L’ancien procureur de la République, José Thorel, raccroche sa robe et s’apprête à se rapprocher de sa famille en Bretagne. Retour sur une longue carrière, éclaboussée notamment par le brûlot d’Éric Dupond-Moretti, Bête noire. Dans cet ouvrage, l’avocat “rentre dans le chou” du magistrat !
Avec 40 ans de magistrature au compteur, dont 17 ans passés en Polynésie, José Thorel s’apprête à retrouver les siens en Bretagne. L’ancien procureur de la République, actuellement avocat général au parquet, va en effet quitter le
fenua. Depuis son premier poste en 1988, comme juge d’application des peines et juge forain, il est intervenu dans de nombreux dossiers. On se souvient tous, par exemple, de la polémique qu’il avait suscitée en 2010, dans le cadre des affaires politiques qui concernaient notamment l’ancien président du Pays, Gaston Flosse, lorsqu’il avait déclaré, selon
Médiapart, qu’il “
était payé pour leur rentrer dans le chou”. Interrogé sur le plateau de
Polynésie la 1ère, le magistrat a confié qu’il gardera notamment en mémoire : la résolution inespérée (grâce au code génétique), vingt-trois ans après, de l’affaire Rachel Aberos, une fillette enlevée, violée et tuée ; le crime du touriste allemand aux Marquises ; ainsi que la disparition de Papy Fat, identifié huit ans après. Il a également expliqué qu’il raccrochait la robe, “
mais pas de manière définitive”, espérant bien “
pouvoir encore s’enquérir ou régler des dossiers en tant que magistrat honoraire”. En outre, on devrait le revoir assez rapidement, puisqu’il “i[laisse en Polynésie [sa] fille aînée qui est institutrice et [ses]]i mo’otua (petits-enfants, ndlr)”.
Ce que l’on connaît moins, c’est le passé de M. Thorel en Corse et surtout dans le Nord de la France, avant qu’il ne débarque dans nos eaux. Dans le livre
Bête noire - Condamné à plaider (Éditions J’ai lu, 2012, réédité en 2018), Éric Dupond-Moretti et Stéphane Durand-Souffland révèlent le
modus operandi de José Thorel. Avocat depuis plus de trente ans, le premier a plaidé dans les procès d’Outreau et Érignac, avant de défendre Jérôme Kerviel et Nikola Karabatic. Le second est chroniqueur judiciaire pour
Le Figaro. Ensemble, ils ont écrit également
Directs du droit.
À sa sortie, l’ouvrage
Bête noire avait d’ailleurs créé un tollé dans les couloirs du Palais de justice de Papeete...
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