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Les maux bleus


Vendredi 30 Novembre 2018 - écrit par Jean-Marc Regnault


"L’outre-mer n’existe pas", constate François Garde, l’auteur de Petit Éloge de l’outre-mer, pour nous surprendre ou nous provoquer... C’est qu’aucune solidarité ne lie spontanément les natifs des collectivités ultramarines. Pour autant, ce ne sont pas des "confettis" d’un Empire jadis rayonnant. Pas plus que ces collectivités ne jouent un rôle à Paris, où elles ne représentent qu’un enjeu secondaire.



François Garde - Crédit photo : C. Hélie Gallimard
François Garde - Crédit photo : C. Hélie Gallimard
"La relation entre la France et l’outre-mer commence par un malentendu", constate l’auteur : "Partout une histoire violente, tissée de misères et de voyages sans retour, d’exils et d’espérances, de mémoire et d’amnésie, de deuils et de renouveau…"

Et aujourd’hui, comprendre l’outre-mer avec ses diversités est bien compliqué. "Plaignons journalistes et parlementaires qui n’ont jamais le temps de s’y plonger…", s’amuse François Garde. L’outre-mer (il en connaît pratiquement tous les territoires) l’a "séduit par surprise"…

L’auteur n’est pas un doux rêveur que la douceur tropicale (existe-t-elle ?) aurait subjugué… D’abord parce qu’il inclut les TAAF (Terres australes et antarctiques françaises, dont il a été administrateur et y a accompli des traversées pédestres, voir son livre Marcher à Kerguelen)...

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Sortie de route

Il est des chiffres difficiles à commenter, ceux des accidents mortels sur les routes polynésiennes en font malheureusement partie. Après des années de baisse en 2014 et 2015, avec 17 personnes décédées suite à un accident de la route, les drames sont en augmentation depuis trois ans, avec 27 tués en 2016, 24 en 2017 et déjà 34 cette année.
Les pouvoirs publics n’y arrivent plus, et la seule répression a atteint ses limites. La peur du gendarme et les contrôles pourtant annoncés au préalable n’endiguent plus les comportements dangereux, les addictions aux drogues et à l’alcool.
Les autorités ont décidé de placer la sécurité routière au cœur de leurs priorités. Le Conseil de prévention de la délinquance prévoit une “intensification des contrôles routiers”, une “organisation des actions ciblées à la sortie des établissements festifs (sensibilisation et contrôle)”, une “intensification des actions de prévention dans et aux abords des établissements scolaires” et le “lancement d’une campagne de communication choc autour des comportements à risques et la responsabilité de chacun”.
Le haut-commissaire en appelle à un soutien des médias pour que le préventif vienne en complément du répressif. Un préventif qui a perdu de sa représentation avec la disparition de l’EPAP (Établissement public administratif pour la prévention) et dont les actions, auprès des plus jeunes dans les écoles, tardent à porter leurs fruits.
Au pays du tout-voiture, les déclarations politiques de tout bord ont fait long feu. Quelles alternatives offre-t-on à la voiture ? Où sont les couloirs de bus promis, où sont les pistes cyclables, où en sont les zones de covoiturage ?... La voiture est reine et les comportements des automobilistes interpellent. Les infractions au code de la route sont légion, priorités non respectées, feux brûlés, clignotants oubliés… c’est la loi du plus fort qui prédomine et les deux-roues n’ont qu’à bien se tenir.
Le réseau est saturé dans le Grand Papeete, ce qui pourrait expliquer certaines attitudes, mais les accidents n’y sont pas plus mortels qu’ailleurs. Tout autour de Tahiti ou dans les îles, le danger guette, que l’on soit motorisé ou à pied, la journée ou en soirée.
La conduite est le reflet de sa personnalité, la voiture est une seconde peau pour l’automobiliste, malheureusement, elle ne remplacera jamais la première. Pensez-y, la prochaine fois que vous prendrez votre véhicule.

Bonne lecture et merci pour fidélité.

Luc Ollivier