L’artiste Bernard Berbille en pleine création. Crédit photo : DR
L’artisanat exprime son savoir-faire dans un cadre bien établi, dans lequel l’expérience acquise domine, précède et règle la création, elle obéit à la transmission d’un donné qui reste somme toute inaltéré dans le temps. Mais en art, si les sources donnent aux êtres leur premier envoi destinal, elles ne le retiennent pas dans un cadre défini et astreignant. L’art est plutôt oubli des origines, qui viennent se déposer dans le tissu-texte de la transformation que l’artiste opère. Les cotonnades de l’industrie textile acquièrent dans le travail de Berbille le statut d’objet de contemplation, passant de la reproduction à la mise en œuvre, de l’utilité de l’objet à la liberté du travail de la main. Dans l’artisanat traditionnel polynésien, notamment avec le tissu en tapa et sa riche grammaire graphique, mais également finie et limitée, auquel s’apparente l’œuvre de Berbille dans son atelier de Moorea, l’attention va au produit final plutôt qu’à la paternité de l’œuvre. La prévenance du travail de Berbille consiste à associer la méditation sur l’œuvre et sa mise en œuvre.
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