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L’importance stratégique du Pacifique durant la "Splendid Little War" (ou guerre hispano-américaine) de 1898


Vendredi 22 Février 2019 - écrit par Grégory Coriat


Au début de l’année 1897, l’US Navy annonça que l’escadron naval de l’Atlantique nord rejoindrait le golfe du Mexique pour des exercices d’hiver. Les deux années précédentes, la flotte américaine avait abandonné ses traditionnels terrains d’exercice hivernal, près de Dry Tortugas, au large de Key West, par respect pour la susceptibilité de l’Espagne. Les tensions diplomatiques entre ces deux pays étaient déjà très élevées.



Le colonel Theodore Roosevelt, futur président des États-Unis, et ses hommes, exténués et tendus après la prise sanglante des collines San Juan, le 1er juin 1898 à Cuba.
Le colonel Theodore Roosevelt, futur président des États-Unis, et ses hommes, exténués et tendus après la prise sanglante des collines San Juan, le 1er juin 1898 à Cuba.
Il y avait une révolution qui se déroulait à Cuba, une guerre pour l’indépendance de l’île. En 1878, un général espagnol modéré, Martinez Campos, négocia équitablement une paix, clôturant dix années d’une guerre qui avait opposé les forces coloniales espagnoles aux insurgés indépendantistes cubains. L’accord fut signé à Zanjon (Cuba) entre Campos et le chef des "insurrectos", Vicente Garcia. Dix-sept ans plus tard, la répression reprit de plus belle : toutes les lois étaient imposées par l’Espagne ; le budget annuel de l’île, c’est-à-dire l’estimation annuelle des revenus et des exportations, était fait par Madrid. Tous les fonctionnaires gouvernementaux venaient de la métropole. Madrid décidait des impôts et les prélevait, tandis que les Cubains s’exécutaient. La grande absence de vie politique locale à Cuba et d’une significative représentation cubaine au Cortès (assemblée nationale espagnole), ainsi que la ponction sans modération de taxes par le gouvernement espagnol facilitèrent l’avènement de l’insurrection cubaine en février 1895...

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Les copains d’abord

Si le groupe de presse repris par M. Dominique Auroy en 2014 n’est pas encore Le Radeau de La Méduse, les tempêtes financières n’ont pas épargné ce qui fut le fleuron médiatique de la Polynésie française pendant des décennies. Fermeture du titre Les Nouvelles de Tahiti, puis de La Dépêche Dimanche, liquidation de l’imprimerie, la gestion d’un groupe, qui n’a cessé de se morceler en diverses sociétés et sous différents gérants ou directeurs de publication, a conduit à réduire la voilure. Au point que le navire amiral La Dépêche de Tahiti, comme avaient l’habitude de l’appeler les anciens propriétaires, se trouve désormais en cale sèche ; son avenir étant assujetti à la mansuétude du tribunal qui lui a généreusement accordé un sursis, via un plan de redressement jusqu’au 29 avril auquel même les salariés ne croient plus.
Mais Dominique Auroy, qui n’est pas sans amis fidèles, confrérie oblige, a de la ressource. Après une tentative avortée de vente de son titre à TNTV (pour la modique somme de 250 millions de Fcfp), voilà que Jean-Christophe Bouissou, fondateur de Taui FM, apparemment las d’attendre que la télévision du Pays ne reprenne sa radio, a décidé de l’intégrer au groupe PAC FM de Dominique Auroy, taclant au passage la directrice de TNTV, Mateata Maamaatuaiahutapu.

Une décision pour le moins surprenante, quand Dominique Auroy n’a de cesse de faire du porte-à-porte pour se débarrasser de ses actifs dans la presse. Et, bien entendu, dans un discours bien rodé et maintes fois entendu dans la bouche de l'homme d'affaires, cette intégration va s’accompagner d’une amélioration… Libéré de la charge de son imprimerie, La Dépêche ne devait-elle pas s’améliorer, se développer par un plus fort maillage de correspondants… ? Demandez à ces correspondants – bien souvent historiques – en attente de paiement, ce qu’ils en pensent.

Mais cette intégration ne serait-elle pas la graine qui cache la forêt ? Jean-Christophe Bouissou dit ne plus croire au papier, c’est son droit. Après avoir soutenu Dominique Auroy dans ses projets d’Écoparc à la Maroto, de Maison de la Polynésie en Russie, l’ancien ministre du Tourisme, dans des propos sibyllins, laisse transparaître la venue "d’une nouvelle entité qui se positionnerait sur les mêmes orientations que certains organismes publics, il se posera alors un grand problème, notamment sur les questions de financement (…)" Autrement dit, une télé sur le Web va voir le jour et le gouvernement devra y participer financièrement. La somme de 70 millions de Fcfp est déjà avancée, à moins que ce projet ne connaisse le même sort que celui de la plate-forme numérique "South Pacific Online" (un projet de Dominique Auroy tombé à l’eau), qui avait perçu des fonds de Google.
Ces millions seront-ils ponctionnés sur le milliard de subvention que touche approximativement TNTV chaque année pour son budget de fonctionnement et d’investissement ? Voilà qui va faire grincer quelques dents. On peut s’attendre à quelques explications bien senties entre ministres concernés. En attendant une télévision numérique, nous allons vivre quelques feuilletons dignes des meilleures telenovelas.

Bonne lecture et merci pour votre fidélité.

Luc Ollivier