Le coronavirus a bouleversé les modes de vie jusqu'aux îles Fidji, où le kava, la boisson ancestrale jusque-là consommée uniquement par des hommes à l'occasion de cérémonies rituelles, est désormais bue dans des bars par des femmes. Le kava, connu aux Fidji sous le nom de yaqona pour ses effets anxiolytiques, fait partie intégrante de la culture du Pacifique Sud. Pour être consommée, la racine du kava est réduite en poudre, mélangée à de l'eau avant d'être filtrée. Une fois avalé, ce breuvage âcre au goût d'eau boueuse provoque un léger engourdissement de la bouche et une sensation générale d'apaisement.
"Nous le buvons parce que nos grands-pères en buvaient, que nos arrière-grands-parents en buvaient", explique Kaiava Davui, un jardinier qui en consomme régulièrement le week-end. "Nous parlons, nous partageons des idées. Cela ôte tout stress". Dans la société fidjienne, cette boisson est omniprésente. Dans les villages les plus reculés, les hommes se réunissent autour d'un bol de ce breuvage, alors que des personnalités aussi célèbres que le prince Harry prennent part à des cérémonies aux côtés des personnalités locales. Mais depuis l'apparition du nouveau coronavirus, les cérémonies rituelles de partage du kava sont moins nombreuses. Généralement organisées à la lueur du jour, le couvre-feu imposé dans l'archipel de 23 heures à 4 heures du matin complique leur tenue. Pour réduire le risque de contamination, il est désormais interdit de partager le "bilo", le bol traditionnel dans lequel est bu le kava. Pour pallier ces restrictions, le mode de consommation a changé.
Des bars à kava
Des bars à kava ont ainsi vu le jour, inspirés de ceux qui existent déjà aux États-Unis, où dans les métropoles nombre de jeunes cadres branchés ont troqué l'alcool pour ce breuvage aux vertus apaisantes.
L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) met toutefois en garde contre une consommation excessive de ce produit qui peut entraîner des éruptions cutanées, des nausées et des indigestions. Par ailleurs, sur le long terme, ce breuvage anti-stress pourrait causer des dommages au niveau du foie, selon l'ONU. Aucune étude approfondie sur le sujet n'a cependant été réalisée. Selon les derniers chiffres disponibles, en 2018, les Fidji ont exporté environ 160 tonnes de kava aux États-Unis et 80 en Nouvelle-Zélande.
"Nous le buvons parce que nos grands-pères en buvaient, que nos arrière-grands-parents en buvaient", explique Kaiava Davui, un jardinier qui en consomme régulièrement le week-end. "Nous parlons, nous partageons des idées. Cela ôte tout stress". Dans la société fidjienne, cette boisson est omniprésente. Dans les villages les plus reculés, les hommes se réunissent autour d'un bol de ce breuvage, alors que des personnalités aussi célèbres que le prince Harry prennent part à des cérémonies aux côtés des personnalités locales. Mais depuis l'apparition du nouveau coronavirus, les cérémonies rituelles de partage du kava sont moins nombreuses. Généralement organisées à la lueur du jour, le couvre-feu imposé dans l'archipel de 23 heures à 4 heures du matin complique leur tenue. Pour réduire le risque de contamination, il est désormais interdit de partager le "bilo", le bol traditionnel dans lequel est bu le kava. Pour pallier ces restrictions, le mode de consommation a changé.
Des bars à kava
Des bars à kava ont ainsi vu le jour, inspirés de ceux qui existent déjà aux États-Unis, où dans les métropoles nombre de jeunes cadres branchés ont troqué l'alcool pour ce breuvage aux vertus apaisantes.
L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) met toutefois en garde contre une consommation excessive de ce produit qui peut entraîner des éruptions cutanées, des nausées et des indigestions. Par ailleurs, sur le long terme, ce breuvage anti-stress pourrait causer des dommages au niveau du foie, selon l'ONU. Aucune étude approfondie sur le sujet n'a cependant été réalisée. Selon les derniers chiffres disponibles, en 2018, les Fidji ont exporté environ 160 tonnes de kava aux États-Unis et 80 en Nouvelle-Zélande.