DANS CETTE PAGE, nous désirons tout d'abord adresser nos voeux de bonheur les plus sincères pour l'an de Grâce 1997 a tous nos lecteurs et remercier nos nombreux abonnes (presque 800) et surtout nos fidèles annonceurs sans lesquels nous n'existerions pas.

Ensuite, permettez­nous d'énumérer nos voeux pour la Polynésie française, c'est-à-dire ce que nous lui souhaitons pour son meilleur vivre:

- Il serait si agréable de voir certains syndicalistes de Tahiti et leurs militants réfléchir un jour et penser a l'intérêt général au lieu de jouer les 'casseurs". Exemple: depuis le "coup de maître" de la reprise des essais nucléaires par Chirac, notre tourisme est sinistre et notre Office du tourisme dépense un milliard par an pour tenter de redorer notre blason. Or voici que finalement un bateau de croisière frappe ses amarres au quai d'honneur de Papeete et que volent les mille touristes qui descendent la rampe ? Des tas d'ordures puants et partout en ville parce qu'un fils a papa a décide d'appeler a une grève la veille de Noël afin de prouver qu'il existe. Les touristes sont remontés dare­dare sur le paquebot et ont tout raconté a leurs amis. Va falloir dépenser un autre milliard pour effacer cela... Droit de grève, oui. mais droit de "casser la baraque", non !

­Il serait si agréable d'avoir quelqu'un de compétent, de sérieux et de responsable, c'est-à-dire non politique, en charge du problème des ordures.

­Il serait si agréable d'avoir des élus qui comprennent la simple réalité de nos îles: nous sommes un tout petit territoire de 218 000 personnes qui va vers de graves problèmes puisque sa ressource principale, la mise au point de bombes atomiques, a été abolie. Nous voici donc comme une maîtresse entretenue qui prend de l'âge et dont le "tonton­gateau" est sur le point de ne plus s'intéresser a elle. Ce n'est donc vraiment pas le moment d'acheter encore des "bijoux" ou des carrosses, ni de reconstruire les murs de la résidence ou vouloir jouer dans la cour des grands .Par contre, c'est bien maintenant la dernière opportunité de faire le ménage, d'éliminer le luxe, de bannir le superflu, de chasser les dépenses de prestige, de tempérer les ego qui enflent et de renvoyer le "personnel de maison" trop nombreux. Car autrement le réveil sera dur, très dur... comme il l'a été aux îles Cook ! Le changement des mentalités ne se fait pas avec des discours, mais avec des actes dont les premiers concernes vent ceux qui dirigent car ils doivent donner l'exemple.

-Il serait si agréable si l'on utilisait les pouvoirs acquis par le nouveau statut pour faire de notre si beau territoire vraiment un endroit SPECIAL, avec des lois et des structures simples, humaines et justes, afin que nos îles redeviennent le rêve des autres.

-Il serait si agréable de voir les vraies valeurs polynésiennes ­harmonie avec la nature, simplicité, tolérance et esprit communautaire mises en priorité au lieu de la société de consommation.

" Voeux pieux ", direz­vous ? Peut-être, mais comme je suis un optimiste impardonnable, j'espère toujours qu'un jour enfin on me comprendra !

N'est­ce pas la saison des miracles ?

Bonne année 1997

Alex. W. du PREL

Directeur de la Publication.