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Une décolonisation manquée


Vendredi 23 Octobre 2020 - écrit par Jean-Marc Regnault


Récemment, une personnalité locale se réclamant de l’autonomie, de la “véritable autonomie”, voulait prendre pour modèle “l’esprit de ce qu’il y avait dans la Constitution de l’Union française”. L’esprit, cela pourrait être en effet intéressant, la lettre, ce fut tout autre chose… Rappel de l’Histoire et du droit.



Une des premières séances de l’assemblée représentative. Au premier plan, le public. Les conseillers sont sur les côtés, face à face. Debout au fond, le gouverneur Haumant qui ouvre la séance. Sa place dans l’assemblée symbolise bien son importance politique. Crédit photos : M-C Richart
Après la guerre : aller vers “autre chose” outre-mer

Américains et Soviétiques exercèrent des pressions pour mettre fin aux colonies (qui existaient pourtant de fait parmi les deux superpuissances). De plus, la reconnaissance du rôle joué par les colonies dans la France libre conduisait à ce que le système colonialiste ne pouvait plus se maintenir tel quel. Mais par quoi le remplacer ? De brillants cerveaux y pensaient, mais les pesanteurs limitèrent vite les innovations possibles.

Le mythe de Brazzaville

La tenue de la Conférence de Brazzaville (30 janvier-8 février 1944) répondait en partie aux pressions extérieures et internes. Elle voulait tout à la fois engager la France dans une nouvelle politique coloniale et réaffirmer la souveraineté française sur les territoires administrés. Le général de Gaulle y prononça des paroles fortes, mais finalement trop vagues, comme celle-ci : “Il n’y aurait aucun progrès, si les hommes, sur leur terre natale n’en profitaient pas moralement et matériellement.” La Conférence écarta “toute idée d’autonomie, toute possibilité d’évolution hors du bloc français de l’Empire” et “la constitution éventuelle, même lointaine, de self-governments dans les colonies”. Il n’était pas question de toucher à la souveraineté française sur les terres ultramarines.

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