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Salon "Lire en Polynésie" 2018 - Les invités délivrent leur parole


Vendredi 16 Novembre 2018 - écrit par Dominique Schmitt


Dans notre précédente édition, nous vous présentions les grandes lignes et les nouveautés littéraires du Salon du livre 2018, qui se tiendra dans les jardins de la Maison de la culture jusqu'au 18 novembre. Nous vous proposons désormais de faire plus ample connaissance avec certains invités phares de cette 18e édition, placée sous le thème "Langues".



Selina Marsh, poétesse maorie et auteur de "Casse-calebasses"
Selina Marsh, poétesse maorie et auteur de "Casse-calebasses"
Présentation des ouvrages, conférences, débats, rencontres, dédicaces, animations, performances, ateliers et même projections de films, il y en aura pour tous les goûts. Lors de ce Salon du livre, les éditeurs du fenua présenteront 25 nouveautés littéraires, accompagnés des écrivains locaux (Jean Guiart, Maeva Shelton, Evy Hirshon, Titaua Porcher, Viviane Givin, Martine Dorra, Henri Theureau, Jacques Nicole, etc.)
Le public pourra en outre découvrir une vingtaine d’invités régionaux et nationaux. La délégation maorie est la plus importante, avec en tête d'affiche la Néo-Zélandaise Patricia Grace, auteur notamment de Chappy et doyenne (81 ans) de cette 18e édition, dont le thème est "Langues".

Les invités du Salon du livre

Patricia Grace, auteur - Chappy, Haka (Nouvelle-Zélande)

Selina Tusitala Marsh, poétesse et performeuse - Casse-calebasses (Nouvelle-Zélande)

Dora Kameango Wadrawane, auteur - L'Hom Wazo (Nouvelle-Calédonie)

Ismet Kurtovitch, historien et dramaturge - Pastorale calédonienne (Nouvelle-Calédonie)

Godefroy du Mesnil, magistrat et auteur - Juge au cœur de 10 000 familles (France)

David Fauquemberg, auteur - Bluff (France)

Pierre Furlan, auteur - Le Livre des îles noires, vies de Flectcher (France)

Michel Rabaud, traducteur - La Jambe du docteur Dogbody et L’île perdue, de James Norman Hall (France)

Anne Magnan-Park, universitaire et traductrice - Des Petits Trous dans le silence (États-Unis)

Sandrine Beau, auteur - Le Garçon qui parlait avec les mains (France)

Dominique Berton, illustratrice et plasticienne - Tiko et Poapi (Nouvelle-Calédonie)

Nicolas Kurtovitch, auteur et président de la Maison du livre - L’Amour des gens (Nouvelle-Calédonie)

Himiona Grace, auteur, cinéaste, musicien - The Pā Boys (Nouvelle-Zélande)

Pour lire les interviews des invités du Salon du livre, commandez Tahiti Pacifique n° 394 en cliquant ICI


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La Calédonie à qui perd gagne ?

Des vainqueurs qui restent sur leur faim, des vaincus plein d’espoir, le résultat du référendum d’autodétermination calédonien du dimanche 4 novembre n’a pas manqué d’afficher des sentiments opposés et même paradoxaux.
La victoire annoncée avant l’heure du "non" à la pleine souveraineté s’est avérée exacte, mais dans des proportions bien moindres que celles que laissaient escompter les sondages ou les dernières élections provinciales. Le deux-tiers/un-tiers s’est transformé en un 56,4/43,6 qui a surpris les observateurs, les électeurs et les responsables des partis politiques locaux.
La Nouvelle-Calédonie a donc affirmé son attachement à la France, mais pas d’une façon massive ; et la carte des régions pro et anti-métropole n’a que très peu bougé depuis la date des premiers accords en 1988. Un autre scrutin devenu incontestable en 2020 en raison du "faible" écart entre les opposants, puis peut-être encore un autre en 2022, vont plonger ce territoire dans un attentisme économique dont il aurait bien aimé se passer. Deux ou quatre ans, c’est peu pour faire basculer une majorité, mais suffisant pour faire tourner une économie au ralenti.
Ces résultats n’ont pas manqué de faire réagir le Tavini Huiraatira qui n’a pu s’empêcher de faire un parallèle avec la Polynésie française. Après des démêlés avec la justice "coloniale" et un tour de l’île en mémoire du leader autonomiste Pouvana'a a Oopa enfin réhabilité par cette même justice, Oscar Temaru demande à ce qu’un tel référendum soit organisé. Le leader bleu l’a souvent martelé, tout comme Moetai Brotherson : un vote pour l’indépendance n’a rien de comparable avec un vote pour les territoriales ; il ne faut pas se fier aux résultats de l’un pour estimer l’autre. Le résultat calédonien lui a donné raison. Voilà qui ne manquera pas de lui donner encore plus d’ardeur sur les bancs de la 4e commission de l’ONU.

Bonne lecture et merci pour votre fidélité.

Luc Ollivier