Taïwan a rompu lundi ses relations diplomatiques avec les îles Salomon, après avoir appris que le nouveau gouvernement de cet État du Pacifique avait décidé de transférer à la Chine sa reconnaissance diplomatique. "Le gouvernement déclare dès aujourd'hui la fin de ses relations diplomatiques avec les îles Salomon", a annoncé le ministre taïwanais des Affaires étrangères, Joseph Wu, lors d'une conférence de presse à Taipei. Ce changement d'alliance est un nouveau coup dur pour Taïwan. La liste des pays toujours liés à Taipei s'est considérablement réduite au fil des décennies, pour tomber à 16, dont cinq États du Pacifique, avec le départ des îles Salomon.
La Chine continentale et Taïwan sont dirigés par des régimes rivaux depuis 1949. Pékin voit toujours l'île comme partie intégrante de son territoire et susceptible d'être reprise par la force. Les deux rives du détroit de Formose se considèrent, chacune, comme la véritable "Chine", ne laissant la possibilité aux autres pays du monde que d'en soutenir une seule.
b[Taïwan "totalement inutile"
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Depuis son élection en avril, le Premier ministre de l'archipel des Salomon, Manasseh Sogavare, fait l'objet de fortes pressions de parlementaires de tous bords, persuadés que la Chine fournirait une aide plus importante que Taïwan en matière d'infrastructures notamment. "Honnêtement, sur les questions économiques et politiques, Taïwan nous est totalement inutile", avait confié en juillet M. Sogavare à Graeme Smith, chercheur à l'Université nationale australienne. Après la diffusion de cet entretien, M. Sogavare s'était défendu en disant que ces propos étaient "off". "i[Il y a cette perception selon laquelle [la Chine] fait de belles choses dans d'autres pays, comme la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Vanuatu]i", affirmait le Premier ministre, dont c'est le quatrième passage à la tête du gouvernement.
Pour M. Sogavare, un changement d'alliance devrait en outre donner à l'archipel un peu plus de pouvoir face aux puissances régionales traditionnelles. Il a cité le cas des Fidji, qui avaient atténué l'impact de sanctions imposées par l'Australie et la Nouvelle-Zélande, après un coup d’État en 2006, en renforçant les relations avec la Chine. Les Salomon avaient choisi de reconnaître Taïwan en 1983, avant la phénoménale transformation qui devait porter l'économie chinoise au deuxième rang mondial. Avec sa force de frappe financière, Pékin fait tout pour isoler Taipei. Depuis 2016, elle lui a ravi six alliés, en comptant les îles Salomon.
Source : Agence France-Presse
La Chine continentale et Taïwan sont dirigés par des régimes rivaux depuis 1949. Pékin voit toujours l'île comme partie intégrante de son territoire et susceptible d'être reprise par la force. Les deux rives du détroit de Formose se considèrent, chacune, comme la véritable "Chine", ne laissant la possibilité aux autres pays du monde que d'en soutenir une seule.
b[Taïwan "totalement inutile"
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Depuis son élection en avril, le Premier ministre de l'archipel des Salomon, Manasseh Sogavare, fait l'objet de fortes pressions de parlementaires de tous bords, persuadés que la Chine fournirait une aide plus importante que Taïwan en matière d'infrastructures notamment. "Honnêtement, sur les questions économiques et politiques, Taïwan nous est totalement inutile", avait confié en juillet M. Sogavare à Graeme Smith, chercheur à l'Université nationale australienne. Après la diffusion de cet entretien, M. Sogavare s'était défendu en disant que ces propos étaient "off". "i[Il y a cette perception selon laquelle [la Chine] fait de belles choses dans d'autres pays, comme la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Vanuatu]i", affirmait le Premier ministre, dont c'est le quatrième passage à la tête du gouvernement.
Pour M. Sogavare, un changement d'alliance devrait en outre donner à l'archipel un peu plus de pouvoir face aux puissances régionales traditionnelles. Il a cité le cas des Fidji, qui avaient atténué l'impact de sanctions imposées par l'Australie et la Nouvelle-Zélande, après un coup d’État en 2006, en renforçant les relations avec la Chine. Les Salomon avaient choisi de reconnaître Taïwan en 1983, avant la phénoménale transformation qui devait porter l'économie chinoise au deuxième rang mondial. Avec sa force de frappe financière, Pékin fait tout pour isoler Taipei. Depuis 2016, elle lui a ravi six alliés, en comptant les îles Salomon.
Source : Agence France-Presse

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