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Le Heiva, symbole culturel du fenua


Jeudi 27 Juin 2019 - écrit par Ariitaimai Amary


Festivités du 28 juin au 4 août



Ori i Tahiti 2018 - Crédit photo : Anapa Production
Ori i Tahiti 2018 - Crédit photo : Anapa Production
Le Heiva i Tahiti se rapproche et le fenua se retrouve en ébullition. À travers la danse, le chant, la composition et les épreuves physiques, les acteurs de la culture polynésienne présenteront au public différentes facettes de cette culture.

Pour l’édition 2019 du Heiva i Tahiti, les artistes et acteurs culturels de Polynésie française se préparent pour un événement qui s’annonce haut en couleur. Si la marche sur le feu ouvre la danse et si tous les projecteurs seront braqués sur les 15 groupes de chant et les 13 troupes de danse, le public pourra découvrir d’autres manifestations culturelles telles que le spectacle de Ori i Tahiti au marae Arahurahu, le village du Heiva, le Heiva Rima’i, le Heiva Va’a, le Heiva Tu’aro Patitifa et les courses hippiques. Ainsi, de l’hippodrome de Pirae au site de Tehoro à Mataiea, en passant par la scène mythique de To’atā, la flamme la plus caractéristique de la culture polynésienne se rallumera et viendra redonner vie au Heiva d’antan.

L’heure des festivités a enfin sonné. Après des mois de préparation et de dur labeur, les acteurs de la culture polynésienne sont dans les starting blocks. Les danseurs répètent une énième fois les différents tableaux, les chanteurs accordent leurs voix, les musiciens préparent leurs instruments, les exposants préparent leurs stands et les sportifs mettent leurs stratégies au point. Art et sport se mettent au service de l’événement culturel de l’année, prêts à faire vibrer le fenua. Et c’est d’ailleurs sur différents sites de l’île de Tahiti que ces manifestations se tiendront.

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L'ÉDITO - Procès de l'affaire Radio Tefana : la montagne accouche d'une souris…

L'ÉDITO - Procès de l'affaire Radio Tefana : la montagne accouche d'une souris…
Après quatre jours de procès intense dans le cadre de l'affaire Radio Tefana, le procureur de la République, Hervé Leroy, a requis à l'encontre d'Oscar Temaru une amende de 5 millions de Fcfp. Poursuivi pour "prise illégale d'intérêts" et soupçonné d'avoir utilisé l'antenne locale comme "outil de propagande" pour servir ses intérêts politiques, le maire de Faa'a ne devrait pas avoir de peine d'inéligibilité in fine et pourrait même être relaxé. Il faut dire que le leader du parti souverainiste s'est entouré d'une paire d'avocats redoutables pour le défendre et a su jouer les martyrs en mobilisant plus de 250 militants devant le tribunal correctionnel. Face à un magistrat qui n'a pu que reconnaître en M. Temaru "un homme moralement et intellectuellement honnête", qui n'est pas "un corrompu", MMe Jourdaine et Koubbi n'ont pas tardé à trouver la faille de cette procédure judiciaire née d'une "défaillance du ministère public". Sur des airs de comedia dell'arte, ils ont ainsi interpellé le procureur : "Si vous deviez aller en voie de condamnation, je crois que vous auriez beaucoup de travail. Vous allez devoir poursuivre tous les élus de Polynésie qui financent des associations dans lesquelles on trouve des membres de leur parti politique, de leur famille, etc." Et de faire le parallèle avec le président Édouard Fritch, dont "la fête de l’Autonomie est une fête au service d’une date célébrée par l’idéologie de son parti autonomiste". Puis, même comparaison avec "le haut-commissaire de la République et la fête du 14-Juillet"… De fait, "pas mal de maires seraient alors contraints de ne plus rien faire" ! Le délibéré sera connu le 10 septembre prochain.
Malgré la grande médiatisation de l'affaire, on pouvait s'attendre à ce qu'il y ait beaucoup de bruit pour rien. En effet, pour rappel, M. Fritch est également passé à la barre en 2016 pour "prise illégale d’intérêts" dans l’affaire Radio Maohi. Il n'avait pas alors écopé de peine d'inéligibilité mais avait été condamné à 2 millions de Fcfp d'amende pour avoir attribué 15 millions de Fcfp de subventions à la radio politique du Tahoeraa, lorsqu’il était maire de Pirae en 2007. Il est intéressant de mettre les deux hommes en perspective pour se faire une idée objective : le casier judiciaire de M. Temaru comporte deux mentions (une amende en 2003 pour franchissement de ligne continue et une condamnation pour diffamation envers un particulier en 2005), tandis que l'actuel président s'est déjà retrouvé quatre fois devant le tribunal dans le cadre de ses fonctions politiques. Outre sa condamnation pour Radio Maohi, il a été relaxé en 2012 avec René Temeharo et Gaston Flosse pour une affaire de mise à disposition de fonctionnaires, puis en 2014 dans l’affaire Anuanuraro. Sa dernière affaire concerne des "détournements de fonds publics" autour de la citerne d'Erima, pour laquelle il vient d'être condamné de nouveau à une amende de 5 millions de Fcfp ; il devra également verser, pour préjudice matériel, 46 millions de Fcfp de dommages et intérêts à la commune de Pirae, ainsi que 1,250 million de Fcfp, à titre de préjudice moral. Le chef de file du Tapura Huiraatira et actuel dirigeant du Pays a ainsi été mis en cause par la Justice à deux reprises !
Aujourd'hui, en mal de projets, Édouard Fritch tente de glisser sur la moindre vague, en proposant par exemple la participation de la Polynésie française à l'organisation des compétitions de surf pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris-2024, sur le spot "le plus dangereux du monde" : Teahupoo. Si notre cher président a du mal à déjouer les mauvais tours des investisseurs étrangers, il joue parfaitement bien du pipeau en feignant à la population que c'est possible. Qui peut croire à pareille ineptie ? Personne n'est dupe, dans cinq ans, les JO se dérouleront sur l'Hexagone. Bien qu'une procédure d’appel à candidatures pour le surf sera lancée auprès de toutes les collectivités nationales et aussi attrayante qu'est la destination Polynésie pour les riders du monde entier, elle reste loin et chère, et surtout les vagues ne manquent pas sur la côte atlantique… Il est vraiment temps d'arrêter les effets d'annonce et de passer à du concret.

Bonne lecture, te aroha ia rahi.

Dominique Schmitt