Menu

Une crise sociale inévitable


Vendredi 12 Juin 2020 - écrit par Suliane Favennec


La crise sanitaire a mis le fenua à l’arrêt durant plus de deux mois. De nombreux travailleurs patentés et salariés ont vu leur activité réduite à zéro. Le PC social mis en place durant la crise a reçu des milliers d’appels à l’aide. Nous sommes partis à la rencontre de ces familles et de ces travailleurs aujourd’hui en difficulté.



Crédit photo : Suliane Favennec
Crédit photo : Suliane Favennec
En quatre mois, la Direction des solidarités, de la famille et de l’égalité (DFSE) a attribué les aides exceptionnelles d’une année. Autant dire que le budget a explosé et les caisses sont presque vides. Plus de 500 millions de Fcfp ont été engagés pour venir en aide aux personnes et aux familles en difficulté. Le PC social, mis en place en avril et qui a fermé le 22 mai dernier, a reçu plus de 4 000 appels, dont les trois quarts viennent de Tahiti. Beaucoup sont des personnes qui, patentées ou salariées, ont perdu brutalement leur travail. La crise sanitaire a provoqué l’arrêt économique du Territoire durant près de deux mois. Des milliers de personnes se sont retrouvées sans revenus du jour au lendemain. Et, pour l’heure, l’horizon ne semble pas se dégager. Même si l’économie reprend petit à petit, le tourisme international est toujours à l’arrêt, alors qu’il représentait la première richesse du fenua.

La crise sociale est donc inévitable. Le Pays a répondu présent en attribuant des aides alimentaires, qui restent les plus demandées, mais aussi des produits d’hygiène et pour le logement. Quelques associations, comme la Croix-Rouge, ont aussi soutenu les familles en difficulté. "On avait beaucoup de messages de détresse, car les gens n’avaient plus rien à manger et ne savaient pas comment faire ni vers qui se tourner. Ils étaient un peu perdus, car ils n’ont pas l’habitude de demander de l’aide", explique Maeva Drach, responsable de la délégation polynésienne de la Croix-Rouge. Depuis le 26 mars, l’association a distribué des colis à plus de 2 000 personnes et 400 familles sur Tahiti, représentant plus de 9 millions de Fcfp...

Pour lire l'intégralité de ce Dossier, commandez Tahiti Pacifique n° 434 en cliquant ICI


Dans la même rubrique
< >

Vendredi 18 Décembre 2020 - 09:19 Chronique d’une mauvaise idée : les devoirs du soir

Vendredi 18 Décembre 2020 - 09:16 “Faux” tapa “made in Thailand”


Dossiers | L'Actu | Culture | Edito | Abonnement | Numéros | Archives | Pacifique | Grandes plumes | La chronique d'Alex Du Prel





Papa Noera, protège notre tapa !

Alors que la Chambre de commerce, d’industrie, des services et des métiers (CCISM) lance son opération “J’achète au fenua”, dont l’ambition est de soutenir les entreprises locales et relancer l’économie polynésienne, cette information devrait vous faire grincer les dents… En effet, notre rédaction a été alarmée de l’existence d’un commerce lucratif de “faux” tapa “made in Thailand”, qui dure depuis au moins une vingtaine d’années ! Ce business juteux envahit désormais la Polynésie, puisque l’on peut retrouver cet ersatz de tapa un peu partout sur la place : dans les curios, les grandes surfaces, les hôtels et même les musées. Grâce à notre lanceur d’alerte, l’affaire a pris une telle ampleur que le ministère de la Culture a saisi, en janvier dernier, le Service de l’artisanat, qui a lui-même saisi la Direction générale des affaires économiques (DGAE) pour une instruction par sa cellule de répression des fraudes.

Dominique SCHMITT