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Gotz capte la lumière et l'énergie en mouvement


Vendredi 19 Octobre 2018 - écrit par Dominique Schmitt


Après quelques années consacrées à l'encre de Chine, l'artiste revient à sa première passion : la peinture. Gotz exposera ses nouvelles œuvres du 20 octobre au 3 novembre, à Moō Boutique & Gallery, sur l'île de Moorea. Celui qui est également le père de la BD Pito Mā a réalisé de superbes toiles où des corps lumineux sont sublimés par la matière et la couleur. On le retrouvera par ailleurs en fin d'année à la Maison de la culture.



Titulaire d'un Brevet d'études professionnelles en menuiserie, Gotz est un artiste autodidacte, qui maîtrise toutes les formes d’expression plastique. Il peut peindre à l’acrylique sur d’épaisses toiles, dont les fonds riches en textures et matières sont marquées de lignes, signes et dessins. Depuis 2005, il croque également avec humour la vie polynésienne dans Pito Mā, une bande dessinée 100 % made in fenua. Mais il est capable aussi de réaliser des paysages en noir et blanc à l'encre de Chine sur de délicats papiers. Une passion qui l'a happé lors d'un symposium de sculpture organisé en 2010 dans l'Empire du Milieu.
Après quelques années dédiées essentiellement à cet art asiatique traditionnel, il a décidé cette année de renouer avec la peinture. Ce touche-à-tout présentera ainsi de nouvelles œuvres sur l'île Sœur, à Moō Boutique & Gallery, à partir du 20 octobre, puis à Tahiti en fin d'année, à la Maison de la culture. "Mon travail consiste à un retour en matière et en couleurs, à une quête de l’humain allant vers l’abstraction, de la lumière, des présences et de l’énergie en mouvement", confie Gotz...

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La justice dans tous ses états

Ces derniers jours, la justice a donné le tempo de l’actualité en Polynésie française. Que ce soit à Paris ou à Tahiti, les palais étaient au cœur de toutes les attentions. La plus ancienne a été celle concernant le crash d’Air Moorea.
Onze ans après le drame, le procès a enfin pu s’ouvrir au cours duquel on a surtout retenu l’émotion des familles et la bataille d’experts autour du câble de gouverne qui serait à l’origine de l’accident qui a coûté la vie à 20 personnes, en août 2007. Les 137 parties civiles attendent désormais que justice soit rendue. Le jugement devrait être rendu pour la fin du mois de janvier 2019.
Justice a été rendue, comme on pouvait s’y attendre depuis le mois de juillet et les déclarations de l’avocate générale, au metua Pouvana’a a Oopa. La Cour de révision annule l’arrêt de la cour criminelle de Polynésie française du 21 octobre 1959 le condamnant à la peine de 8 ans de réclusion et à celle de 15 ans d’interdiction de séjour. L’homme politique autonomiste avait été accusé de complicité d’incendies volontaires et de détention d’armes. Cette décision de la Cour de révision a été accueillie avec beaucoup d’émotion de la part de sa famille, mais aussi de toute la classe politique locale qui se reconnaît en lui.
L’occasion était donc trop belle pour le leader indépendantiste Oscar Temaru, qui a perdu la semaine dernière son siège d’élu à l’assemblée de la Polynésie après une condamnation du Conseil d’État, qui confirme le rejet des comptes de campagne du maire de Faa’a lors des élections pour le renouvellement des représentants de l’Assemblée territoriale. Les indépendantistes s’insurgent et qualifient ce jugement de "décision inique et choquante". Pas de doute pour eux, Oscar Temaru est "une victime de la raison d’État et du colonialisme français, à l’exemple de notre metua Pouvana’a a Oopa". Il est vrai que l’annonce devant l’ONU d’une plainte à l’encontre des présidents français lors de la période des essais nucléaires a de quoi faire naître un doute.
Et en début de semaine prochaine, les deux autres grands leaders politiques que sont Gaston Flosse et Édouard Fritch devront s’expliquer devant le tribunal correctionnel pour une histoire de détournement de fonds publics. La Justice n’a pas fini de rythmer notre actualité. C’est une bien piètre image que nous donnons à beaucoup d’observateurs. Heureusement que le flux touristique n’est pas assujetti aux déboires judiciaires de nos dirigeants…

Bonne lecture et merci pour votre fidélité.

Luc Ollivier