Alors que la Chambre de commerce, d’industrie, des services et des métiers (CCISM) lance son opération “J’achète au fenua”, dont l’ambition est de soutenir les entreprises locales et relancer l’économie polynésienne, cette information devrait vous faire grincer les dents… En effet, notre rédaction a été alarmée de l’existence d’un commerce lucratif de “faux” tapa “made in Thailand”, qui dure depuis au moins une vingtaine d’années ! Ce business juteux envahit désormais la Polynésie, puisque l’on peut retrouver cet ersatz de tapa un peu partout sur la place : dans les curios, les grandes surfaces, les hôtels et même les musées. Grâce à notre lanceur d’alerte, l’affaire a pris une telle ampleur que le ministère de la Culture a saisi, en janvier dernier, le Service de l’artisanat, qui a lui-même saisi la Direction générale des affaires économiques (DGAE) pour une instruction par sa cellule de répression des fraudes.
Un an après l’ouverture de l’enquête qui n’a toujours pas abouti, Tahiti Pacifique a voulu en savoir plus sur cette “arnaque au tapa” (lire notre dossier pages 14 à 25). S’il est fort regrettable que le ministre de la Culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu, n’ait pas souhaité s’exprimer en personne et s’engager sur un sujet aussi important pour le monde de la culture en général, et de l’artisanat en particulier, le Service de l’artisanat concède : “Nous ne trouvons pas ça normal qu’une entreprise immatriculée ici en Polynésie aille commander des produits en Thaïlande et les fasse ensuite passer ici pour du tapa, un savoir-faire traditionnel ancestral reconnu localement. D’autant que ni la matière première ni les artisans pour développer une filière tapa ne manquent chez nous.”
C’est en effet un manque à gagner considérable quand on sait le nombre de personnes à la recherche d’un emploi dans les archipels éloignés ! En fonction des conclusions de l’enquête, la société à l’origine de ce “faux” tapa pourrait être passible de 2 ans d’emprisonnement et de 4,4 millions de Fcfp d’amende. Le regretté Michel Charleux, ethno-archéologue et spécialiste du tapa, rêvait d’une labellisation à l’Unesco, à l’instar du ’ori tahiti. De son côté, Tahiti Pacifique veut croire encore au Père Noël et en la volonté des autorités compétentes de protéger de toute urgence notre tapa, trésor de notre patrimoine. Toute la rédaction vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année et vous donne rendez-vous en 2021, une date historique qui verra la célébration des 30 ans de Tahiti Pacifique en mai prochain ! Un grand merci à tous les collaborateurs qui font vivre le magazine et surtout à vous, chers lecteurs, pour votre fidélité.
Ensemble, faisons bouger les lignes !
Bonne lecture, te aroha ia rahi.
C’est en effet un manque à gagner considérable quand on sait le nombre de personnes à la recherche d’un emploi dans les archipels éloignés ! En fonction des conclusions de l’enquête, la société à l’origine de ce “faux” tapa pourrait être passible de 2 ans d’emprisonnement et de 4,4 millions de Fcfp d’amende. Le regretté Michel Charleux, ethno-archéologue et spécialiste du tapa, rêvait d’une labellisation à l’Unesco, à l’instar du ’ori tahiti. De son côté, Tahiti Pacifique veut croire encore au Père Noël et en la volonté des autorités compétentes de protéger de toute urgence notre tapa, trésor de notre patrimoine. Toute la rédaction vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année et vous donne rendez-vous en 2021, une date historique qui verra la célébration des 30 ans de Tahiti Pacifique en mai prochain ! Un grand merci à tous les collaborateurs qui font vivre le magazine et surtout à vous, chers lecteurs, pour votre fidélité.
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