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IMMOBILIER : la Nouvelle-Zélande exclut presque tous les étrangers de son marché immobilier résidentiel


Vendredi 24 Août 2018 - écrit par Agence France-Presse




La Nouvelle-Zélande a voté une nouvelle loi interdisant aux étrangers, à quelques exceptions près, d'acheter des propriétés résidentielles, afin de lutter contre la flambée de l'immobilier dans l'archipel du Pacifique Sud.
La loi est la réalisation d'une promesse de campagne de la Première ministre travailliste Jacinda Ardern, qui s'était engagée avant son élection l'année dernière à rendre l'immobilier plus abordable pour ses concitoyens.
"C'est une étape très importante qui prouve la détermination de ce gouvernement à permettre que davantage de Néo-Zélandais puissent réaliser leur rêve de l'accès à la propriété", a déclaré le ministre du Développement économique David Parker.
Dans un rapport, le gouvernement avait indiqué il y a quelques mois que l'immobilier résidentiel avait augmenté de 30% en cinq ans, une hausse deux fois supérieure à la croissance des salaires, et même quatre fois plus forte à Auckland.
En conséquence, le taux de propriétaires est au plus bas depuis 60 ans.
Le gouvernement de centre-gauche de Mme Ardern a toujours imputé cette situation à l'appétit immobilier grandissant d'investisseurs étrangers au pouvoir d'achat supérieur à celui des Néo-Zélandais. Il avait même identifié les investisseurs chinois comme étant les principaux responsables de la flambée des prix à Auckland.
En vertu d'un accord de libre-échange unissant leurs pays, les Australiens, qui constituent la deuxième population d'investisseurs étrangers, pourront continuer à acheter en Nouvelle-Zélande, de même que les habitants de Singapour.
Source : Agence France-Presse

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Histoire de loup

Depuis une dizaine d’années et les annonces qui n’ont cessé de se succéder concernant l’état de la trésorerie de la CPS, on est en droit de se demander si les gouvernements n’ont pas trop pris facilement l’habitude de crier au loup. Et chacun de déclarer que la caisse retraite ne sera plus en mesure de payer les bénéficiaires d’ici un à deux ans. La réforme envisagée par le gouvernement Fritch, qui aurait dû entrer en vigueur dès 2018 – si le monde syndical ne s’était invité de force dans l’hémicycle peu avant les élections territoriales – ne sera effective, sous une forme toujours en gestation, qu’à partir de 2019. Comment expliquer alors les annonces de ce même gouvernement, il y a deux ans, qui brandissait la menace de non-versement des retraites avant la fin 2018 ? Comment expliquer que le ministre de la Santé, en charge de la réforme de la PSG, annonce au journal télévisé du 12 août que les caisses seront vides d’ici un an et demi si aucune réforme n’est entreprise ? Que s’est-il passé entre-temps pour que les caisses de retraite soient en mesure de tenir ce nouveau délai ? On va commencer à croire que l’on a crié au loup un peu trop vite et un peu trop souvent.
Dès lors, faut-il vraiment croire en la nécessité d’une réforme plutôt drastique ? Nous nous sommes déjà exprimés sur le sujet et les réformes structurelles nous apparaissent indispensables, tant le régime est favorable aux salariés, comparativement à de biens nombreux modèles occidentaux. Le retour de la croissance et un peu plus timidement de l’emploi (+3%), qui n’avaient pas été pris en compte lors des projections concoctées par le conseiller spécial Luc Tapeta ou encore lors des Assises de 2017, pourraient arrondir les angles de la réforme. À moins que l’on nous dise d’ici cette fin d’année que, finalement, la Caisse peut tenir encore deux ans dans les mêmes conditions. Mais ne rêvons pas trop. En attendant, repenser la gestion des fonds existants dispersés entre cinq-six organismes, ce qui en allégerait d’autant le poids, avec une politique qui viserait un peu plus loin que le court terme actuel (un à deux ans) serait à considérer. Notre Caisse n’est-elle pas de "prévoyance" ?
Ce qui se profile par contre à pas de loup, c’est bien la réforme du code du travail. Si, en coulisses, on considère que le gros du travail a été fait pour le dépoussiérer, il reste quelques pierres d’achoppement, et non des moindres, comme celle des jours de carence. En métropole, le sujet fait aussi débat. Dans un rapport à paraître en septembre et révélé par Les Échos, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) propose de faire payer aux entreprises quatre jours d'indemnités journalières pour les arrêts maladie de moins de huit jours.
Dans un courrier envoyé au Premier ministre, les organisations patronales dénoncent une proposition qui "va alourdir les charges". Les syndicats craignent quant à eux de voir se développer une chasse aux arrêts maladie dans les entreprises.
Voilà qui nous promet une fin d’année agitée, si l’idée venait rebondir localement. Nous reviendrons sur le sujet avant de hurler avec les loups.

Bonne lecture et merci de votre fidélité.

Luc Ollivier