bateau a été pris dans une tempête.

Port Moresby, 24 novembre - Un Falcon 900EX  (le même que celui du président Sarkozy) est arrivé en Papouasie Nouvelle-Guinée, destiné aux membres du gouvernement et aux personnalités. Estimé à environ 50 millions de dollars australiens, (plus de 3,5 milliards Fcfp), il suscite la grande colère du dirigeant de l’opposition : « Le Premier ministre et son gouvernement sont assez riches pour s’acheter un Falcon Jet pour leurs besoins mais pas assez riches pour rémunérer les infirmières, les enseignants et les policiers. Pas assez riches pour payer les frais de scolarité ou se procurer des médicaments pour les zones rurales. »

 avec Pierre Riant à Radio Australie