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Une étude anthropologique de Daniel Monconduit : pourquoi les Polynésiens taisent-ils leur douleur ?


Vendredi 21 Septembre 2018 - écrit par Dominique Schmitt


Docteur en anthropologie, psychologue clinicien, médiateur et kinésithérapeute-ostéopathe, Daniel Monconduit préside également l'association Échanges Himalayens. Il vient de publier aux éditions L'Harmattan un ouvrage très intéressant : Anthropologie du silence polynésien - Gémir n'est pas de mise aux Marquises, qui correspond à la première partie de sa thèse. Alors, pourquoi les Polynésiens taisent-ils leur douleur ?



Arrivé en Polynésie, en juillet 1987, pour reprendre la suite du cabinet d’ostéopathie de J.-M Thirouard, Daniel Monconduit a souhaité quitter Paris pour voyager, ayant depuis tout jeune le "virus du voyage". Il a en effet réalisé des chantiers de travail en Afrique, dans le cadre d'une coopération, l'équivalent civil du service militaire, au Cameroun. Il y a enseigné les mathématiques pendant deux années. Il se souvient : "Cette expérience d’immersion culturelle m’a profondément marqué de par la richesse et la force des rencontres, l’ouverture d’esprit à la différence. J’ai aimé l’Afrique, mais c’est une opportunité professionnelle qui m’a amené en Polynésie." Et d'ajouter : "J’y ai de suite retrouvé la richesse humaine que je cherchais. La Polynésie m’est apparue comme consensuelle, sachant faire avec ses différences, alors que l’Afrique m’est apparue passionnelle."
Lors d’un séjour aux Marquises, il a souhaité mieux connaître la culture traditionnelle des Polynésiens car "contrairement à la culture africaine, elle n’était pas simple à repérer" ! Il explique : "Les magnifiques marae marquisiens m’ont donné la certitude que la culture polynésienne faisait partie des grandes cultures du monde. Dès lors, j'ai été intrigué par cette question : pourquoi cette grandeur reste cachée sous des banians ?" Ayant aussi suivi une formation de psychologue (sa vocation première), il a pu intégrer un Diplôme d’études approfondies d’anthropologie organisé par l’Université de la Polynésie française (UPF), dirigé par Paul De Decker...

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Réforme des retraites, on passe la première

Après la marche arrière de mars dernier sous la pression de la rue, le train de réformes nécessaires à la survie de la branche retraites de la Caisse de prévoyance sociale devrait enfin se mettre en marche. L’assemblée de la Polynésie va devoir se prononcer sur la réforme qui lui sera présentée aujourd’hui, aboutissement de quelques semaines de travail de la commission législative de la santé. Alors qu’un consensus avait été trouvé, traduit par des points de convergence, malgré la présence d’anciens leaders syndicalistes (touchés par la grâce ?) au sein même de cette commission, plusieurs syndicats jugent encore opportun de lancer une grève générale pour marquer leur désaccord avec la loi du Pays – bien qu’amendée – qui devrait être adoptée.
L'allongement de 60 à 62 ans, bien que dorénavant étalé dans le temps, ne passe pas. C’est pourtant la base de la réforme du point de vue gouvernemental. Paradoxalement, les autres modifications temporelles envisagées (durée de cotisation ou âge minimal de départ), qui impacteront tout aussi grandement le moment du départ à la retraite, sont passées sous silence. Il est vrai qu’elles devraient être soumises à discussion et proposition du Comité d’orientation du suivi des retraites (COSR), que certains considèrent déjà comme un artifice puisque, au final, c’est bien le conseil des ministres qui actera toute réforme. Il y en aura bien sûr d’autres, comme l’a rappelé Virginie Bruant, présidente de la commission, qui met l’accent sur la nécessité d’enclencher la marche avant. Le temps des tergiversations est révolu.
Les syndicats grondent ? Quoi de plus normal ? Ils jouent leur partition. On regrettera (pour la grande majorité) leur manque de dialogue, pour n’avoir pas accepté que l’on aborde les retraites avant la maladie, mais aussi et surtout leur manque de propositions, si ce n’est de jouer au "vase communiquant" entre ces deux branches. Cette même politique adoptée par le CA de la CPS et qui a conduit à plomber les comptes de la retraite à hauteur de 10 milliards de Fcfp. Il serait temps d’apprendre de ses erreurs.

Bonne lecture et merci pour votre fidélité.

Luc Ollivier