L’histoire d’abord : il s’agit d’un couple de métropolitains, Bleu et Rose (elle, toujours accompagnée de son chien Trézor), au bord de la crise de nerf ou de la rupture si l’on préfère. Un couple, comme il y en a tant, qui se demande ce qu’il a encore à faire dans la vie et partager ensemble, dans une société où la sexualité est omniprésente. Et souvent dans ces situations de petites vies sans relief et massifiées (voir les Vies minuscules de Pierre Michon), soit on fabrique un enfant (ce couple y pense, mais évacue l’éventualité), soit on s’exile le plus loin possible, croyant résoudre le problème par une fuite en avant géographique. Et c’est la Polynésie qui va accueillir ce couple en crise. Bleu et Rose découvrent en touristes ordinaires Papeete, Tahiti, puis, sur les conseils d’une connaissance faite sur place, ils émigrent vers une île des Tuamotu, où la narration rebondit et donne un contenu original au roman. Je ne dévoilerai pas la suite de l’histoire, ce qui se passe sur cet atoll, le lecteur aura tout loisir de la découvrir et d’apprécier par lui-même…
L’écriture ensuite : dès les premières lignes du récit et tout au long du livre, Mourareau utilise une langue "déjantée" moderne, balayant certaines conventions littéraires, usant des métaphores audacieuses, de jeux de mots, d’exagérations lexicales (hyperboles), de néologismes, d’un langage imagé et familier, d’associations osées de mots, etc. Ses phrases sont souvent très courtes, ou sous la forme nominale seulement, des énoncés syncopés, performatifs comme on dit, qui confèrent au récit un rythme rapide, haletant, très probablement celui qui veut représenter le "monde de la vie" d’aujourd’hui (selon les mots de Kundera). Un récit plein d’humour, pas toujours tendre, souvent distancé de son objet. À cette langue que l’auteur plie allègrement, s’ajoutent, instillées au cours du récit, de nombreuses références puisées dans la réalité contemporaine, française et polynésienne, qui confèrent des effets de réel, parfois détournés, et une bonne connaissance de l’actualité littéraire (en particulier une phrase qui reprend le titre d’un roman de Michel Houellebecq, La Possibilité d’une île).
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L’écriture ensuite : dès les premières lignes du récit et tout au long du livre, Mourareau utilise une langue "déjantée" moderne, balayant certaines conventions littéraires, usant des métaphores audacieuses, de jeux de mots, d’exagérations lexicales (hyperboles), de néologismes, d’un langage imagé et familier, d’associations osées de mots, etc. Ses phrases sont souvent très courtes, ou sous la forme nominale seulement, des énoncés syncopés, performatifs comme on dit, qui confèrent au récit un rythme rapide, haletant, très probablement celui qui veut représenter le "monde de la vie" d’aujourd’hui (selon les mots de Kundera). Un récit plein d’humour, pas toujours tendre, souvent distancé de son objet. À cette langue que l’auteur plie allègrement, s’ajoutent, instillées au cours du récit, de nombreuses références puisées dans la réalité contemporaine, française et polynésienne, qui confèrent des effets de réel, parfois détournés, et une bonne connaissance de l’actualité littéraire (en particulier une phrase qui reprend le titre d’un roman de Michel Houellebecq, La Possibilité d’une île).
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