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ENVIRONNEMENT : La Nouvelle-Calédonie renforce la protection de ses récifs coralliens


Vendredi 24 Août 2018 - écrit par Agence France-Presse




La Nouvelle-Calédonie, territoire français du Pacifique Sud, a renforcé la protection d'une grande partie des récifs vierges du parc naturel de la Mer de corail, une des plus vastes réserves marines au monde.
Les arrêtés adoptés créent à l'intérieur du parc naturel de la Mer de corail une réserve intégrale de 7 000 km2 et une réserve naturelle de 21 000 km2, qui couvrent plus d'un tiers des exceptionnels récifs calédoniens, a indiqué le gouvernement du territoire dans un communiqué.
Avec ses 1,3 million de km2, le parc de la mer de corail, créé en 2014, est l'une des plus vastes réserves marines au monde. Il abrite une biodiversité exceptionnelle avec plus de 2 000 espèces de poissons, 310 espèces de coraux et plus d'un tiers des récifs "vierges" de la planète.
Toute activité humaine autre que scientifique est ainsi interdite sur certaines portions de récifs connus pour accueillir tortues vertes, requins ou baleines à bosse.
Dans la partie réserve naturelle, la pêche sera interdite, y compris pour l'autoconsommation, tout comme les sports nautiques motorisés, les bivouacs ou les pique-niques à terre.
L'accès sera payant et le tourisme réglementé : autorisation préalable du gouvernement pour les opérateurs de tourisme, interdiction des bateaux de plus de 200 passagers, présence à bord de personnel formé aux bonnes pratiques du parc...

Source : Agence France-Presse

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Histoire de loup

Depuis une dizaine d’années et les annonces qui n’ont cessé de se succéder concernant l’état de la trésorerie de la CPS, on est en droit de se demander si les gouvernements n’ont pas trop pris facilement l’habitude de crier au loup. Et chacun de déclarer que la caisse retraite ne sera plus en mesure de payer les bénéficiaires d’ici un à deux ans. La réforme envisagée par le gouvernement Fritch, qui aurait dû entrer en vigueur dès 2018 – si le monde syndical ne s’était invité de force dans l’hémicycle peu avant les élections territoriales – ne sera effective, sous une forme toujours en gestation, qu’à partir de 2019. Comment expliquer alors les annonces de ce même gouvernement, il y a deux ans, qui brandissait la menace de non-versement des retraites avant la fin 2018 ? Comment expliquer que le ministre de la Santé, en charge de la réforme de la PSG, annonce au journal télévisé du 12 août que les caisses seront vides d’ici un an et demi si aucune réforme n’est entreprise ? Que s’est-il passé entre-temps pour que les caisses de retraite soient en mesure de tenir ce nouveau délai ? On va commencer à croire que l’on a crié au loup un peu trop vite et un peu trop souvent.
Dès lors, faut-il vraiment croire en la nécessité d’une réforme plutôt drastique ? Nous nous sommes déjà exprimés sur le sujet et les réformes structurelles nous apparaissent indispensables, tant le régime est favorable aux salariés, comparativement à de biens nombreux modèles occidentaux. Le retour de la croissance et un peu plus timidement de l’emploi (+3%), qui n’avaient pas été pris en compte lors des projections concoctées par le conseiller spécial Luc Tapeta ou encore lors des Assises de 2017, pourraient arrondir les angles de la réforme. À moins que l’on nous dise d’ici cette fin d’année que, finalement, la Caisse peut tenir encore deux ans dans les mêmes conditions. Mais ne rêvons pas trop. En attendant, repenser la gestion des fonds existants dispersés entre cinq-six organismes, ce qui en allégerait d’autant le poids, avec une politique qui viserait un peu plus loin que le court terme actuel (un à deux ans) serait à considérer. Notre Caisse n’est-elle pas de "prévoyance" ?
Ce qui se profile par contre à pas de loup, c’est bien la réforme du code du travail. Si, en coulisses, on considère que le gros du travail a été fait pour le dépoussiérer, il reste quelques pierres d’achoppement, et non des moindres, comme celle des jours de carence. En métropole, le sujet fait aussi débat. Dans un rapport à paraître en septembre et révélé par Les Échos, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) propose de faire payer aux entreprises quatre jours d'indemnités journalières pour les arrêts maladie de moins de huit jours.
Dans un courrier envoyé au Premier ministre, les organisations patronales dénoncent une proposition qui "va alourdir les charges". Les syndicats craignent quant à eux de voir se développer une chasse aux arrêts maladie dans les entreprises.
Voilà qui nous promet une fin d’année agitée, si l’idée venait rebondir localement. Nous reviendrons sur le sujet avant de hurler avec les loups.

Bonne lecture et merci de votre fidélité.

Luc Ollivier