"C’est très certainement avec une énorme satisfaction et un grand bonheur que les Marquisiens ont appris l’inscription au budget du Pays, après un accord obtenu à l’unanimité à l’assemblée territoriale, du financement de deux hélicoptères dédiés aux évasan pour les Marquises. Il ne reste donc qu’à concrétiser au plus tôt ce déploiement en 2020.
Lors de leur passage aux Marquises fin octobre dernier, Monsieur le haut-commissaire et Monsieur le président du Pays avaient pourtant simplement annoncé le financement par l’État et le Pays de la construction d’une vedette de sauvetage en mer qui assurerait également des évacuations sanitaires. (Sauvetage en mer = État ; évasan = Pays). L’hélicoptère, également évoqué, n’en était alors qu’au stade de projet.
On pouvait alors s’étonner, s’interroger, puis fortement douter de ce qui démontrait l’impératif besoin du déploiement d’une vedette spécialisée pour le sauvetage en mer sur les Marquises, à Hiva Oa. Dangerosité des abords de l’archipel marquisien ? Fréquentation observée de la zone ? Statistiques sur un grand nombre d’années démontrant ce besoin ? Statistiques d’ailleurs très certainement détenues très précisément par le Maritime rescue coordination center (MRCC, "centre de coordination et de sauvetage"). Très curieux que la zone marquisienne réponde favorablement à de si simples critères. Est-il donc si dangereux de naviguer aux Marquises (approche de la côte, météo généralement rencontrée, etc.) ? La mer n’est-elle pas qualifiée de "vide" en Polynésie, et particulièrement aux Marquises ? Les moyens nautiques existants sur zone pouvant agir dans le cadre de la Fédération polynésienne de sauvetage en mer (FEPSM) ne suffisent-ils donc pas selon les statistiques précitées ? Mais qu’a-t-on voulu faire croire ? Qui est à l’origine de telles idées ? Dans le cas où on insisterait dans cette voie pour le sauvetage en mer sur l’archipel marquisien, l’État devra préparer son carnet de chèques ! En effet, bien d’autres archipels ou îles n’auront alors aucun mal à démontrer que leur zone est autrement plus dangereuse que les Marquises (abords plus risqués, météo parfois bien plus dégradée, fréquentation plus importante, etc.) Il n’y aura alors aucun argument pour leur refuser un moyen identique.
D’autres interrogations concernant la compétence et l’expérience maritime des personnels devant armer ce canot paraissent s’imposer. En règles générales, dans ce cadre, lorsqu’un réel besoin est défini on peut alors cibler le moyen adapté à la zone. (Un canot de 2e classe pour les Marquises laissera pantois les membres de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) en Métropole s’ils en étudient la zone ! Eux qui cherchent sans cesse et avec difficulté des financements pour de réelles nécessités !) Lorsque le moyen est choisi, on peut alors cibler les qualifications, la compétence et l’expérience nécessaires des futurs membres d’équipage pour armer l’unité choisie. Cette démarche préalable ne paraît pas avoir été adoptée. Les opérations de sauvetage sont parfois des opérations délicates et dangereuses, qui demandent des réactions et des décisions rapides et saines pour ne pas mettre en danger les acteurs ; seule une réelle compétence et une expérience maritime bien concrète permettent les choix adéquats dans l’action...
Pour lire l'intégralité de ce courrier de lecteur, commandez Tahiti Pacifique n° 423 en cliquant ICI
Lors de leur passage aux Marquises fin octobre dernier, Monsieur le haut-commissaire et Monsieur le président du Pays avaient pourtant simplement annoncé le financement par l’État et le Pays de la construction d’une vedette de sauvetage en mer qui assurerait également des évacuations sanitaires. (Sauvetage en mer = État ; évasan = Pays). L’hélicoptère, également évoqué, n’en était alors qu’au stade de projet.
On pouvait alors s’étonner, s’interroger, puis fortement douter de ce qui démontrait l’impératif besoin du déploiement d’une vedette spécialisée pour le sauvetage en mer sur les Marquises, à Hiva Oa. Dangerosité des abords de l’archipel marquisien ? Fréquentation observée de la zone ? Statistiques sur un grand nombre d’années démontrant ce besoin ? Statistiques d’ailleurs très certainement détenues très précisément par le Maritime rescue coordination center (MRCC, "centre de coordination et de sauvetage"). Très curieux que la zone marquisienne réponde favorablement à de si simples critères. Est-il donc si dangereux de naviguer aux Marquises (approche de la côte, météo généralement rencontrée, etc.) ? La mer n’est-elle pas qualifiée de "vide" en Polynésie, et particulièrement aux Marquises ? Les moyens nautiques existants sur zone pouvant agir dans le cadre de la Fédération polynésienne de sauvetage en mer (FEPSM) ne suffisent-ils donc pas selon les statistiques précitées ? Mais qu’a-t-on voulu faire croire ? Qui est à l’origine de telles idées ? Dans le cas où on insisterait dans cette voie pour le sauvetage en mer sur l’archipel marquisien, l’État devra préparer son carnet de chèques ! En effet, bien d’autres archipels ou îles n’auront alors aucun mal à démontrer que leur zone est autrement plus dangereuse que les Marquises (abords plus risqués, météo parfois bien plus dégradée, fréquentation plus importante, etc.) Il n’y aura alors aucun argument pour leur refuser un moyen identique.
D’autres interrogations concernant la compétence et l’expérience maritime des personnels devant armer ce canot paraissent s’imposer. En règles générales, dans ce cadre, lorsqu’un réel besoin est défini on peut alors cibler le moyen adapté à la zone. (Un canot de 2e classe pour les Marquises laissera pantois les membres de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) en Métropole s’ils en étudient la zone ! Eux qui cherchent sans cesse et avec difficulté des financements pour de réelles nécessités !) Lorsque le moyen est choisi, on peut alors cibler les qualifications, la compétence et l’expérience nécessaires des futurs membres d’équipage pour armer l’unité choisie. Cette démarche préalable ne paraît pas avoir été adoptée. Les opérations de sauvetage sont parfois des opérations délicates et dangereuses, qui demandent des réactions et des décisions rapides et saines pour ne pas mettre en danger les acteurs ; seule une réelle compétence et une expérience maritime bien concrète permettent les choix adéquats dans l’action...
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