Emil Nolde, Max Pechstein et le primitivisme des mers du Sud


Vendredi 12 Juin 2020 - écrit par Riccardo Pineri


De son vrai nom Emil Hansen, c’est uniquement à partir de 1902 qu’Emil Nolde prend le nom de son village à la frontière du Danemark, pour marquer ses attaches à la terre natale. Le mélange de recherche d’un enracinement dans la heimat et de quête perpétuelle d’un ailleurs caractérise l’œuvre de Nolde, comme de la plupart des artistes des avant-gardes européennes du début du siècle. Paradoxal, l’art de Nolde, fasciné par la présence constante de thèmes religieux tirés du christianisme et la recherche en peinture du "sacré sauvage", documenté également par le projet d’un livre, jamais achevé, sur les "témoignages artistiques des peuples primitifs".



La Danse de Nolde, 1910
Il déclare : "Malgré mes voyages à travers le monde, mon art reste prioritairement enraciné dans le sol natal, cette étroite bande de terre prise entre deux mers." Comme l’écrira Paul Klee : "Nolde est bien plus que seulement lié au sol, il est aussi un démon de ces régions. Même si l’on réside soi-même ailleurs, on perçoit en permanence la présence de ce parent choisi, ce cousin des profondeurs." Paradoxale, l’adhésion de Nolde au parti national-socialiste dès ses débuts et le rejet de la part des nazis de sa peinture, taxée d’"art dégénéré". Comme la plupart des artistes du début du siècle, Nolde est fasciné par un art qui exalterait l’"immédiateté" et l’"authenticité" de la vie brute, il est à l’écoute de l’appel panique de l’"élan vital", comme le jeune Jack London...

Pour lire l'intégralité de ce Dossier, commandez Tahiti Pacifique n° 434 en cliquant ICI

Dans la même rubrique