Pierre Frogier, le président du Rassemblement-Les Républicains annonce qu’en cas de "non massif" à l’indépendance, il déposera une proposition de loi constitutionnelle au Sénat pour éviter les deuxième et troisième consultations.
Plusieurs sondages prédisent une nette avance du non sur le oui dimanche soir à l’issue du référendum. Quel est votre propre pronostic ?
Au-delà des sondages, j’ai un ressenti qui vient du terrain que je parcours depuis le mois de décembre dernier. Dans les zones à dominante indépendantiste, ils sont très interrogatifs. J’ai mesuré que depuis trente ans, il s’est passé quelque chose et je crains que les élus indépendantistes ne l’aient pas compris. J’ai vu des gens inquiets qui se sentent coupés de leurs leaders. On demande aux Kanak de voter oui ou non à la France, pour nombre d’entre eux, c’est une forme de prise en otage.
Concrètement, qu’est-ce que vous ferez le 5 novembre ?
Il faudra être très ferme sur nos positions. Depuis trente ans, l’État se prétend impartial alors qu’en réalité il joue à deux contre un avec les indépendantistes contre nous.
Afficher son impartialité en tant que représentant de l’État, humainement, c’est une forme de mépris. Si Édouard Philippe vient le 5 novembre, ce n’est pas pour nous. C’est pour panser les plaies des indépendantistes.
Vous voulez fermer définitivement la porte à l’indépendance ?
Oui ! Le peuple colonisé a obtenu de faire valoir son droit à l’autodétermination. Mais qu’ont fait ses dirigeants de constructif pour bâtir un projet convaincant ? Rien. Ils n’ont fait que miser sur la croissance démographique en essayant de restreindre le droit de vote des autres. C’est un projet indigent. La Calédonie est aujourd’hui encore plus dépendante qu’elle ne l’a jamais été. Mais moi je ne suis pas colonisé et je ne trouve rien dans leur projet. Et ce que je retiens des mois passés sur le terrain, c’est que nombre de leurs sympathisants en sont conscients.
Pourquoi combattre l’idée d’un deuxième, puis d’un troisième référendum ?
Les autres partis non indépendantistes viennent aussi à cette idée. Trois référendums, ça pouvait avoir un sens si l’on avait lancé le premier dès 2014. C’est dans cet esprit que le Conseil constitutionnel en avait validé le principe. Mais les indépendantistes ont traîné les pieds.
Si dimanche, le résultat est de 53/47, on pourra se poser la question. Mais s’il est de 65/35, je déposerai une proposition de loi constitutionnelle pour écarter ces référendums du chemin institutionnel.
Source : Les Nouvelles Calédoniennes
Plusieurs sondages prédisent une nette avance du non sur le oui dimanche soir à l’issue du référendum. Quel est votre propre pronostic ?
Au-delà des sondages, j’ai un ressenti qui vient du terrain que je parcours depuis le mois de décembre dernier. Dans les zones à dominante indépendantiste, ils sont très interrogatifs. J’ai mesuré que depuis trente ans, il s’est passé quelque chose et je crains que les élus indépendantistes ne l’aient pas compris. J’ai vu des gens inquiets qui se sentent coupés de leurs leaders. On demande aux Kanak de voter oui ou non à la France, pour nombre d’entre eux, c’est une forme de prise en otage.
Concrètement, qu’est-ce que vous ferez le 5 novembre ?
Il faudra être très ferme sur nos positions. Depuis trente ans, l’État se prétend impartial alors qu’en réalité il joue à deux contre un avec les indépendantistes contre nous.
Afficher son impartialité en tant que représentant de l’État, humainement, c’est une forme de mépris. Si Édouard Philippe vient le 5 novembre, ce n’est pas pour nous. C’est pour panser les plaies des indépendantistes.
Vous voulez fermer définitivement la porte à l’indépendance ?
Oui ! Le peuple colonisé a obtenu de faire valoir son droit à l’autodétermination. Mais qu’ont fait ses dirigeants de constructif pour bâtir un projet convaincant ? Rien. Ils n’ont fait que miser sur la croissance démographique en essayant de restreindre le droit de vote des autres. C’est un projet indigent. La Calédonie est aujourd’hui encore plus dépendante qu’elle ne l’a jamais été. Mais moi je ne suis pas colonisé et je ne trouve rien dans leur projet. Et ce que je retiens des mois passés sur le terrain, c’est que nombre de leurs sympathisants en sont conscients.
Pourquoi combattre l’idée d’un deuxième, puis d’un troisième référendum ?
Les autres partis non indépendantistes viennent aussi à cette idée. Trois référendums, ça pouvait avoir un sens si l’on avait lancé le premier dès 2014. C’est dans cet esprit que le Conseil constitutionnel en avait validé le principe. Mais les indépendantistes ont traîné les pieds.
Si dimanche, le résultat est de 53/47, on pourra se poser la question. Mais s’il est de 65/35, je déposerai une proposition de loi constitutionnelle pour écarter ces référendums du chemin institutionnel.
Source : Les Nouvelles Calédoniennes