À produits identiques, les prix de vente en Calédonie sont plus de deux fois supérieurs à ceux de la Métropole. L’écart s’est creusé depuis 2010.
L’écart des prix des produits de consommation courante entre la Nouvelle-Calédonie et la Métropole est toujours vertigineux. Lors de son dernier relevé, effectué en janvier 2018 et portant sur un panel d’articles en vente dans les super et les hypermarchés calédoniens, l’UFC (Union fédérale des consommateurs)-Que Choisir a relevé un différentiel moyen de 124 %. En clair, les mêmes produits de référence sont 2,24 fois plus chers en Nouvelle-Calédonie qu’en Métropole.
Petite consolation, l’écart relevé lors d’une enquête similaire effectuée en janvier 2016 était de 136 %, soit des prix moyens 2,36 fois plus élevés. Cette différence abyssale est cependant à pondérer de plusieurs façons. D’abord, il s’agit de la déclinaison calédonienne d’une enquête nationale, et la liste de courses de l’UFC en Calédonie n’est pas forcément celle du consommateur local. Le panel de produits de marques et de produits de distributeurs, ne correspond pas forcément à l’identique aux habitudes d’achat ici.
Ensuite, il ne s’agit que des produits alimentaires, d’hygiène et de beauté. Les carburants, le logement, les vêtements, l’électroménager et les produits high-tech n’entrent pas dans le comparatif. Les évaluations menées par l’ISEE et l’INSEE placent plutôt l’écart à 80 %. Celles menées par l’IEOM (Institut d’émission d’Outre-mer) et le Cerom (Comptes économiques rapides pour l’Outre-mer), qui incluent aussi les frais bancaires, les communications, la santé, et prennent en compte un panier du consommateur adapté aux habitudes locales, faisaient état en 2015 d’un surcoût avoisinant les 33 %. Mais les comparatifs strictement alimentaires du Cerom identifient des prix plus de deux fois plus élevés (108 %)
Bref, quel que soit le mode de mesure, la Nouvelle-Calédonie se trouve à la deuxième place des collectivités d’outre-mer les plus chères, derrière la Polynésie, mais loin devant les Antilles-Guyanne et la Réunion.
Et dans des domaines de pointe, qui absorbent une part croissante des budgets, comme les communications ou le numérique, l’écart a tendance à se creuser. Les prix baissent en Nouvelle-Calédonie, certes, mais sensiblement moins vite qu’en Métropole où la concurrence est féroce entre les grands fournisseurs.
Une des leçons de cette dernière enquête, c’est qu’au cours de la décennie écoulée, l’écart de prix s’est creusé. "Le panier UFC était 81 % plus cher en 2010, il est 124 % plus cher aujourd’hui", déplore Françoise Kerjouan, vice-présidente de l’UFC que choisir en Nouvelle-Calédonie.
Cette tendance n’est pas exceptionnelle : "À La Réunion, l’écart était de 61 %, il est désormais de 84 %", ajoute-t-elle. L’Autorité de la concurrence a du pain sur la planche.
Source : Les Nouvelles Calédoniennes
L’écart des prix des produits de consommation courante entre la Nouvelle-Calédonie et la Métropole est toujours vertigineux. Lors de son dernier relevé, effectué en janvier 2018 et portant sur un panel d’articles en vente dans les super et les hypermarchés calédoniens, l’UFC (Union fédérale des consommateurs)-Que Choisir a relevé un différentiel moyen de 124 %. En clair, les mêmes produits de référence sont 2,24 fois plus chers en Nouvelle-Calédonie qu’en Métropole.
Petite consolation, l’écart relevé lors d’une enquête similaire effectuée en janvier 2016 était de 136 %, soit des prix moyens 2,36 fois plus élevés. Cette différence abyssale est cependant à pondérer de plusieurs façons. D’abord, il s’agit de la déclinaison calédonienne d’une enquête nationale, et la liste de courses de l’UFC en Calédonie n’est pas forcément celle du consommateur local. Le panel de produits de marques et de produits de distributeurs, ne correspond pas forcément à l’identique aux habitudes d’achat ici.
Ensuite, il ne s’agit que des produits alimentaires, d’hygiène et de beauté. Les carburants, le logement, les vêtements, l’électroménager et les produits high-tech n’entrent pas dans le comparatif. Les évaluations menées par l’ISEE et l’INSEE placent plutôt l’écart à 80 %. Celles menées par l’IEOM (Institut d’émission d’Outre-mer) et le Cerom (Comptes économiques rapides pour l’Outre-mer), qui incluent aussi les frais bancaires, les communications, la santé, et prennent en compte un panier du consommateur adapté aux habitudes locales, faisaient état en 2015 d’un surcoût avoisinant les 33 %. Mais les comparatifs strictement alimentaires du Cerom identifient des prix plus de deux fois plus élevés (108 %)
Bref, quel que soit le mode de mesure, la Nouvelle-Calédonie se trouve à la deuxième place des collectivités d’outre-mer les plus chères, derrière la Polynésie, mais loin devant les Antilles-Guyanne et la Réunion.
Et dans des domaines de pointe, qui absorbent une part croissante des budgets, comme les communications ou le numérique, l’écart a tendance à se creuser. Les prix baissent en Nouvelle-Calédonie, certes, mais sensiblement moins vite qu’en Métropole où la concurrence est féroce entre les grands fournisseurs.
Une des leçons de cette dernière enquête, c’est qu’au cours de la décennie écoulée, l’écart de prix s’est creusé. "Le panier UFC était 81 % plus cher en 2010, il est 124 % plus cher aujourd’hui", déplore Françoise Kerjouan, vice-présidente de l’UFC que choisir en Nouvelle-Calédonie.
Cette tendance n’est pas exceptionnelle : "À La Réunion, l’écart était de 61 %, il est désormais de 84 %", ajoute-t-elle. L’Autorité de la concurrence a du pain sur la planche.
Source : Les Nouvelles Calédoniennes