La mobilisation a tourné court devant le gouvernement. À l’appel du Medef, c'est pourtant une foule de patrons – "moins de 300" à "plus de 500" suivant les estimations – qui avaient fait le déplacement. Quelques-uns, accompagnés de leurs salariés, avaient baissé le rideau de fer de leurs commerces assurant "jouer leur survie sur cette réforme". Mais les remerciements sont à peine terminés que la nouvelle tombe. Quelques mètres plus haut, la réglementation des prix a été adoptée, "par six voix contre trois", comme le précise un message envoyé "depuis la réunion de collégialité". Et c'est le dispositif proposé initialement par l’exécutif qui a été retenu, contre l’accord que le Medef et l’Intersyndicale espéraient lui substituer.
"Un seul objectif : la baisse des prix"
L'accord interprofessionnel, "plus léger" que le dispositif du gouvernement, a donc été laissé de côté. "C'est incompréhensible, c'est un accord équilibré, qui rassemble plutôt que de diviser", s'agace Frédéric Pratelli, président du syndicat des commerçants. "Cet accord ne remplissait pas les objectifs de la réforme", répond Philippe Germain, venu défendre "le choix de la majorité du gouvernement". L’objectif, "il y en avait un et un seul", reprend le président, rappelant la longue mobilisation de l’Intersyndicale et les accords signés en 2014 : "Faire baisser les prix" et notamment celui du "panier de la ménagère".
Moins 11 à -13 % pour le dispositif voté, -2 % pour l’accord qui n’a pas été retenu, d’après les chiffres produits par la direction des affaires économiques. "Il n’y a pas photo", commente-t-on du côté de l’Union calédonienne, qui a fait pencher le vote du côté du premier. Un "revirement", après les débats au Congrès ? "Non", répond Jean-Louis d’Anglebermes : les élus avaient surtout invité le gouvernement à prendre en compte l’accord, "ce qui a été fait". "Il faut savoir ce qu’on veut, reprend le vice-président. Si on veut une réforme qui fait baisser les prix, il faut les meilleurs outils".
Moins 11 à -13 % pour le dispositif voté, -2 % pour l’accord qui n’a pas été retenu, d’après les chiffres produits par la direction des affaires économiques. "Il n’y a pas photo", commente-t-on du côté de l’Union calédonienne, qui a fait pencher le vote du côté du premier. Un "revirement", après les débats au Congrès ? "Non", répond Jean-Louis d’Anglebermes : les élus avaient surtout invité le gouvernement à prendre en compte l’accord, "ce qui a été fait". "Il faut savoir ce qu’on veut, reprend le vice-président. Si on veut une réforme qui fait baisser les prix, il faut les meilleurs outils".
L’Intersyndicale "en discussion"
Au Medef, on dénonce le fait que les "tableaux du gouvernement" ne prennent pas en compte "le nombre d’entreprises qui vont être mises en danger, le nombre d’emplois qui vont être détruits, les recettes fiscales perdues". Un discours dénoncé par le gouvernement, qui pointe que "l’objectif n’a jamais été de mettre qui que ce soit en difficulté".
(Source : Les Nouvelles Calédoniennes)
(Source : Les Nouvelles Calédoniennes)