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NOUVELLE-CALÉDONIE - Une femme de 51 ans meurt poignardée en plein cœur


Vendredi 16 Novembre 2018 - écrit par Les Nouvelles Calédoniennes




Un coup unique en plein thorax. Le quartier de la Vallée-des-Colons est sous le choc depuis l’annonce du décès par arme blanche d’une quinquagénaire. Il est un peu plus de 14 heures, hier, lorsque la police est informée de la situation : une femme aurait reçu un coup de couteau. Les pompiers ainsi que le Samu partent immédiatement en direction d’une maison, située rue de Charleroi, dans le quartier de la Vallée-des-Colons. Les secours retrouvent la victime très sérieusement blessée à la poitrine et opèrent plusieurs tentatives de réanimation. En vain. Les médecins ne peuvent que constater en milieu de l’après-midi le décès de cette femme âgée de 51 ans. Sur le trottoir, voisins et curieux observent attentivement l’intervention des secours et cherchent à savoir ce qui se passe. Entretemps, un équipage de la brigade anticriminalité interpelle le compagnon de la victime qui se désigne comme l’auteur du coup de couteau. L’homme, fortement alcoolisé, est emmené au commissariat.
Selon les premiers éléments recueillis dans le quartier, la victime, qui serait arrivée sur le Caillou depuis le Vietnam il y a quelques années, est décédée après avoir subi un coup de couteau en plein cœur. Ce drame interviendrait dans un contexte de dispute conjugale sans que l’on sache encore ce que le meurtrier présumé reprocherait exactement à sa victime. À l’issue de la garde à vue, le quinquagénaire devrait être présenté et mis en examen par un juge d’instruction pour meurtre. Il risquerait alors trente années de réclusion criminelle devant une cour d’assises.
Source : Les Nouvelles Calédoniennes

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La Calédonie à qui perd gagne ?

Des vainqueurs qui restent sur leur faim, des vaincus plein d’espoir, le résultat du référendum d’autodétermination calédonien du dimanche 4 novembre n’a pas manqué d’afficher des sentiments opposés et même paradoxaux.
La victoire annoncée avant l’heure du "non" à la pleine souveraineté s’est avérée exacte, mais dans des proportions bien moindres que celles que laissaient escompter les sondages ou les dernières élections provinciales. Le deux-tiers/un-tiers s’est transformé en un 56,4/43,6 qui a surpris les observateurs, les électeurs et les responsables des partis politiques locaux.
La Nouvelle-Calédonie a donc affirmé son attachement à la France, mais pas d’une façon massive ; et la carte des régions pro et anti-métropole n’a que très peu bougé depuis la date des premiers accords en 1988. Un autre scrutin devenu incontestable en 2020 en raison du "faible" écart entre les opposants, puis peut-être encore un autre en 2022, vont plonger ce territoire dans un attentisme économique dont il aurait bien aimé se passer. Deux ou quatre ans, c’est peu pour faire basculer une majorité, mais suffisant pour faire tourner une économie au ralenti.
Ces résultats n’ont pas manqué de faire réagir le Tavini Huiraatira qui n’a pu s’empêcher de faire un parallèle avec la Polynésie française. Après des démêlés avec la justice "coloniale" et un tour de l’île en mémoire du leader autonomiste Pouvana'a a Oopa enfin réhabilité par cette même justice, Oscar Temaru demande à ce qu’un tel référendum soit organisé. Le leader bleu l’a souvent martelé, tout comme Moetai Brotherson : un vote pour l’indépendance n’a rien de comparable avec un vote pour les territoriales ; il ne faut pas se fier aux résultats de l’un pour estimer l’autre. Le résultat calédonien lui a donné raison. Voilà qui ne manquera pas de lui donner encore plus d’ardeur sur les bancs de la 4e commission de l’ONU.

Bonne lecture et merci pour votre fidélité.

Luc Ollivier