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Nouvelle-Calédonie : un photographe local fait la Une du magazine Géo


Vendredi 7 Septembre 2018 - écrit par Les Nouvelles Calédoniennes




Une vue aérienne du Sud de la Grande Terre et de l'embouchure de la Yaté. La photo est signée du photographe Sébastien Mérion et fait la Une du magazine Géo de septembre.
Dans son "Grand dossier" du mois, Géo "i[emmène [les lecteurs] en Nouvelle-Calédonie, ce territoire français du bout du monde aux paysages incroyables et à la culture à la fois mélanésienne et européenne]i". Il y est question "d’exubérantes forêts de niaoulis, de banians ou de santals, des récifs coralliens et des lagons parmi les plus beaux au monde... Mais aussi une histoire millénaire et des traditions bien ancrées : notre reporter a enquêté, loin des idées reçues, dans ce territoire français des mers du Sud", peut-on lire au sommaire de cette édition.
"J'ai le plaisir et l'honneur d'avoir mes photos publiées dans le prochain Géo Magazine spécial Nouvelle-Calédonie !", a, pour sa part, commenté Sébastien Mérion, sur la page Facebook de sa maison d'édition.

Source : Les Nouvelles Calédoniennes


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Forum du Pacifique sur l’Île de la Honte

L'île-État de Nauru (Micronésie) serait-elle aujourd’hui à l’Australie, mais aussi au Pacifique, ce que fut en son temps Alcatraz à San Francisco ? La question pourrait prêter à sourire s’il ne s’agissait d’un véritable drame humain, qui semble être cautionné par tous les pays présents au 49e Forum du Pacifique, qui s’est tenu à Nauru du 3 au 6 septembre. Comment tous ces chefs d’États ou représentants de collectivités ont-ils pu accepter qu’un tel sommet se tienne sur une île asservie à la puissance financière du grand pays de la région ? Car nul ne peut ignorer l’existence du camp de rétention, qu’Amnesty International et 80 organisations non gouvernementales ont qualifié, dans un appel aux dirigeants du Pacifique, de "tache sur la région", selon l’AFP. Ce camp de rétention abrite 220 demandeurs d’asile, dont une dizaine d’enfants, qui ont tenté de rejoindre l’Australie par la mer et qui, en vertu d’une politique d’immigration draconienne, sont envoyés dans des infrastructures reculées du Pacifique, comme Nauru ou la Papouasie-Nouvelle-Guinée. S’il n’est pas dans nos intentions de décrier la politique d’immigration de l’Australie, on ne peut que s’indigner des conditions de détention, rappelées dans un rapport de 2016 par le Comité des droits de l’enfant de l’ONU qui dénonçait des "traitements inhumains et dégradants" subis par les mineurs à Nauru, "y compris des violences physiques, psychologiques et sexuelles".
La cupidité des habitants de Nauru vis-à-vis de l’exploitation inconsidérée du phosphate a conduit à la ruine financière et écologique du pays. À ce passé peu glorieux, il faut maintenant ajouter l’enrichissement sur la détresse humaine. Les recettes publiques étant passées de 12 à 72 millions d’euros en 2015-2016.
L'un des thèmes de ce forum porte sur le réchauffement climatique et, par conséquent, sur les migrations de population qui en découleront si rien ne change. Quand on voit l’accueil qui est réservé aux migrants en Océanie, même qand la demande d’asile est jugée fondée, on peut s’interroger sur celui qui sera réservé à nos populations…
La Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, n’a pas exclu d’essayer de visiter le camp. On ose espérer que parmi les derniers membres inscrits au Forum, il y en est au moins un qui fasse entendre sa voix.

Bonne lecture et merci pour votre fidélité.

Luc Ollivier