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Nouvelle-Calédonie : Bientôt la fin des légumes hors de prix ?


Vendredi 19 Octobre 2018 - écrit par Les Nouvelles Calédoniennes


Promis, juré, craché, on ne reverra plus la salade verte à 1 000 francs ou 1 500 francs pendant la saison chaude. C’est en tout cas ce qu’a affirmé Nicolas Metzdorf, à la fois porte-parole du gouvernement et membre de l’exécutif en charge de l’agriculture.



Avec la réglementation qui va entrer en vigueur, les prix de vente des producteurs et des revendeurs seront plafonnés pour huit catégories de fruits et légumes. Sont concernés les salades, les tomates, les carottes, les choux, les concombres, les courgettes, les oignons, les citrons. Les autres fruits et légumes conservent des prix libres, à l’exception des pommes de terre dont les tarifs sont régulés par l’Ocef.
La mesure de plafonnement va durer un an, mais elle opérera surtout pendant la saison chaude où la production locale se fait rare et où les prix augmentent du fait de la pénurie. Pour ces huit produits, le commerçant détaillant qui s’approvisionne directement auprès d’un producteur ne pourra pas appliquer une marge supérieure à 1,5. Si le produit passe du producteur au détaillant par un grossiste, la marge totale ne pourra pas excéder 1,83.
S’agissant des produits d’importation, il n’est pas possible d’imposer des plafonds de prix de vente aux maraîchers australiens ou néo-zélandais. En revanche, le gouvernement entend jouer sur la marge en valeur absolue que sont susceptibles d’appliquer les importateurs. Ces marges seraient de 300 francs le kilo pour la salade et les tomates, 150 francs pour les courgettes, les carottes et les citrons, et 100 francs pour les oignons et les concombres.

Source : Les Nouvelles Calédoniennes

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La justice dans tous ses états

Ces derniers jours, la justice a donné le tempo de l’actualité en Polynésie française. Que ce soit à Paris ou à Tahiti, les palais étaient au cœur de toutes les attentions. La plus ancienne a été celle concernant le crash d’Air Moorea.
Onze ans après le drame, le procès a enfin pu s’ouvrir au cours duquel on a surtout retenu l’émotion des familles et la bataille d’experts autour du câble de gouverne qui serait à l’origine de l’accident qui a coûté la vie à 20 personnes, en août 2007. Les 137 parties civiles attendent désormais que justice soit rendue. Le jugement devrait être rendu pour la fin du mois de janvier 2019.
Justice a été rendue, comme on pouvait s’y attendre depuis le mois de juillet et les déclarations de l’avocate générale, au metua Pouvana’a a Oopa. La Cour de révision annule l’arrêt de la cour criminelle de Polynésie française du 21 octobre 1959 le condamnant à la peine de 8 ans de réclusion et à celle de 15 ans d’interdiction de séjour. L’homme politique autonomiste avait été accusé de complicité d’incendies volontaires et de détention d’armes. Cette décision de la Cour de révision a été accueillie avec beaucoup d’émotion de la part de sa famille, mais aussi de toute la classe politique locale qui se reconnaît en lui.
L’occasion était donc trop belle pour le leader indépendantiste Oscar Temaru, qui a perdu la semaine dernière son siège d’élu à l’assemblée de la Polynésie après une condamnation du Conseil d’État, qui confirme le rejet des comptes de campagne du maire de Faa’a lors des élections pour le renouvellement des représentants de l’Assemblée territoriale. Les indépendantistes s’insurgent et qualifient ce jugement de "décision inique et choquante". Pas de doute pour eux, Oscar Temaru est "une victime de la raison d’État et du colonialisme français, à l’exemple de notre metua Pouvana’a a Oopa". Il est vrai que l’annonce devant l’ONU d’une plainte à l’encontre des présidents français lors de la période des essais nucléaires a de quoi faire naître un doute.
Et en début de semaine prochaine, les deux autres grands leaders politiques que sont Gaston Flosse et Édouard Fritch devront s’expliquer devant le tribunal correctionnel pour une histoire de détournement de fonds publics. La Justice n’a pas fini de rythmer notre actualité. C’est une bien piètre image que nous donnons à beaucoup d’observateurs. Heureusement que le flux touristique n’est pas assujetti aux déboires judiciaires de nos dirigeants…

Bonne lecture et merci pour votre fidélité.

Luc Ollivier