Menu

Nidoïsh Naisseline, grand chef kanak


Vendredi 21 Septembre 2018 - écrit par Bambü


C’est à Maré, dans l’une des trois îles Loyauté au large de la Nouvelle-Calédonie, que Walles Kotra s’entretient avec le grand chef coutumier Nidoïsh Naisseline. Accueilli dans la grande chefferie Guahma, c’est avec un profond respect qu’il retrace la vie de ce grand sage au parcours marqué par des engagements forts : auprès des "Foulards rouges" dans la lutte indépendantiste, dans la vie politique et économique du pays, œuvrant vers plus d’autonomie, tout en préservant du mieux possible le rôle fondamental de la coutume dans un territoire en pleine mutation.



Né en 1945, fils de grand chef, Nidoïsh Naisseline était destiné à assumer les mêmes responsabilités coutumières que son père. Son éducation est allée en ce sens depuis son plus jeune âge. Rencontre inédite avec ce grand sage, dans l’intimité de sa case, qui accepte de témoigner sur son parcours de vie.

Sur les traces du grand chef

Élevé par sa grand-mère, l’éducation kanak lui transmet le respect de la parole, lui apprend à gérer sa relation à l’autre, à prendre le temps d’écouter et de se taire, à savoir s’excuser et pardonner publiquement, à recevoir avec humilité les savoirs des anciens… Et à accepter qu’un chef ne cesse jamais d’apprendre, car c’est ainsi qu’il devient plus sage. "Ces sages ont une fonction dans la tribu : ils débroussent le chemin vers la vérité du groupe et les hommes viennent y puiser la force. Ces sages disent l’essentiel." Tout en Nidoïsh Naisseline atteste qu’il est bien un sage des temps modernes...

Pour lire l'intégralité de ce Dossier, commandez Tahiti Pacifique n° 390 en cliquant ICI


Dossiers | L'Actu | Culture | Edito | Abonnement | Numéros | Archives | Pacifique | Grandes plumes | La chronique d'Alex Du Prel




Réforme des retraites, on passe la première

Après la marche arrière de mars dernier sous la pression de la rue, le train de réformes nécessaires à la survie de la branche retraites de la Caisse de prévoyance sociale devrait enfin se mettre en marche. L’assemblée de la Polynésie va devoir se prononcer sur la réforme qui lui sera présentée aujourd’hui, aboutissement de quelques semaines de travail de la commission législative de la santé. Alors qu’un consensus avait été trouvé, traduit par des points de convergence, malgré la présence d’anciens leaders syndicalistes (touchés par la grâce ?) au sein même de cette commission, plusieurs syndicats jugent encore opportun de lancer une grève générale pour marquer leur désaccord avec la loi du Pays – bien qu’amendée – qui devrait être adoptée.
L'allongement de 60 à 62 ans, bien que dorénavant étalé dans le temps, ne passe pas. C’est pourtant la base de la réforme du point de vue gouvernemental. Paradoxalement, les autres modifications temporelles envisagées (durée de cotisation ou âge minimal de départ), qui impacteront tout aussi grandement le moment du départ à la retraite, sont passées sous silence. Il est vrai qu’elles devraient être soumises à discussion et proposition du Comité d’orientation du suivi des retraites (COSR), que certains considèrent déjà comme un artifice puisque, au final, c’est bien le conseil des ministres qui actera toute réforme. Il y en aura bien sûr d’autres, comme l’a rappelé Virginie Bruant, présidente de la commission, qui met l’accent sur la nécessité d’enclencher la marche avant. Le temps des tergiversations est révolu.
Les syndicats grondent ? Quoi de plus normal ? Ils jouent leur partition. On regrettera (pour la grande majorité) leur manque de dialogue, pour n’avoir pas accepté que l’on aborde les retraites avant la maladie, mais aussi et surtout leur manque de propositions, si ce n’est de jouer au "vase communiquant" entre ces deux branches. Cette même politique adoptée par le CA de la CPS et qui a conduit à plomber les comptes de la retraite à hauteur de 10 milliards de Fcfp. Il serait temps d’apprendre de ses erreurs.

Bonne lecture et merci pour votre fidélité.

Luc Ollivier