Menu

Nouvelle-Zélande : Polémique après l’interdiction de policiers à une "gay pride"


Vendredi 30 Novembre 2018 - écrit par Agence France-Presse




Les organisateurs de la plus grande "gay pride" de Nouvelle-Zélande ont été cloués au pilori pour avoir décidé d’interdire la participation de policiers en uniforme, provoquant la fuite de sponsors et de participants.
Des policiers en uniforme défilent depuis des années à la "gay pride" mais les organisateurs de la manifestation prévue en février à Auckland ont dit qu’ils ne seraient pas les bienvenus, certains membres de la communauté gay ne se sentant pas en sécurité en leur présence.
La décision annoncée cette semaine provoque débats et polémiques. Des membres de l’armée ont annoncé leur boycottage par solidarité avec les policiers.
Des entreprises parrainant l’événement ont également annoncé leur retrait, parmi lesquelles la banque Westpac, Vodafone et la Banque de Nouvelle-Zélande.

"C’est tout simplement la bonne chose à faire, être aux côtés des policiers dans ce cas, comme nous le ferions pour n’importe quel groupe exclu, nous militons pour l’inclusion de tous", déclare Vodafone New Zealand dans un communiqué.
La communauté gay se retrouve déchirée, le Rainbow New Zealand Charitable Trust dénonçant cette décision. "Il semblerait qu’elle soit l’œuvre d’une petite minorité vociférante au sein de la communauté, et elle est contraire aux souhaits de la grande majorité de la communauté arc-en-ciel", a dit ce fonds dans un communiqué.
La Nouvelle-Zélande a légalisé le mariage gay en 2013. En avril, le Parlement a adopté une loi permettant d’effacer des casiers les condamnations anciennes pour relations homosexuelles.
L’acteur britannique Rupert Everett, qui défend depuis longtemps les droits des homosexuels, est intervenu dans le débat, déclarant qu’"on ne peut tout simplement pas faire semblant" que les policiers gays n’existent pas. "Il y a tant de violence contre nous, qu’on doit être amis avec la police autant que possible", a-t-il dit au site d’informations Stuff.co.nz.

Dossiers | L'Actu | Culture | Edito | Abonnement | Numéros | Archives | Pacifique | Grandes plumes | La chronique d'Alex Du Prel




Sortie de route

Il est des chiffres difficiles à commenter, ceux des accidents mortels sur les routes polynésiennes en font malheureusement partie. Après des années de baisse en 2014 et 2015, avec 17 personnes décédées suite à un accident de la route, les drames sont en augmentation depuis trois ans, avec 27 tués en 2016, 24 en 2017 et déjà 34 cette année.
Les pouvoirs publics n’y arrivent plus, et la seule répression a atteint ses limites. La peur du gendarme et les contrôles pourtant annoncés au préalable n’endiguent plus les comportements dangereux, les addictions aux drogues et à l’alcool.
Les autorités ont décidé de placer la sécurité routière au cœur de leurs priorités. Le Conseil de prévention de la délinquance prévoit une “intensification des contrôles routiers”, une “organisation des actions ciblées à la sortie des établissements festifs (sensibilisation et contrôle)”, une “intensification des actions de prévention dans et aux abords des établissements scolaires” et le “lancement d’une campagne de communication choc autour des comportements à risques et la responsabilité de chacun”.
Le haut-commissaire en appelle à un soutien des médias pour que le préventif vienne en complément du répressif. Un préventif qui a perdu de sa représentation avec la disparition de l’EPAP (Établissement public administratif pour la prévention) et dont les actions, auprès des plus jeunes dans les écoles, tardent à porter leurs fruits.
Au pays du tout-voiture, les déclarations politiques de tout bord ont fait long feu. Quelles alternatives offre-t-on à la voiture ? Où sont les couloirs de bus promis, où sont les pistes cyclables, où en sont les zones de covoiturage ?... La voiture est reine et les comportements des automobilistes interpellent. Les infractions au code de la route sont légion, priorités non respectées, feux brûlés, clignotants oubliés… c’est la loi du plus fort qui prédomine et les deux-roues n’ont qu’à bien se tenir.
Le réseau est saturé dans le Grand Papeete, ce qui pourrait expliquer certaines attitudes, mais les accidents n’y sont pas plus mortels qu’ailleurs. Tout autour de Tahiti ou dans les îles, le danger guette, que l’on soit motorisé ou à pied, la journée ou en soirée.
La conduite est le reflet de sa personnalité, la voiture est une seconde peau pour l’automobiliste, malheureusement, elle ne remplacera jamais la première. Pensez-y, la prochaine fois que vous prendrez votre véhicule.

Bonne lecture et merci pour fidélité.

Luc Ollivier