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Le grand retour de Patricia Grace, pionnière de la littérature maorie


Vendredi 7 Septembre 2018 - écrit par Bambü


Après plus de dix ans d’absence de la scène littéraire internationale, Patricia Grace signe Chappy, son septième roman digne d’un chef-d’œuvre. Rencontre avec cette grande dame de la littérature néo-zélandaise, tête d’affiche du prochain salon du livre de Tahiti "Lire en Polynésie".



Déraciné de sa Suisse natale, le jeune Daniel, vingt-et-un ans, entreprend un voyage à l’autre bout du monde. C’est en Nouvelle-Zélande que sa mère l’envoie afin de renouer avec les liens familiaux et découvrir la richesse de la culture maorie. Et ainsi, remonter le cours de l’histoire de sa famille maternelle, une famille bien mystérieuse dont la vie est bien éloignée de celle qu’il menait jusqu’alors...

Dès son arrivée, il noue des liens étroits avec son oncle Tiakiwhenua "gardien de la terre", dit Aki, et sa grand-mère Oriwia. Si Daniel prend part aux activités de la ferme familiale et s’implique dans la vie du foyer au point de parler parfaitement le maori en quelques mois, il devient surtout captivé par l’histoire des siens… Il découvre alors l’identité de son grand-père Chappy, un japonais déserteur de l’armée à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. Un personnage tout aussi intrigant et énigmatique qu’insaisissable, le grand absent de ce roman (car décédé à l’époque de la narration) mais, pourtant, présent dans tous les propos et dont le souvenir reste enfoui dans le cœur de ses proches…
"Un homme sans pays, sans famille, sans bien ni argent, et sans les moindres papiers…"

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Forum du Pacifique sur l’Île de la Honte

L'île-État de Nauru (Micronésie) serait-elle aujourd’hui à l’Australie, mais aussi au Pacifique, ce que fut en son temps Alcatraz à San Francisco ? La question pourrait prêter à sourire s’il ne s’agissait d’un véritable drame humain, qui semble être cautionné par tous les pays présents au 49e Forum du Pacifique, qui s’est tenu à Nauru du 3 au 6 septembre. Comment tous ces chefs d’États ou représentants de collectivités ont-ils pu accepter qu’un tel sommet se tienne sur une île asservie à la puissance financière du grand pays de la région ? Car nul ne peut ignorer l’existence du camp de rétention, qu’Amnesty International et 80 organisations non gouvernementales ont qualifié, dans un appel aux dirigeants du Pacifique, de "tache sur la région", selon l’AFP. Ce camp de rétention abrite 220 demandeurs d’asile, dont une dizaine d’enfants, qui ont tenté de rejoindre l’Australie par la mer et qui, en vertu d’une politique d’immigration draconienne, sont envoyés dans des infrastructures reculées du Pacifique, comme Nauru ou la Papouasie-Nouvelle-Guinée. S’il n’est pas dans nos intentions de décrier la politique d’immigration de l’Australie, on ne peut que s’indigner des conditions de détention, rappelées dans un rapport de 2016 par le Comité des droits de l’enfant de l’ONU qui dénonçait des "traitements inhumains et dégradants" subis par les mineurs à Nauru, "y compris des violences physiques, psychologiques et sexuelles".
La cupidité des habitants de Nauru vis-à-vis de l’exploitation inconsidérée du phosphate a conduit à la ruine financière et écologique du pays. À ce passé peu glorieux, il faut maintenant ajouter l’enrichissement sur la détresse humaine. Les recettes publiques étant passées de 12 à 72 millions d’euros en 2015-2016.
L'un des thèmes de ce forum porte sur le réchauffement climatique et, par conséquent, sur les migrations de population qui en découleront si rien ne change. Quand on voit l’accueil qui est réservé aux migrants en Océanie, même qand la demande d’asile est jugée fondée, on peut s’interroger sur celui qui sera réservé à nos populations…
La Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, n’a pas exclu d’essayer de visiter le camp. On ose espérer que parmi les derniers membres inscrits au Forum, il y en est au moins un qui fasse entendre sa voix.

Bonne lecture et merci pour votre fidélité.

Luc Ollivier