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Nouvelle collection 2018 : Tehina ou l'art de célébrer la vie avec poésie


Vendredi 24 Août 2018 - écrit par Dominique Schmitt


L'artiste peintre exposera sa nouvelle collection du 30 août au 11 septembre, à la galerie Winkler. Le public pourra découvrir seize toiles aux couleurs très vives, ainsi qu'une dizaine de dessins en noir et blanc. À mi-chemin entre le cubisme et l'expressionnisme, plongez dans l'univers poétique de Tehina et laissez-vous porter par ses valeurs premières que sont l'amour et l'amitié.



Crédit photo : Dominique Schmitt
Crédit photo : Dominique Schmitt
Né à Papeete le 11 septembre 1969, Tehina est le fruit du métissage entre un père polynésien et une mère chinoise. Il suit tout d'abord son cursus scolaire au collège et lycée Pomare, avant de trouver rapidement sa voie. "Comme tous les jeunes, j'étais très intéressé et attiré par les dessins, la peinture, etc. J'adorais faire des bateaux pirates, par exemple, ou copier des images issues de bandes dessinées. J'aimais particulièrement Mickey et, plus tard, j'ai découvert l'univers magique de Marvel", explique le peintre. Il poursuit : "Déjà à 15-16 ans, je savais que je voulais devenir artiste, ma passion était bien ancrée, malgré que je n'ai pas eu de mentor dans ma famille. Adolescent, je dévorais des livres au Centre de documentation et d'information du lycée, je me plongeais dans d'interminables lectures et je rêvais de Paris pour parfaire mon éducation artistique." Bientôt, le rêve devient réalité.
Son bac en poche, il s'envole pour la "Ville lumière" et étudie les arts plastiques au Centre Saint-Charles, en 1991-1992. Ce qu'il souhaite, c'est "connaître l'Histoire de l'art pour développer son apprentissage plutôt que d'enseigner". Habitant tour à tour au cœur de la capitale française et dans le Sud de la France, il reste ainsi environ dix ans en Métropole, puis décide de rentrer au fenua. "J'avais fait ce que j'avais à faire, il était temps pour moi de retourner à la source", explique l'homme tout sourire, dont le signe distinctif est notamment un discret tatouage au visage. "Cette petite larme sous l'œil gauche a été réalisée par Roonui quand j'étais plus jeune. Si cela peut faire penser au personnage de Pierrot et évoquer la tristesse, il n'en est rien. Je suis au contraire un bon vivant et j'aspire à profiter de la vie !", confie l'artiste.

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Histoire de loup

Depuis une dizaine d’années et les annonces qui n’ont cessé de se succéder concernant l’état de la trésorerie de la CPS, on est en droit de se demander si les gouvernements n’ont pas trop pris facilement l’habitude de crier au loup. Et chacun de déclarer que la caisse retraite ne sera plus en mesure de payer les bénéficiaires d’ici un à deux ans. La réforme envisagée par le gouvernement Fritch, qui aurait dû entrer en vigueur dès 2018 – si le monde syndical ne s’était invité de force dans l’hémicycle peu avant les élections territoriales – ne sera effective, sous une forme toujours en gestation, qu’à partir de 2019. Comment expliquer alors les annonces de ce même gouvernement, il y a deux ans, qui brandissait la menace de non-versement des retraites avant la fin 2018 ? Comment expliquer que le ministre de la Santé, en charge de la réforme de la PSG, annonce au journal télévisé du 12 août que les caisses seront vides d’ici un an et demi si aucune réforme n’est entreprise ? Que s’est-il passé entre-temps pour que les caisses de retraite soient en mesure de tenir ce nouveau délai ? On va commencer à croire que l’on a crié au loup un peu trop vite et un peu trop souvent.
Dès lors, faut-il vraiment croire en la nécessité d’une réforme plutôt drastique ? Nous nous sommes déjà exprimés sur le sujet et les réformes structurelles nous apparaissent indispensables, tant le régime est favorable aux salariés, comparativement à de biens nombreux modèles occidentaux. Le retour de la croissance et un peu plus timidement de l’emploi (+3%), qui n’avaient pas été pris en compte lors des projections concoctées par le conseiller spécial Luc Tapeta ou encore lors des Assises de 2017, pourraient arrondir les angles de la réforme. À moins que l’on nous dise d’ici cette fin d’année que, finalement, la Caisse peut tenir encore deux ans dans les mêmes conditions. Mais ne rêvons pas trop. En attendant, repenser la gestion des fonds existants dispersés entre cinq-six organismes, ce qui en allégerait d’autant le poids, avec une politique qui viserait un peu plus loin que le court terme actuel (un à deux ans) serait à considérer. Notre Caisse n’est-elle pas de "prévoyance" ?
Ce qui se profile par contre à pas de loup, c’est bien la réforme du code du travail. Si, en coulisses, on considère que le gros du travail a été fait pour le dépoussiérer, il reste quelques pierres d’achoppement, et non des moindres, comme celle des jours de carence. En métropole, le sujet fait aussi débat. Dans un rapport à paraître en septembre et révélé par Les Échos, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) propose de faire payer aux entreprises quatre jours d'indemnités journalières pour les arrêts maladie de moins de huit jours.
Dans un courrier envoyé au Premier ministre, les organisations patronales dénoncent une proposition qui "va alourdir les charges". Les syndicats craignent quant à eux de voir se développer une chasse aux arrêts maladie dans les entreprises.
Voilà qui nous promet une fin d’année agitée, si l’idée venait rebondir localement. Nous reviendrons sur le sujet avant de hurler avec les loups.

Bonne lecture et merci de votre fidélité.

Luc Ollivier