Retour sur l’hécatombe, un siècle après : une tueuse nommée grippe espagnole


Vendredi 14 Décembre 2018 - écrit par Dominique Schmitt


Avec au moins 50 millions de morts, l’épidémie de grippe espagnole a provoqué de 1918 à 1920 une hécatombe bien pire que la Grande Guerre et ses 10 millions de soldats tués. En Polynésie, elle a décimé la population. Un siècle plus tard, revivez cette terrible pandémie grâce au récit du lieutenant néo-zélandais Hector MacQuarrie, alors en séjour à Tahiti.



Crédit photos : DR
"La grippe espagnole qui, en novembre et décembre 1918, décime la population de l’archipel de la Société et de Makatea, a été, tant par son ampleur que par ses conséquences, un événement majeur de l’histoire de la Polynésie française au XXe siècle", écrit François Ravault, ancien géographe à l’Office de la recherche scientifique et technique outre-mer de Papeete. Il est difficile d’établir l’origine de l’épidémie avec certitude. À l’échelle internationale, les premiers cas auraient été répertoriés en mars 1918 dans le Kansas parmi des soldats américains, puis la maladie se serait propagée en Europe. Ensuite, la pandémie s’est répandue à travers le monde comme une traînée de poudre, en trois vagues : la première au printemps 1918 peu mortelle, puis deux autres bien plus virulentes, en raison probablement de mutations du virus qui l’ont rendu plus agressif. Si aucun bilan chiffré précis n’existe, des estimations récentes évoquent l’infection d’un tiers de la population mondiale et font état d’au moins 50 millions de décès. Les scientifiques Niall Johnson et Juergen Mueller pensent même que le "bilan réel" de l’épidémie pourrait être de l’ordre de 100 millions de victimes !

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