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Six ans déjà...
D'ABORD, allez-vous dire, que fait la photo de cette ravissante fille sur la couverture, alors
que le sujet du dossier est 200 ans d'Evangile ? En effet, nous avions choisi à l'origine une
peinture représentant une église puis nous nous sommes rappelés que la dernière fois que
nous avions fait cela, les ventes étaient bien médiocres.
D'où la décision de publier la photo de cette magnifique création de Dieu. Nos lecteurs,
esthètes, apprécieront, c'est certain.
Ensuite, ce magazine est le numéro 72. Il représente donc la conclusion de six ans
d'existence. Faut-il fêter ? Bien sûr, ne serait ce que le miracle d'être toujours là malgré les
nombreux aléas, les petites méchancetés, jalousies et croche-pieds. Nous dirons juste qu'il
est parfois bien difficile. sous ces cieux humides et tropicaux d'éditer avec rigueur et dans le
respect de l'autre une publication qui se veut indépendante et honnête.
Mais sachez, et cela est important que Tahiti-Pacifique se porte bien financièrement -bien
sûr dans les limites d'une petite entreprise familiale- voit une croissance de ses ventes
malgré le marasme général du secteur de la presse et que votre magazine est une
entreprise saine, sans dettes et avec ses comptes positifs. Nous en sommes fiers car cela
est rarissime dans la presse francophone. Mais soyons humbles et remercions les trois
catégories de personnes à qui nous devons cette réussite: nos fidèles lecteurs et abonnés
lesquels. nous dit-on, sont devenus un véritable groupe "d'aficionados" qui attend chaque
mois avec impatience son mensuel: nos nombreux et tout aussi fidèles annonceurs que
nous remercions vivement et. enfin, le grand groupe d'amis et de collaborateurs qui
contribue, parfois depuis l'autre bout du monde et souvent discrètement, à la qualité et à la
variété de cette publication, permettant ainsi à chaque lecteur d'y trouver du plaisir. Voilà
pour le cocorico et le maururu, sincère, soyez en assurés.
Mais sachez aussi que rien n'est triste, bien au contraire car l'humour est quotidien et infini,
surtout du côté de nos dirigeants. Petit exemple: fin mars, un missionnaire de l'ORSTOM
(recherche en Outremer) est arrivé à Tahiti pour donner un séminaire sur " les dangers de
l'espionnage dans le domaine de la recherche scientifique ", mais aussi en ce qui concerne
notre faune car, explique le savant sur nos ondes radio, " des prédateurs s'intéressent à la
zone Pacifique, à la spécificité de la nature des îles isolées où des variétés uniques ont eu
le temps de se développer " dans ce grand océan. " Ces variétés, continue le grand
homme, pourraient constituer les richesses de demain pour ces îles " et il faut donc les
garder pour soi. Le ministre de la Recherche Patrick Howell, qui accueille ce scientifique,
pourrait lui suggérer de faire un brin de "contre-espionnage" à la Présidence de Tahiti,
laquelle a offert nos plants " spécifiques " de vanille au roi des Tonga -qui en a fait une
industrie- et a autorisé le transfert de nacres, celles qui produisent nos belles perles noires
vers d'autres Etats de la région...
Alex. W. du PREL
Directeur de la Publication.
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