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1/16 - Réchauffement climatique : le décor est planté


Vendredi 31 Mai 2019 - écrit par Gilbert Wane


En septembre 2018, le président Fritch a participé au 49e Forum des îles du Pacifique sur le sujet du réchauffement climatique. Des journées de mobilisation pour le climat à Papeete ont eu lieu en décembre, puis cette année, en mars et mai, dont "le but est d’éveiller les consciences sur le réchauffement climatique". Applaudissons ces initiatives, comme tant d’autres qui visent à protéger notre Terre. Bien évidemment, nous sommes tous
pour cette mission vertueuse. Qui est le fou qui ne voudra pas SAUVER LA TERRE, surtout depuis cette première photo prise d’Apollo, en 1968, qui a changé notre vision du monde ? Il y va de la survie de l’espèce humaine. À moins d’abandonner la Terre et de pouvoir facilement aller vivre sur une autre planète, comme Elon Musk (personnage principal de Tesla Inc.) nous le fait rêver avec son projet "Mars Base Alpha".



Crédit photo : NASA - Apollo 1968
Le réchauffement climatique (RC), ou "Global Warming", terme utilisé par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ou IPCC en anglais de l’ONU, est un sujet d’une telle importance que beaucoup de gens en parlent sans vraiment savoir qu’il y a derrière un féroce débat pour la recherche de la vérité. D’emblée, plantons le décor : le GIEC vient encore de faire la une des médias avec son dernier rapport (SR1.5) d’octobre 2018 montrant les conséquences d’une hausse de température. "Limiter la hausse à 1,5 °C impose une réduction des émissions de CO2 de 45 % d’ici 2030 et la réalisation d’une « neutralité carbone » en 2050 – autrement dit, il faudra cesser de mettre dans l’atmosphère plus de CO2 qu’on ne peut en retirer." Dans la foulée, le Global Warming Policy Foundation (GWPF), un cercle de réflexion et d’influence britannique défendant la thèse que l’activité humaine n’est pas entièrement responsable du réchauffement climatique, a pondu son rapport contradictoire intitulé : "Les faiblesses scientifiques du rapport du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement de 1,5° C". Il est rédigé par le professeur Ray Bates, un éminent scientifique dans la recherche sur le climat. Étant un "non-initié" du réchauffement climatique au milieu de cette guerre de tranchées entre scientifiques de haut niveau, je ne vais certainement pas prétendre être un spécialiste en climatologie. Mais ce phénomène climatique affecte aussi la santé publique, en aggravant dans le monde la propagation des maladies à transmission vectorielle (dengue, Zika, chikungunya, filariose) et des maladies liées à la pollution de l’air. Ce qui nous a amenés à faire plus de recherches pour essayer de comprendre le vrai débat, Ô combien controversé, qui se cache derrière ce sujet du réchauffement climatique. C’est donc avec plaisir que nous souhaitons partager avec vous ce que nous avons découvert. L’objectif des articles qui suivront n’est certainement pas de faire changer d’avis ceux qui pensent que nous devons réduire notre émission de CO2 pour contenir le réchauffement climatique. Bien au contraire, l’initiative vise plutôt à mieux comprendre "les dessous" de cette controverse qui, curieusement, oppose de grands scientifiques sur la vraie responsabilité de l’homme. 
Malheureusement, cette discorde entre grands spécialistes laisse perplexe les "gens de bon sens" qui n’ont pas forcément la culture scientifique requise pour bien comprendre la problématique. Nos principales sources de référence sont des vidéos YouTube présentées par les auteurs mêmes que nous citons. Ces sources primaires ou déclarations personnelles sont plus authentiques que des sources secondaires du style : un tel a rapporté qu’un tel a écrit que... Si nos articles peuvent vous aider à mieux comprendre le débat sur le réchauffement climatique (pas forcément à trouver votre chemin de Damas !), alors ce sera tant mieux pour notre démarche. Vu la complexité de ce sujet incluant les contraintes de la mise en œuvre d’une politique énergétique, nous l’avons écrit en seize articles à paraître individuellement, par numéro successif de Tahiti Pacifique Magazine. Voici le premier : n° 1/16...

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Fritch fait pschitt

L’horrible réalité sanitaire que nous vivons est devenue insupportable, notre pays enregistrant désormais les pires statistiques à l’échelle mondiale. Les morts (plus d’un demi-millier de décès) se ramassent à la pelle, par dizaine, voire vingtaine, selon les jours. Les familles doivent enterrer elles-mêmes leurs défunts avec leurs propres moyens, le personnel de santé est à bout de souffle, les covidés s’asphyxient et les renforts sanitaires arrivent au compte-gouttes… Chacun d’entre nous retient sa respiration ! Mais nul ne parvient à trouver un ballon d’oxygène dans la gestion de la crise proposée par le président de la Polynésie française. Après “l’affaire du mariage”, ses propos déplacés envers les journalistes locaux (relayés et condamnés par la presse nationale), puis l’enterrement de son directeur de cabinet en grande pompe, voilà que “Doudou” s’en remet maintenant à Dieu en pleine hécatombe. Et de s’énerver de plus en plus ouvertement face à l’insistance des médias, qui exercent pourtant leur métier en demandant simplement des réponses à leurs interrogations. Au lieu de lancer des appels désespérés au jeûne, on aurait pu penser qu’il lancerait plus vite et plus fort des appels du pied pour obtenir de l’aide de l’État pour de nouveaux personnels soignants, et qu’il saisirait le problème de la santé à bras-le-corps en lançant plus tôt de vastes campagnes de lutte contre l’obésité, le diabète, l’alcoolisme et les maladies chroniques dont souffre plus de la moitié de notre population. Que nenni, il allume 500 bougies, saute son petit-déj’ et se tourne vers le Tout-Puissant. Ainsi, au cœur de la tempête, le capitaine Fritch fait… pschitt !

Une autre maladie est aussi à traiter en urgence : celle des fake news autour de la vaccination qui contaminent les réseaux sociaux, avec leur déferlement de violences dans un monde qui ne pourrait être autre que manichéen. Nous sommes tous libres de faire ce qui nous semble le mieux pour nous et ceux que nous aimons. Pour autant, si le sujet est aussi clivant, c’est parce qu’il nous force à positionner un curseur entre notre liberté individuelle et notre responsabilité collective. Nous consacrons une analyse économique de cette thématique intéressante dans un dossier à retrouver en pages intérieures (lire pp. 14-19).
Si la communauté scientifique s’accorde à dire que la vaccination est l’arme la plus efficace pour nous protéger et nous permettre de recouvrer notre liberté, les politiques devraient cependant tout faire pour éviter que la question de la vaccination ne soit discriminante et ne se transforme en ségrégation sociale. Or, l’obligation vaccinale que vient de sortir le Pays aux forceps pour imposer certaines professions à s’injecter les doses anti-Covid pourrait attiser les tensions et nous diviser. Que le gouvernement donne l’exemple ! Tous les élus ne sont pas vaccinés, y compris certains des plus hauts représentants du Pays. Coincé dans les cordes, Fritch s’est engagé à ce que la classe politique montre la voie à suivre ; on voudrait y croire, mais à TPM, on est comme Saint Thomas…

Retrouvons le chemin de la cohésion sociale, menons des actions durables et soyons solidaires. Toute la rédaction de Tahiti Pacifique se joint à moi pour soutenir les foyers endeuillés, fa’aitoito à tous ! Le Covid a touché aussi nos équipes, ce qui nous a contraints à publier votre magazine avec une semaine de retard, mais nous tenons à vous offrir, malgré la crise que traverse également la presse, toujours cette goutte de liberté dans l’océan. Celle-là, vous pouvez en prendre plusieurs doses sans crainte, elle est totalement inoffensive.
Dominique Schmitt

Ensemble, faisons bouger les lignes !

Bonne lecture, te aroha ia rahi.